Marta V. (elle)
À propos de moi
J’habite désormais : Vancouver, Colombie-Britannique, Canada.
J’ai fait ma formation ou mes études à : Je suis titulaire d’un baccalauréat ès sciences et une maîtrise ès sciences en microbiologie et immunologie (en anglais) de l’Université de la Colombie-Britannique.
Ce que je fais au travail
Oublie ce que tu as vu à la télévision. Mon travail se déroule uniquement dans un laboratoire. De plus, je ne collecte pas de matériel sur les scènes de crime. Ce travail est effectué par des agents et agentes de police formés à cet effet. Les éléments intéressants d’une scène de crime sont des « pièces à conviction ». Lorsque j’examine des pièces à conviction, je travaille seule. D’autres fois, je travaille au sein d’une équipe. Toutes les analyses que je réalise sont examinées par une autre personne qualifiée. Au besoin, je consulte aussi d’autres biologistes judiciaires ayant plus d’expérience sur des cas complexes. Comme j’ai acquis davantage d’expérience dans mon rôle, j’offre maintenant de la formation et du mentorat aux autres. Je consulte aussi les autres membres de l’équipe sur les dossiers sur lesquels ces personnes travaillent.
Le matériel que je cherche sur les objets provenant des scènes de crime est de nature biologique. Cela signifie que ce matériel provient d’une personne vivante. Les types de liquide biologique que je cherche sur les pièces à conviction sont le sang, le sperme ou la salive. Les autres types de matériel biologique que je peux trouver sont susceptibles de ne pas être pertinents pour mon analyse. Par exemple, du matériel végétal ou des insectes, selon l’endroit où la pièce à conviction a été collectée. Parmi les exemples de matériels non biologiques que je retrouve, il y a la terre, le verre, les fibres, la peinture ou les matériaux de construction. Selon le cas, je récupère également le matériel non biologique qui peut être pertinent pour le cas.
J’utilise divers outils comme des sources de lumière alternatives pour faciliter ma recherche de fluides biologiques. Par exemple, le sperme et la salive peuvent être fluorescents ou briller, alors que le sang peut apparaître noir sous certaines conditions d’éclairage. Je réalise plusieurs analyses chimiques pour déterminer si le liquide corporel que je trouve peut être du sang ou du sperme. Pour confirmer la présence de sperme humain par exemple, je cherche les spermatozoïdes au microscope à un fort grossissement. Je récupère et j’examine aussi les poils et les cheveux sur les pièces à conviction. Je me sers ensuite d’un microscope pour déterminer si le poil est d’origine humaine ou animale. Ensuite, j’examine la racine d’un poil ou d’un cheveu humain pour déterminer si elle se prête à une analyse de l’ADN. La possibilité de récupérer de l’ADN à partir d’un poil ou d’un cheveu dépend de la phase de croissance du poil ou du cheveu. Cela dépend aussi de la présence ou non de matériel biologique fixé à la racine.
Les fluides biologiques et les racines des poils adéquats pour l’analyse contiennent de l’ADN nucléaire utilisé pour générer des profils d’ADN. Le processus d’extraction de l’ADN des échantillons est effectué par la section des services d’analyse. Dans cette section, le personnel procède à une analyse de l’ADN. Une fois cette étape franchie, les résultats de l’analyse de l’ADN sont examinés par des experts et expertes en biologie médico-légale. Ces personnes déterminent si des profils d’ADN appropriés ont été générés à partir des échantillons que j’ai prélevés. Ces profils d’ADN sont ensuite comparés aux profils d’ADN connus dans l’affaire judiciaire et aux bases de données d’ADN pour chercher des correspondances. Des liens ou des associations peuvent être trouvés pour faire avancer l’enquête sur la présumée infraction. La plupart des cas que tu as pu voir à la télévision ne sont pas exacts. Par exemple, les résultats de ces analyses ne sont pas instantanés. De plus, tous les échantillons ne peuvent pas fournir de l’ADN.
Parmi les exemples de pièces à conviction soumises au laboratoire pour analyse, il y a les vêtements qui peuvent avoir été saisis sur le lieu d’un crime ou sur le corps d’un plaignant ou d’une plaignante, d’un suspect ou d’une suspecte. D’autres exemples incluent des armes potentielles, comme un fusil ou un couteau. Les échantillons peuvent également provenir des coussins gonflables qui ont été activés dans un véhicule. L’enquêteur ou l’enquêtrice peut effectuer des prélèvements sur des surfaces susceptibles de contenir des preuves d’ADN. Par exemple, un prélèvement de sang potentiel sur une poignée de porte.
Le souci du détail est très important. Une seule erreur peut signifier qu’une preuve importante risque de ne pas pouvoir être utilisée devant le tribunal. Pour éviter cela, nous suivons des étapes précises pour empêcher la contamination des échantillons. Je respecte une série d’étapes strictes pour récupérer, identifier et préserver les matières qui pourraient aider à expliquer une scène de crime. Il est très important de prendre des notes détaillées à chaque étape. Lorsque j’effectue mes analyses, je documente les observations sur les pièces à conviction que j’ai examinées. Je documente aussi les tests que j’effectue et leurs résultats. Une copie de mon dossier est ensuite examinée par un ou une autre biologiste judiciaire avant que les échantillons puissent être traités par la section des services d’analyse. Les experts et expertes en biologie médico-légale qui analysent les profils d’ADN consultent aussi mes notes. Une fois leur analyse terminée, ces experts et expertes envoient un rapport à l’enquêteur ou à l’enquêtrice de l’affaire en expliquant en détail les conclusions. Nous gardons des traces très claires de la personne qui a examiné un échantillon, de la date à laquelle il a été examiné et des tests qui ont été effectués. Tous ces renseignements sont très importants pour les témoignages au tribunal.
Mon parcours
En toute honnêteté, je n’ai jamais été une grande admiratrice de la série télé CSI : Les Experts mais j’ai aimé Bones. Ma première rencontre avec un biologiste médico-légal a eu lieu au secondaire, lorsqu’un conférencier d’un laboratoire médico-légal est venu s’adresser à ma classe. Ce travail me semblait cool. Mais, à l’époque, je n’avais pas réalisé que je me rendrais où je suis aujourd’hui.
Au secondaire, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire plus tard. C’était aussi le cas quand je préparais mon baccalauréat et ma maîtrise. Tout ce que je savais, c’est que j’aimais étudier les sciences. En poursuivant mes études, j’ai suivi ce qui me passionnait. C’est ce qui m’a amenée à me spécialiser en microbiologie et en immunologie. Étudier des microorganismes et le système immunitaire me fascinait. J’ai obtenu mon baccalauréat et ma maîtrise en microbiologie et immunologie à l’Université de la Colombie-Britannique. J’ai aussi travaillé dans un laboratoire agréé en tant que microbiologiste principale pendant 3 ans. Quand j’étais étudiante de premier cycle, au cours de l’été, j’ai fait du bénévolat dans un laboratoire de recherche.
Au départ, mon plan était d’être admise à la faculté de médecine. Mais le travail en tant que tel ne m’attirait pas. Plus je passais du temps au laboratoire, plus je réalisais que c’est dans cet environnement que je me sentais le plus heureuse et le plus en paix. Une fois ma maîtrise obtenue, j’ai pris le temps de parcourir l’Asie du Sud-Est à sac à dos et, à mon retour, j’étais prête à entrer sur le marché du travail. J’ai fini par travailler comme microbiologiste principale pour une entreprise en environnement. Nous analysions des échantillons prélevés sur les sites pour déterminer si des moisissures étaient présentes. L’entreprise m’a offert une formation et j’y ai travaillé pendant quelques années, mais j’ai décidé que ce n’était pas pour moi. J’ai donc posé ma candidature pour obtenir un autre emploi, notamment au laboratoire médico-légal. J’ai dû attendre presque deux ans pour être embauchée à partir du moment où j’ai posé ma candidature, notamment en raison des vérifications des antécédents et de l’autorisation médicale. Pendant cette période, j’ai envisagé de retourner à l’école. Cependant, avant que cela ne se produise, j’ai fini par être embauchée par le laboratoire médico-légal et je n’ai jamais regardé en arrière.
Ce qui me motive
J’aime travailler avec des gens merveilleux qui ont un impact et qui font une différence dans la vie des Canadiens et des Canadiennes. C’est un bon sentiment que de savoir que le travail que je fais joue un rôle important dans le système judiciaire.
Comment j’influence la vie des gens
Je trouve des preuves médico-légales qui peuvent aider les enquêteurs et enquêtrices dans leur enquête. Ces preuves peuvent permettre aux plaignants et plaignantes, ainsi qu’à leurs familles de tourner la page. Elles peuvent aussi aider à lever la suspicion sur certaines personnes.
En dehors du travail, je
J’aime faire de la planche à neige, jouer au volley-ball, faire du kickboxing et socialiser avec mes amis et amies et avec ma famille.
Mon conseil aux autres
Suis toujours ta passion. Lorsque tu auras trouvé ce que tu veux faire, fais les efforts nécessaires et reste humble.
- Mathématiques
- Sciences
- Aimait aider les autres
- S’impliquait dans des activités de bénévolat
- N’était pas certaine de ce qu’elle voulait faire plus tard