Kevin Stone (il/lui)
À propos de moi
Je suis né/j’ai grandi à : À Victoria, en Colombie-Britannique.
J’habite désormais : À Chilliwack, en Colombie-Britannique.
J’ai fait ma formation ou mes études à : Je suis allé au Collège Camosun (en anglais), en Colombie-Britannique, et j’ai fait une formation dans un métier.
Ce que je fais au travail
Dès le début du projet, et en fonction du client, j’organise des réunions et des discussions avec le client afin de bien comprendre sa vision. Les entreprises clientes ont une procédure établie et ont généralement une idée de ce qu’elles veulent. Les clients sont très précis dans ce qu’ils veulent pour donner vie à leur vision. Il existe des contrats détaillés qui doivent être examinés. Il y a des informations sur les procédures, l’ordonnancement et les délais relatifs à la conception de l’œuvre. Ces informations portent notamment sur les déplacements, l’expédition et l’installation. La paperasserie et les détails relatifs aux travaux expédiés à l’étranger viennent s’ajouter à cette liste.
Le projet commence par des croquis, des idées et des photographies. Une fois que tout est approuvé, nous commençons par un cadre en fil de fer et par la fabrication de gabarits en papier pour recouvrir le cadre. Toutes les pièces sont coupées, pliées, façonnées, martelées et soudées à la main. Il y a beaucoup de problèmes à résoudre en cours de route. Beaucoup d’heures, de cœur et d’âme sont consacrés à la réalisation d’une œuvre d’art.
Le métier de soudeur exige que vous utilisiez de nombreuses compétences en sciences, en technologie, en ingénierie et en mathématiques (STIM). Vous devez vous fonder sur la trigonométrie et la géométrie, mesurer des poids et comprendre la métallurgie. Pour les projets de grande envergure sur lesquels je travaille, je collabore avec des ingénieurs. La sécurité est la priorité absolue. Les sculptures doivent pouvoir être manipulées et transportées en toute sécurité. Elles sont conçues pour être démontées et assemblées sur place à l’aide de grues. En outre, je réfléchis à la manière dont elles vont résister aux éléments naturels. Par exemple, le sel peut-il avoir un impact sur la sculpture et la faire rouiller? Pour m’assurer que la structure est sécuritaire, je dois tenir compte de la direction et de la vitesse du vent, des forces de cisaillement, etc. La sculpture est ancrée dans un socle en béton conçu pour supporter le poids de l’œuvre et assurer sa stabilité. Le projet nécessite beaucoup de calculs et de conceptions techniques! Ajoutez à cela les exigences liées à la gestion de votre propre entreprise. Par exemple, la compréhension des coûts des matériaux, les commandes, la gestion du personnel, les baux, la comptabilité et les impôts requièrent à la fois des compétences en STIM et en relations humaines.
Mon parcours
Mon métier ne correspond pas du tout à ce que je m’attendais à faire lorsque j’étais à l’école secondaire. J’ai toujours été un artiste, et je pensais à l’origine devenir dessinateur. Certains de mes amis travaillaient dans les chantiers navals comme soudeurs et gagnaient bien leur vie. Ils étaient toujours ceux qui avaient les moyens financiers de faire des choses : voyages, voitures, etc. J’étais entre deux emplois et je bénéficiais du programme d’assurance-emploi, qui offrait à ce moment-là un cours de formation professionnelle. J’ai suivi le programme de soudure, et j’ai commencé à travailler immédiatement après ma première année. Ma main sûre, ma coordination œil-main et ma créativité naturelle m’ont permis d’exceller dans le soudage. De plus, j’ai vraiment aimé ce travail!
J’ai effectué de nombreux travaux de soudure. J’ai été ferronnier d’art, et j’ai travaillé sur des gratte-ciel et des ponts. Je me suis ensuite tourné vers le travail en atelier, et j’ai travaillé pour BC Ferries. Ensuite, j’ai changé de secteur d’activité et me suis lancé dans l’industrie alimentaire, laitière et brassicole, où je travaillais avec de l’acier inoxydable. L’une des entreprises pour lesquelles je travaillais m’a demandé de construire une sculpture pour elle. J’ai travaillé au fond de l’atelier, en utilisant principalement des déchets.
Ma première sculpture en métal était une gargouille qui faisait deux mètres de haut. Cette pièce a rapidement attiré l’attention d’investisseurs, d’entreprises et de clients privés fortunés, qui m’ont demandé de réaliser des projets spéciaux sur commande. J’étais également propriétaire d’un atelier de voitures dynamisées (hotrods), où je construisais et entretenais des voitures de manière professionnelle. Cela m’a permis de payer les factures lorsque les commandes d’œuvres d’art n’avançaient pas. Mais finalement, l’art a pris le dessus à plein temps, et j’ai vendu mon entreprise de voitures dynamisées.
Ce qui me motive
J’aime ce que je fais, mais cela peut parfois être stressant et épuisant. Me lancer des défis et mener mon travail à terme exige de la persévérance. Ces sculptures à grande échelle peuvent prendre beaucoup de temps. Par exemple, le Drogon (en anglais) a été un projet de deux ans, et il n’est pas fini tant qu’il n’est pas fini! Il n’y a pas de variation dans le travail tant que le projet n’est pas terminé. Il n’y a pas de temps libre et le fait de travailler dans les délais impartis peut être difficile à supporter mentalement et physiquement. Il faut souvent apprendre au fur et à mesure et ne pas avoir peur d’essayer quelque chose. Je résous beaucoup de problèmes pour que l’art prenne vie. Le jeu en vaut la chandelle lorsque le projet est terminé, installé et que l’on peut se réjouir un peu du facteur « spectacle » à la fin. J’aime pouvoir promouvoir mon travail et en parler dans les médias traditionnels et sociaux.
Comment j’influence la vie des gens
J’ai toujours considéré que l’art était plus grand que la vie. Il devrait inspirer les gens à être créatifs, à sortir des sentiers battus, à faire des choses qu’ils ne pensent pas pouvoir faire. Mon but est de stimuler l’imagination des gens lorsqu’ils voient ces œuvres. L’art apporte aux gens de la joie, de la contemplation, de l’inspiration et des échanges. Chaque pièce est unique et sera présente pendant des centaines d’années. Créer ces pièces patrimoniales et pouvoir raconter des histoires au moyen de l’art est un sentiment extraordinaire.
En dehors du travail, je
Ma femme et moi aimons faire de longs voyages (de 12 000 à 15 000 km) sur nos Harley. Être dans la nature et en plein air est une expérience extraordinaire. Mes œuvres sont vendues dans le monde entier et nous avons la chance de voyager pour participer au processus d’installation. C’est formidable de découvrir de nouveaux endroits.
J’essaie également de consacrer du temps à ma communauté. Je travaille avec une école secondaire locale, et j’ai récemment collaboré avec un youtubeur pour réaliser des vidéos pratiques (en anglais). Les gens sont intéressés et veulent voir comment on procède et quels sont les outils utilisés pour créer de l’art métallique. Ces vidéos contiennent de nombreuses instructions sur le façonnage et la structure, et j’espère qu’elles deviendront également utiles dans les classes. Ce serait formidable de pouvoir organiser des cours pratiques en atelier.
Mon conseil aux autres
Il faut parfois du courage pour être créatif et suivre sa passion. Ne laissez pas les autres vous dire non ou vous décourager. Poursuivez vos rêves. Le voyage n’est pas toujours une ligne droite, alors soyez prêt à vous écarter du chemin ou à changer de cap lorsque des occasions se présentent. Tout ce que vous apprendrez en cours de route vous préparera au succès. Pour ceux et celles qui s’intéressent plus particulièrement aux arts du métal, formez-vous et lancez-vous dans le façonnage du métal pour le secteur automobile!
- Arts visuels
- Aimait travailler avec ses mains
- Aimait avoir la liberté d’explorer ses idées
- Se sentait à l'aise dans l'environnement extérieur et naturel
- Était très créative
- N’était pas certaine de ce qu’elle voulait faire plus tard
- Apprenait en expérimentant
- Aimait concevoir ou fabriquer des objets
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