
Claire Poulin


À propos de moi
Je suis né/j’ai grandi à : Je suis née et j’ai grandi à Atikokan en Ontario. C’est une petite ville de 2 500 habitants située dans le nord-est de la province. Pour mettre les choses en perspective, ma classe à l’école primaire était composée des 20 autres enfants de la ville.
J’habite désormais : Je poursuis actuellement mes études postsecondaires à l’Université d’Ottawa. C’est à 1 660 km de l’endroit où j’ai grandi.
J’ai fait ma formation ou mes études à : Je travaille actuellement pour obtenir mon baccalauréat spécialisé en sciences biomédicales. La formation et les occasions qui ont rendu mon travail de laboratoire et de recherche possible sont issues de mes expériences à l’université, spécialement de mon expérience avec la section de Parlons sciences à l’Université d’Ottawa.
Ce que je fais au travail
Je suis étudiante-chercheuse au département de biologie de l’Université d’Ottawa. J’étudie actuellement comment certaines espèces de poissons réagissent à une baisse de la pression d’oxygène dans l’eau qui les entoure. Dans mon laboratoire de recherche, nous nous basons sur la physiologie comparée. Cette branche de la science explore la façon dont différentes espèces s’adaptent aux changements dans leur environnement ou les surmontent. Les poissons-zèbres sont de magnifiques espèces exotiques! J’ai le plaisir de travailler avec eux chaque jour!
Je commence par prélever mes échantillons de poissons dans notre installation aquatique. Je consigne ensuite leur comportement lorsqu’ils se trouvent dans de l’eau hypoxique (moins d’oxygène) ou de l’eau normoxique (niveaux d’oxygène normaux). Je surveille et note ces informations à l’aide d’un logiciel appelé BORIS. Ensuite, je représente graphiquement ce comportement que je compare aux données d’un individu, d’une paire ou d’un groupe correspondant.
Le poisson-zèbre a établi des hiérarchies sociales. Mon but est de voir comment ses interactions sociales affectent ses besoins en oxygène. Nous nous intéressons à deux comportements: la respiration aquatique de surface et la chasse. Ces comportements révèlent souvent les relations dominants/subordonnés chez les poissons. Je tente de découvrir des tendances dans leur comportement lorsque le niveau d’oxygène de l’eau est réduit. Je collecte également des échantillons de cortisol afin d’analyser leurs niveaux de stress.
J’utilise toujours ce que j’ai appris dans mes cours de biologie cellulaire, de physiologie et de biologie générale à l’université. Ces sujets m’ont aidée à acquérir une compréhension fondamentale de ce que je fais aujourd’hui en laboratoire!
Je travaille avec huit autres personnes dans le laboratoire. Celles-ci terminent leurs diplômes de premier cycle, leurs maîtrises et leurs projets de doctorat. Un professeur nous supervise. Nous travaillons tous sur un projet différent, mais nous utilisons des techniques de laboratoire semblables pour visualiser nos images cellulaires et pour analyser nos résultats. Cela signifie que nous travaillons souvent ensemble. Nous travaillons en français et en anglais. L’Université d’Ottawa est une institution bilingue et s’efforce d’être la plus inclusive possible.
Mon parcours
Au secondaire, je n’ai jamais pu m’imaginer travailler dans un laboratoire de recherche. Il n’y avait pas de modèle féminin inspirant dans le domaine des sciences. Il n’y avait pas d’emploi en laboratoire dans ma ville. Par conséquent, j’ai dû mettre beaucoup d’effort pour me rendre jusqu’ici.
Au secondaire, je voulais être médecin, et c’est toujours le cas. La formation que je suis actuellement constitue une excellente base pour une carrière en médecine. Même si je travaille dans un laboratoire, je n’ai pas perdu mes aspirations à poursuivre la médecine. Je saisis toutes les occasions de me créer un réseau, d’enrichir mon curriculum vitae ou d’acquérir de nouvelles compétences afin d’être une candidate plus solide.
J’ai décidé de faire mon B.Sc. spécialisé en sciences biomédicales puisque ce programme offre une combinaison unique de cours d’anatomie et de physiologie. Nous étudions aussi la biologie, la chimie, la physique et les mathématiques. J’aime avoir la possibilité de personnaliser mon horaire de cours durant mes troisième et quatrième années. J’ai pu inclure la psychologie criminologique. Je suis passionnée par ce sujet! Après le secondaire, j’ai envoyé des demandes d’admission à différentes universités en Ontario en sachant que je voulais poursuivre en STIM. J’ai adoré l’aspect bilingue qui découle du fait d’être si près de la frontière du Québec, à Ottawa.
En fin de compte, j’ai choisi cette voie professionnelle puisque la majorité des médecins dans ma ville natale sont des suppléants. Les suppléants sont des médecins qui viennent d’autres régions pour assurer un remplacement temporaire. Je souhaitais que ma ville ait un meilleur accès aux soins de santé. L’accès à des soins de santé réguliers est un défi pour les habitants du Nord. De moins en moins de médecins veulent exercer là où il y a moins de services. C’est également un défi lorsque tu n’as pas accès à la technologie te permettant de faire passer des tests et d’aider tes patients et tes patientes. Je crois que nous avons besoin de médecins qui savent résoudre des problèmes. Ils peuvent utiliser ce qui est disponible pour faire en sorte qu’un patient ou une patiente aille mieux.
Ce qui me motive
Je trouve mon travail pleinement satisfaisant puisque je peux y appliquer ce que j’ai appris au secondaire et à l’université. Cela me procure un sentiment d’accomplissement. Cela me donne aussi le temps de réfléchir à tout le travail et à toute la détermination que j’ai mis dans mes études.
En grandissant dans le Nord, j’étais toujours en train de pêcher et de passer du temps à l’extérieur avec des animaux. Mon travail avec les poissons-zèbres me donne de nouveaux objectifs à atteindre. Travailler avec les animaux est un privilège que j’apprécie chaque jour. Les membres de mon laboratoire représentent une source fantastique de connaissances et d’expérience. Nous sommes toujours en train d’apprendre de nouvelles techniques et de mettre en œuvre de nouvelles technologies afin de maintenir notre laboratoire à niveau. Pour moi, le laboratoire de recherche est passé d’un lieu inconnu et intimidant à un environnement de travail familier et confortable. Je pense qu’il s’agit d’un environnement valorisant pour quiconque choisit ce parcours professionnel.
Comment j’influence la vie des gens
Je cherche à savoir comment le poisson-zèbre (Danio rerio) répond au stress. Ce phénomène est transposable à la population humaine. Nous ressentons tous et toutes du stress. Avec des recherches plus approfondies, nous pouvons utiliser cette technologie pour atténuer les réactions négatives au stress chez les humains. Imagine comment ta vie serait différente si tu pouvais atténuer tes propres réponses aux facteurs de stress qui t’entourent?
En dehors du travail, je
J’aime le temps passé à l’extérieur, en particulier mon temps précieux loin d’un écran d’ordinateur. Tu peux me trouver en train de pêcher ou de faire une promenade, ou encore en randonnée dans la région d’Ottawa durant l’été. L’hiver, j’apprécie le ski de fond, le biathlon et les soirées à lire un livre, une tasse de thé à la main.
Mon conseil aux autres
Saisis toutes les occasions qui s’offrent à toi, peu importe ton parcours. Tes expériences uniques font de toi un candidat/une candidate remarquable, que ce soit pour l’université, pour une bourse de recherche ou pour une école de médecine. Aussi, assure-toi d’explorer et de poursuivre une carrière qui te permettra de suivre tes intérêts et tes passions. Cela me permet toujours de sentir que c’est amusant d’aller travailler!
- Alimentation et nutrition
- Éducation physique/Santé
- Études/langues autochtones
- Sciences
- Technologie
- Appréciait travailler seul
- Voulait toujours sortir dehors
- Aimait aider les autres
- Faisait partie d’une équipe sportive
- Était motivé par le succès
- S’impliquait dans des activités de bénévolat
- Aimait la lecture
- Se sentait à l'aise dans l'environnement extérieur et naturel
- A toujours su ce qu’elle voulait faire plus tard
- Participait à des activités telles la pêche, la cueillette de petits fruits et la chasse