
Anaïs Remili (elle)

Les harengs islandais contenus dans le sac que tient Anaïs Remili verront leur composition lipidique analysée. Ces informations seront utilisées pour reconstituer le régime alimentaire des orques d'Islande.

Les harengs islandais contenus dans le sac que tient Anaïs Remili verront leur composition lipidique analysée. Ces informations seront utilisées pour reconstituer le régime alimentaire des orques d'Islande.
À propos de moi
Je suis né/j’ai grandi à : Je suis né à Evian, en France. J'ai grandi dans une petite vallée des Alpes françaises.
J’habite désormais : Montréal, Québec
J’ai fait ma formation ou mes études à : Après avoir terminé mon lysée (secondaire) en France, j'ai participé à un programme d'échange d'un an dans une école secondaire américain du Michigan, où j'ai développé mes compétences en anglais. À mon retour en France, j'ai commencé mes études universitaires en écologie intitulées « Biologie des Organismes et des Populations » à l'Université de Lyon 1 Claude Bernard.
Après avoir terminé mon baccalauréat, j'ai intégré le programme de maîtrise MER (Milieu marin, Environnement et Ressources). C'est un programme conjoint Erasmus Mundus qui implique des universités de plusieurs pays. Le but est de changer d'université chaque semestre pour tirer le meilleur parti de chaque pays/université. Ainsi, j'ai passé un semestre à Bordeaux (France), puis un semestre au Pays basque en Espagne, et enfin une année à Liège, en Belgique. J'ai beaucoup voyagé dans toute l'Europe pour assister à des conférences. Mes études seules n'ont pas déterminé où je suis aujourd'hui. Ce sont plutôt mes implications extrascolaires qui ont façonné ma carrière.
Ce que je fais au travail
En tant que doctorante, je travaille à la fois au laboratoire et au bureau. Le travail d'une doctorante change tous les jours. En fait, j'ai environ quatre ans pour mener à bien un vaste projet de recherche. Pendant ce temps, je dois acquérir de nouvelles compétences et développer mon réseau pour trouver de futurs postes. Je dois également trouver de l'argent pour me rendre à des conférences afin de présenter mes recherches et de faire de la « publicité » pour mes recherches auprès d'autres scientifiques. Je travaille principalement en anglais, bien que parfois j’utilise le français.
J'effectue mes propres analyses au laboratoire. Celles-ci varient en fonction des données que je veux obtenir. Mon point de départ est un morceau de graisse d'orque provenant d'une biopsie de peau. Lorsque nous sommes en mer, nous tirons une fléchette sur une baleine. Cette fléchette va dérober un peu de peau et de graisse (appelée lard). Cette procédure ne blesse pas les baleines.
À partir de ces échantillons, j'extrais soit les lipides contenus dans la graisse, soit les polluants qui s'accumulent dans la graisse. Les deux analyses sont similaires et impliquent beaucoup de produits chimiques dangereux. Cela signifie que je dois être très concentrée lorsque je suis dans le laboratoire. Une fois que j'ai obtenu les données, qui ressemblent à un mur de chiffres, je passe des semaines à essayer de les comprendre. J'explique également ce que nous avons trouvé à l'aide de modèles statistiques complexes. Une fois, j'ai passé quatre mois à développer un modèle pour reconstituer le régime alimentaire des baleines en utilisant les lipides de leur graisse. C'est la partie la plus épuisante de mon travail !
Après avoir obtenu mes résultats, je dois préparer de « jolis chiffres » pour les publications. Je dois également rédiger une excellente histoire expliquant pourquoi nous avons effectué nos recherches et ce que nous avons trouvé. Cette partie est essentielle car c'est ainsi que nous sommes reconnus en tant que scientifiques. Les jeunes scientifiques doivent publier de bons articles dans de bonnes revues pour avoir une chance plus tard dans leur carrière. Ma conseillère est une chercheuse brillante et inspirante qui est également très exigeante en termes de compétences en écriture. Tout doit être précis et concis ! Je fais donc toujours de mon mieux pour produire quelque chose qui lui plaira.
En dehors de la pandémie, mon travail consiste également à voyager pour des travaux sur le terrain ou des conférences. C'est la partie que je préfère absolument ! Grâce à ces activités, je me suis créée des amis et amies partout dans le monde. J'ai hâte de pouvoir voyager à nouveau. Lors des conférences, je présente mon travail et je découvre ce que font mes collègues. J'ai ensuite l'occasion de discuter avec eux et elles et de trouver de futures opportunités de travail.
En tant que rédactrice en chef de Whale Scientists, je travaille seule. Mon travail consiste à rejoindre et à communiquer avec les partenaires et les auteurs et autrices. Je rédige et illustre également des publications sur les médias sociaux et je gère nos plateformes de médias sociaux. Je dois aussi trouver de nouvelles idées pour écrire. Quand je ne fais pas ces choses, j'essaie de trouver du financement pour que nous puissions faire des choses intéressantes. Je passe de longues soirées et de longs week-ends sur le site Web.
Mon parcours
J'ai étudié les carrières des grands océanographes. J'ai rapidement compris que je devais quitter ma maison, apprendre l'anglais et obtenir un doctorat si je voulais avoir une chance de devenir une grande chercheuse. J'ai donc travaillé plus dur que jamais sur mes cours de sciences et d'anglais. Je voulais améliorer mes chances de trouver un stage de recherche. Je voulais également montrer mon implication dans la communauté scientifique. Pour ce faire, je suis devenu la présidente de l'association des élèves de ma faculté. J'ai également assumé les fonctions de secrétaire de la Fédération Nationale des Étudiants en Biologie (FNEB). J'ai organisé des événements scientifiques tels que des séminaires, des visites de zoos et de musées.
Cela m'a permis de rencontrer des chercheurs et chercheuses et d'obtenir des conseils pour devenir une bonne scientifique. L'été juste avant de commencer ma maîtrise, je fus bénévole en Italie pour étudier les baleines et les dauphins. C'était ma première véritable expérience de recherche. Le fait d'avoir une expérience en mer m'a permis d'obtenir un autre stage volontaire entre mes deux années de maîtrise aux États-Unis. Au cours de ce stage, j'ai cultivé des cellules de baleine à bosse à partir de biopsies. J'ai également testé l'effet des contaminants sur la mitose cellulaire des baleines.
Ces expériences bénévoles m'ont permis de développer ma thèse de maîtrise sur la contamination par les polluants chez les baleines à bosse de l'Antarctique. C'était un rêve devenu réalité ! Pendant mes années de maîtrise, j'ai également aidé mes professeurs et professeures sur divers projets lorsque j'avais du temps libre. J'ai eu la chance de participer à des autopsies de marsouins et de phoques en Belgique, à l'école vétérinaire de Liège. Toutes ces expériences m'ont aidé à trouver mon poste de doctorat.
Ce qui me motive
J'ai toujours voulu travailler à la conservation des mammifères marins. Cette fascination pour le monde marin a commencé très tôt dans ma vie. Avec l'essor de Google, cette fascination s'est rapidement transformée en obsession.
Les baleines sont tout mon univers ! Savoir que mon travail contribue à accroître les connaissances et les actions de conservation est la partie la plus gratifiante de mon travail. Lorsque j'ai la chance d'aller en mer, je me sens comme la personne la plus chanceuse du monde !
Quand j'étais enfant, j'ai toujours cru que j'aiderais à « sauver les baleines ». C'était toujours ma réponse lorsque les gens me demandaient ce que je ferais quand je serais grande. Même si sauver les baleines nécessitera bien plus qu'un projet de doctorat et un site Web, il s'agit sans aucun doute d'un pas dans la bonne direction. Je vais continuer à travailler dur pour espérer passer plus de temps en mer avec elles.
Comment j’influence la vie des gens
En tant que doctorante, j'ai l'occasion de produire de la science de qualité. Cela fournit des informations importantes sur la façon dont la pollution affecte les orques par le biais de leur régime alimentaire. Cela informe les personnes qui prennent les décisions afin de bien diriger les efforts de conservation.
Les outils que j'ai développés pour mes recherches permettront d'étudier le régime alimentaire des cétacés en détail. Ils nous aideront également à comprendre comment les changements climatiques influencent le régime alimentaire des mammifères marins de l'Arctique. Nos recherches pourraient également expliquer à l'avenir comment les orques influencent les écosystèmes arctiques. Par exemple, la quantité de proies disponibles pour les prédateurs comme les ours polaires ou les communautés autochtones qui dépendent de la pêche pour leur subsistance.
En tant que rédactrice en chef de Whale Scientists, je soutiens l'accès à la science et à l'enseignement. La communication scientifique a toujours été importante pour moi. Je pense qu'elle est le fondement de notre avenir écologique. Cela signifie que des personnes de tous horizons doivent être en mesure d'accéder à la science et de la comprendre.
Notre rôle en tant que scientifiques est de créer des moyens de rendre nos découvertes accessibles au grand public. Je présente également des stratégies de conservation pour les espèces en danger critique d'extinction et les habitats menacés par les changements climatiques. Je mets également en lumière les recherches d'autres scientifiques en début de carrière. Je contribue à leur donner une voix et à m’assurer que ce qu’ils et elles ont à dire est entendu.
En dehors du travail, je
En dehors de mes études, je passe généralement mon temps à voyager, à faire du sport et à manger de la bonne nourriture. J'aime écouter de la musique électro française, sortir avec mes amis et amies et me détendre à la maison avec mon chat et mon partenaire. Je parle à ma famille autant que possible puisqu'ils sont répartis dans le monde entier (France, États-Unis, Corée). J'adore l'océan et j'aimerais pouvoir vivre sur la côte.
Mon conseil aux autres
Prenez des risques. Aucune grande opportunité ne vous sera jamais offerte. Vous devez prendre des risques et faire briller votre lumière dans le monde réel. Cela peut être de travailler à l'étranger. Certaines expériences peuvent être exceptionnelles ; d'autres peuvent être mauvaises. Mais cela vous aidera à déterminer ce que vous voulez pour votre carrière. Du moins, cela vous aidera à savoir ce que vous ne voulez pas du tout ! Chaque échec vous donne une leçon. Chaque échec sera un pas vers le succès.
- Arts visuels
- Langues étrangères
- Géographie
- Éducation physique/Santé
- Sciences
- Aidait les gens à se rapprocher
- Organisait des activités pour ses amis
- Était motivée par le succès
- Souhaitait diriger
- Aimait avoir la liberté d’explorer ses idées
- S’impliquait dans des activités de bénévolat
- Ressentait une grande satisfaction lorsqu’elle obtenait de bonnes notes
- A toujours su ce qu’elle voulait faire plus tard
- Aimait démonter les objets pour comprendre comment ils fonctionnaient
- Se sentait à l'aise à l'extérieur, en milieu naturel