
Brigitte Potvin


À propos de moi
Je suis né/j’ai grandi à : Je suis née et j’ai grandi à Toronto, en Ontario, mais je passais les vacances d’été à la campagne, au chalet de mes parents. C’est probablement l’endroit que je préfère maintenant! J’ai vécu à Ottawa pendant mes onze années d’université.
J’habite désormais : Après mes études universitaires, j’ai obtenu mon emploi actuel à Burnaby (dans le Grand Vancouver), en Colombie-Britannique. J’ai eu seulement dix jours pour faire mes bagages, quitter ma vie à Ottawa et m’installer à l’autre bout du pays!
J’ai complété ma formation ou mes études à : J’ai suivi mes deux programmes de baccalauréat à l’Université d’Ottawa – un en sciences biomédicales et un en génie mécanique biomédical (programme coopératif). J’y ai ensuite poursuivi mes études à la maîtrise en génie biomédical. De plus, j’ai voyagé pendant quelques mois durant l’été pour étudier l’espagnol à l’Université de Salamanque, à l’école de langue de Galfir et à l’Université de Malaga, en Espagne, ainsi qu’à l’Instituto Superior de Español aux îles Galapagos, en Équateur. J’ai aussi appris l’italien à la Scuola Toscana de Florence, en Italie.
Pendant mon enfance, j’ai pratiqué de nombreuses activités différentes pour apprendre à construire des choses avec les outils électriques de mon père. Je faisais aussi des activités artistiques et du bricolage.
C’est en faisant du bénévolat à Parlons sciences et en occupant des emplois de service à la clientèle que j’ai développé mes compétences en communications. On ne sait jamais quand l’expérience acquise ici et là peut être utile dans notre vie professionnelle par la suite!
Ce que je fais au travail
Je ne sais pas par où commencer. Pour moi, chaque journée est différente des précédentes et généralement très captivante. Certains jours, nous menons des expériences. L’un des appareils que je préfère parmi ceux que nous utilisons dans notre laboratoire est une grosse plateforme mobile 2D qui est installée sur deux moteurs linéaires et qui se déplace à grande vitesse dans tous les sens dans le laboratoire selon la façon dont je l’ai programmée. Nous demandons à des sujets de se tenir debout au milieu de cette plateforme et d’essayer de rester en équilibre (en général, ils font des chutes spectaculaires). Mais ne vous inquiétez pas pour eux, car la plateforme est recouverte de matelas. Tout le monde n’a pas la chance de faire tomber son patron à répétition par exprès! Nous avons aussi recours à des caméras de capture de mouvement (comme celles que l’on utilise en cinéma d’animation) et à des capteurs mesurant les mouvements et la fréquence cardiaque des sujets. Nous venons tout juste de faire l’acquisition d’un système de détection oculaire pour vérifier où les gens regardent quand ils tombent ou font différentes activités. Mon travail consiste à déterminer comment utiliser ce système, puis à analyser, au moyen de programmes informatiques, toutes les données que nous en tirons.
Par contre, le système de plateforme brise très souvent. C’est moi qui suis chargée de trouver le problème et d’y remédier. Il s’agit parfois d’une défaillance mécanique ou électrique. Il est aussi possible qu’une punaise de tableau soit coincée sous la plateforme et fasse un bruit bizarre quand l’appareil se déplace. Pour surmonter ces défis, il est vraiment utile d’avoir des talents en bricolage, de la créativité et des aptitudes à la résolution de problèmes!
Un autre volet de mon travail consiste à collecter de l’information sur les chocs à la tête des joueurs de hockey sur glace. J’assiste à des matchs de hockey toutes les deux ou trois semaines pour filmer le jeu. J’installe aussi dans le casque des joueurs un accéléromètre (capteur qui mesure la vitesse à laquelle bouge leur tête). Les joueurs viennent parfois à notre laboratoire pour nous servir de cobayes lorsque nous travaillons à améliorer notre équipement ou que nous essayons de construire des modèles mécaniques de joueurs de hockey que nous pourrons frapper de toutes sortes de façons – sur le plan éthique, nous ne pouvons pas demander aux joueurs de se donner mutuellement des coups à la tête pour nous aider à étudier les commotions cérébrales.
Lorsque je ne mène pas d’expériences, j’aide généralement les étudiants à réaliser leurs projets dans notre laboratoire. Je consacre une grande partie de mon temps à leur enseigner comment utiliser toutes les technologies auxquelles nous avons accès dans nos installations. Je les aide aussi à apprendre comment analyser leurs données en utilisant différents outils de programmation (comme Excel, MatLab ou Python) ou différents logiciels propres à notre équipement. Nous exploitons un laboratoire de biomécanique, ce qui signifie que nous essayons de comprendre comment le corps humain bouge dans différentes situations. Dans ce contexte, les mathématiques, la physique, la mécanique et la biologie sont tous des sujets qu’il est important de comprendre! Mais personne ne peut tout savoir tout le temps. C’est pourquoi il est vraiment utile d’être capable de résoudre des problèmes! Les membres de mon équipe se tournent généralement vers moi quand il faut trouver une solution à un problème. J’essaie de décomposer le problème, je fais parfois un peu de recherche de base et j’essaie de trouver quelques idées pour régler le problème en question. Si une erreur de programmation est en cause, il y a de bonnes chances qu’il manque une virgule ou qu’il y en ait une de trop quelque part.
Mais mon travail ne s’arrête pas là. On me demande parfois de faire de beaux graphiques pour des présentations, de rédiger des articles à publier dans des revues scientifiques ou de coudre des poches sur une dizaine de shorts en prévision d’expériences. De plus, j’organise les visites du laboratoire pour des étudiants, je rencontre en entrevue de nouveaux candidats pour le laboratoire, je gère une équipe de bénévoles et je prépare des rapports pour les groupes qui nous accordent des subventions. En juillet 2018, j’ai participé à une conférence à Dublin, en Irlande. J’ai alors pu échanger avec et apprendre d’autres chercheurs et des représentants d’entreprises technologiques. C’est captivant de travailler dans mon domaine!
Mon parcours
Quand j’étais au secondaire, les personnes de mon entourage ont probablement toujours pensé que je ferais carrière comme médecin, car j’avais de bonnes notes et je m’intéressais à la biologie et à la médecine. Je n’étais pas opposée à cette idée, mais je n’avais à l’époque aucune idée du grand nombre d’autres carrières possibles dans le domaine médical.
J’ai commencé à m’intéresser au génie biomécanique quand je faisais du bénévolat dans un hôpital de Toronto à l’occasion d’une journée des carrières. J’emmenais des élèves écouter différents professionnels de la santé parler de leur carrière. L’un des présentateurs a commencé à parler de la conception de prothèses pour les personnes amputées ou atteintes d’une pathologie d’un membre. Il a expliqué que les enfants portant une prothèse éprouvent des difficultés particulières du fait qu’ils sont encore en croissance et que ces appareils semblent un peu intimidants. Il a ensuite montré au groupe différentes couleurs offertes pour une jambe artificielle. J’ai trouvé cela vraiment formidable. Une carrière qui combine le génie, la science et les arts pour améliorer la vie de quelqu’un me semblait un choix fantastique! Dix ans plus tard, pendant mes études à l’Université d’Ottawa, j’ai rencontré de nouveau cet homme, qui travaillait dans un laboratoire. Le monde est vraiment petit!
Après le secondaire, je suis entrée à l’université en sciences biomédicales (avec mineure en espagnol, ce qui me donnait un prétexte pour voyager). Deux ans et demi après le début de mes études dans ce programme, l’université a lancé un nouveau programme de génie mécanique biomédical. Je n’étais toutefois pas prête à changer d’orientation à ce moment. Une fois mon premier baccalauréat en main, j’ai décidé de m’inscrire à ce nouveau programme, car il me semblait correspondre à ce que je voulais faire dans la vie. Mon bagage en sciences et en physiologie m’a été extrêmement utile dans mes études en génie.
Ma carrière n’est pas directement liée aux prothèses comme je le prévoyais, mais j’apprends vraiment beaucoup de choses et je me rends utile à d’autres personnes. Et ce n’est que le commencement. Je n’ai toujours pas abandonné l’idée de concevoir des prothèses artistiques! J’ai quelques idées qui me trottent dans la tête.
Ce qui me motive
Mon laboratoire de recherche a pour but de prévenir les blessures chez les personnes âgées et les athlètes. Certains types de blessures sur lesquelles portent nos travaux ont de graves répercussions sur la personne touchée et sa famille. Quand je peux contribuer à réduire la gravité de certaines blessures, je me réjouis d’avoir eu une incidence positive sur la vie de ces personnes.
De plus, je suis vraiment heureuse de transmettre mes connaissances et d’aider mes collègues du laboratoire. Nombre d’entre eux acquièrent des connaissances et des compétences dans le cadre de leurs activités professionnelles à l’université avant d’entreprendre leur carrière en sciences de la santé, en kinésiologie ou en génie. C’est très valorisant de voir ces étudiants réussir, acquérir de la confiance et améliorer leurs compétences techniques et leurs aptitudes en communication et en recherche.
Mon travail est très varié et comporte des défis stimulants, et ça me plaît vraiment. Je suis heureuse de pouvoir mettre à profit toutes mes compétences (académiques ou autres), ma créativité et mes aptitudes en résolution de problèmes. Mon travail n’est certainement pas ennuyeux : je peux travailler assise à un bureau, me traîner à quatre pattes dans le laboratoire afin d’assembler de l’équipement et donner des présentations aux représentants du ministère provincial de la Santé. J’apprends de nouvelles choses tous les jours!
Comment j’influence la vie des gens
Nous savons tous que notre population est vieillissante et que nous devons absolument trouver des moyens d’aider les personnes âgées à rester en santé et autonomes le plus longtemps possible. Dans notre laboratoire de recherche, nous nous efforçons principalement de trouver des moyens d’aider les gens qui vieillissent, ainsi que leur famille et ceux qui s’occupent d’eux. Pour y parvenir, nous mettons au point des technologies de prévention des blessures (p. ex. protecteurs de la hanche ou revêtement de sol amortissant les chocs pour leur domicile). Nous aidons aussi ces personnes en les renseignant sur les risques de chute et les stratégies à adopter pour éviter les chutes ou les blessures dues aux chutes. Des statistiques inquiétantes nous indiquent que le risque de décès des personnes âgées victimes d’une fracture de la hanche est de 25 %. De plus, le risque de perte importante de leur mobilité et qualité de vie après une chute atteint 50 %. Si nous pouvons prévenir une seule fracture de la hanche, nous aurons grandement amélioré la vie de la personne concernée et de ses proches. Une partie de mon travail consiste à mettre à l’essai différents types de protecteurs de hanche offerts sur le marché et d’indiquer aux fabricants si leur produit est efficace ou non. Tu serais étonné de voir à quel point le rendement de tous ces dispositifs peut varier!
En dehors du travail, je
En dehors de mon travail, j’ai plusieurs passe-temps. J’adore l’haltérophilie, la danse, la course, les jeux de société, la lecture, la cuisine et le jardinage. J’ai récemment commencé à apprendre le violoncelle. Je m’initie aussi au travail du bois avec l’aide d’un professeur extraordinaire. D’ailleurs, j’ai récemment fabriqué de superbes planches à découper et de beaux moulins à poivre!
Mon conseil aux autres
Essaie différentes choses et continue d’acquérir de nouvelles compétences même s’il n’y a aucun lien entre elles. Démonte des objets (en prenant des photos au fur et à mesure pour être capable de les remonter correctement), rencontre des personnes de tous les horizons qui ont des intérêts semblables aux tiens ou différents, recherche les occasions et amuse-toi! Toutes les connaissances que tu peux acquérir pendant tes études te seront certainement utiles, mais il y a tout un monde en dehors des établissements d’enseignement!
- Arts visuels
- Économie domestique
- Mathématiques
- Musique
- Alimentation et nutrition
- Éducation physique/Santé
- Sciences
- Appréciait travailler seule
- Aimait aider les autres
- Aimait travailler avec ses mains
- S’impliquait dans des activités de bénévolat
- Était très créative
- Ressentait une intense satisfaction lorsqu’elle obtenait de bonnes notes
- Aimait concevoir ou fabriquer des objets
- Était motivée par le succès
- Aimait la lecture
- Se sentait à l'aise à l'extérieur, en milieu naturel
- Jouait à des jeux vidéo
- N’était pas certaine de ce qu’elle voulait faire plus tard
- Aimait démonter les objets pour comprendre comment ils fonctionnaient
- Participait à des activités telles la pêche, la cueillette de petits fruits et la chasse
- Aimait faire du bricolage, jouer de la musique et voyager