Jennifer Gardy
À propos de moi
Je suis né/j’ai grandi à : À Vancouver, en Colombie-Britannique.
J’habite désormais : Je suis toujours à Vancouver.
J’ai complété ma formation ou mes études à : J’ai fait un baccalauréat ès arts à l’Université de la Colombie-Britannique, je détiens un diplôme d’études supérieures de l’Université McGill, et j’ai fait un doctorat en philosophie (Ph. D.) à l’Université Simon Fraser.
Ce que je fais au travail
Dans mon rôle actuel au sein de la Fondation Bill et Melinda Gates, je dirige une équipe axée sur l’aide aux pays où sévit la malaria (paludisme) afin d’utiliser de meilleures données pour appuyer leur prise de décision sur la façon dont ils contrôlent la maladie. Nous travaillons avec toutes sortes de données – cliniques, épidémiologiques, climatiques, génétiques, images satellite... nommez-le ! – pour identifier où la malaria est présente, comment elle se propage, et quelles sont les meilleures stratégies pour combattre la maladie. En fin de compte, nous pensons que nous pouvons éradiquer la malaria dans les 20 à 30 prochaines années – plus aucun cas nulle part dans le monde.
Quand je travaillais au Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (BCCDC), je dirigeais une équipe de recherche qui étudiait les éclosions de maladies infectieuses. À ce titre, je consacrais un peu de temps à analyser des données, mais la majeure partie de mon travail consistait à diriger mon équipe. Les fonctions de leadership en recherche scientifique impliquent assister à des réunions, chercher du financement pour nos travaux et rédiger des articles. Cela implique aussi donner des présentations sur nos découvertes et cultiver des liens et mon réseau avec des collègues de partout dans le monde.
La principale méthode employée par mon équipe pour étudier les éclosions de maladie est le séquençage génomique. Nous utilisons de l’équipement spécialisé pour lire rapidement les instructions génétiques encodées dans des pathogènes bactériens ou viraux. Et nous faisons cela avec des dizaines, des centaines et même des milliers de pathogènes à la fois. Nous utilisons ensuite des outils de bio-informatique - programmes informatiques que nous exécutons sur méga-complexes informatiques haute performance - pour traiter les génomes. Une fois les données analysées, nous utilisons des formules statistiques, les principes de biologie évolutive et d’épidémiologie - -la science qui étudie les maladies et comment elles se propagent - pour tenter de comprendre comment une éclosion est survenue. Même si je ne fais plus ce genre de travail directement, les scientifiques du monde entier utilisent cette technique pour étudier les flambées, y compris l’étude de la pandémie de COVID-19.
Mon parcours
Les maladies infectieuses m’ont toujours intéressée. Au secondaire, quelque chose me disait que j’aboutirais dans ce domaine. Mais ce que je n’avais pas encore compris à l’époque, c’est que poursuivre mes intérêts, rendue au niveau universitaire, piquerait ma curiosité dans d’autres domaines, comme la génétique, l’informatique et les communications. J’étais loin de me douter que je pourrais combiner ces intérêts à ma passion pour les microbes et les virus, et faire de tout cela une carrière tout à fait unique.
Après avoir obtenu mon diplôme d’études secondaires, j’ai entrepris d’étudier les maladies infectieuses. J’ai obtenu un baccalauréat en biologie cellulaire et en génétique. À partir de là, j’ai étudié la biotechnologie, puis la bioinformatique. Lorsque j’ai terminé mon doctorat, j’ai suivi une bourse postdoctorale à l’Université de la Colombie-Britannique. J’y ai mené des recherches dans le domaine de la microbiologie et de l’immunologie. À partir de là, j’ai travaillé au British Columbia Centre for Disease Control et je suis devenu professeure agrégée à l’Université de la Colombie-Britannique. Dans ce rôle, j’ai utilisé des outils de calcul pour analyser les génomes des maladies infectieuses. En dehors de mon travail quotidien, j’ai travaillé sur des projets de communication scientifique, comme l’animation de documentaires pour CBC (Télévision de Radio-Canada anglophone). En étant ouverte aux options et en poursuivant ce qui m’a excité à l’époque, je me suis retrouvée avec une combinaison vraiment unique de compétences.
Ces compétences, mon expérience et ma formation m’ont amené à obtenir mon poste actuel à la Fondation Bill & Melinda Gates. Aujourd’hui, je ne fais ni ne dirige moi-même la recherche scientifique – au lieu de cela, j’aide à établir un programme de recherche que d’autres scientifiques du monde entier suivent. C’est un peu comme être un maître planificateur - mon équipe discute des découvertes scientifiques nécessaires et quelles questions doivent être répondues afin que tout le monde dans la communauté mondiale d’étude de la malaria puisse être en mesure de mieux lutter contre la maladie. Une fois que nous avons cette liste de priorités de recherche, nous trouvons les meilleures personnes pour faire le travail et leur donnons les fonds et le soutien dont ils ont besoin pour le faire. Nous travaillons en étroite collaboration avec des groupes comme l’Organisation mondiale de la santé pour nous assurer que nous avons un message coordonné et travaillons ensemble vers un objectif commun – c’est une approche d’équipe, et ceci met en évidence l’une des compétences les plus importantes pour un scientifique, soit la capacité de travailler en collaboration avec un éventail de personnes différentes.
Ce qui me motive
Ce que j’aime le plus de mon travail, c’est que chaque fois que nous effectuons le séquençage d’un génome et que nous jetons un coup d’œil sous le capot d’une éclosion, pour ainsi dire, nous posons les yeux sur des données que personne n’avait encore jamais vues. Et nous apprenons des choses tout à fait nouvelles — ce sentiment de découverte est formidable! Sans parler du fait que ces découvertes contribuent à la lutte contre de nombreuses maladies infectieuses! Je dois aussi dire que j’aime beaucoup la collaboration, les communications et les déplacements qui font partie de mon travail de chercheuse scientifique. Je me sens très privilégiée de pouvoir voyager partout dans le monde, de travailler avec des collègues aux quatre coins de la planète et de discuter avec eux de nos découvertes respectives. Par exemple, cette semaine, je m’envole vers Washington pour assister à un congrès, alors que, il y a seulement deux semaines, j’étais à Londres avec des amis qui font eux aussi de la recherche dans mon domaine!
Comment j’influence la vie des gens
Ce que j’aime tant de l’étude d’éclosions par le recours à la génomique, c’est que nous voyons immédiatement les résultats de nos efforts. Dans certains domaines scientifiques, les gens font des découvertes, mais doivent attendre des années avant que leurs constats aient des répercussions sur la société. Mais nous, lorsque nos travaux portent fruit, nous en voyons rapidement l’incidence sur la prévalence des maladies. Nous savons tout de suite si notre recherche fonctionne, et plus important encore, nous gardons les Canadiens en santé!
En dehors du travail, je
J’aime beaucoup voyager partout dans le monde et déguster des plats exotiques, et j’aime aussi cuisiner à la maison. Ce qui veut dire que je dois rester active! Je fais du Pilates et j’aime le tennis. J’ai deux chiens qui aiment bouger, et j’adore aller marcher avec eux en forêt. Et l’automne, ces randonnées deviennent des chasses aux champignons et la découverte d’autres délices des bois.
Mon conseil aux autres
La passion et l’enthousiasme sont les clés de la réussite. Si vous suivez vos intérêts, où qu’ils puissent vous mener, vous aimerez chacune de vos journées au travail, quel que soit ce travail!
- Littérature et langue française
- Économie domestique
- Alimentation et nutrition
- Sciences
- Était motivé par le succès
- Souhaitait diriger
- Aimait la lecture
- Était très créative
- Ressentait une intense satisfaction lorsqu’elle obtenait de bonnes notes
Sujets connexes
Les partenaires
Parlons sciences reconnaît l’apport de Jennifer Gardy et le remercie pour sa participation à l’initiative Canada 2067.