Megan Katz

À propos de moi

Je suis né/j’ai grandi à : Toronto, en Ontario, au Canada.

J’habite désormais : Montréal, au Québec, au Canada.

J’ai fait ma formation ou mes études à : J’ai terminé le programme pour techniciens et techniciennes prothésistes et orthésistes au George Brown College à Toronto, en Ontario. J’ai aussi effectué un baccalauréat en beaux-arts au Collège d’art et de design de la Nouvelle-Écosse, à Halifax.

Ce que je fais au travail

Au travail, chaque jour est un peu différent. Souvent, je fabrique de nouveaux membres artificiels ou des prothèses (des bras ou des jambes). D’autres jours, j’ajuste ou je répare des membres artificiels existants. J’utilise différents matériaux pour créer ou réparer des membres artificiels. Certains des matériaux les plus courants sont le bois, le plâtre, le métal, le cuir, la fibre de verre et la colle. J’utilise aussi des matériaux moins courants comme la fibre de carbone. Ce matériau permet de fabriquer des prothèses très solides et légères. J’utilise aussi des types de plastiques spéciaux connus sous le nom de plastiques thermoformables. Ces plastiques peuvent être chauffés pour fabriquer des moules ou des formes. Je travaille dans un atelier qui s’apparente beaucoup à un atelier de menuiserie.

Les techniciens et les techniciennes prothésistes travaillent avec un ou une prothésiste qui évalue les besoins individuels de chaque patient ou patiente. En général, nous ne voyons pas directement les patients et les patientes. Les techniciens et les techniciennes aident souvent le ou la prothésiste pendant la pose. La pose est le moment où le patient ou la patiente essaie son membre artificiel. Parfois, pendant que la personne attend, nous apportons des modifications à l’appareil pour garantir le meilleur ajustement. Si l’appareil nécessite des changements importants, il pourra être récupéré un autre jour par le patient ou la patiente.

Les techniciens et les techniciennes peuvent planifier leur horaire en fonction de ce qui doit être fait au cours de la journée ou de la semaine. Il peut s’agir de remplir le moule du membre résiduel du patient avec du plâtre. Il peut aussi s’agir de fabriquer une emboîture en plastique transparent chauffé dans un four à infrarouge. L’emboîture de prothèse est ensuite moulée autour d’un plâtre par aspiration. Parfois, je fabrique l’emboîture finale avec des fibres saturées de résine autour d’un moule.

Il m’arrive aussi de devoir remplacer des genoux mécaniques, des pieds, des adaptateurs ou des connecteurs. Oui, c’est un peu comme des blocs Lego! Chaque personne a une anatomie différente et un mode de vie unique. Il n’y a donc aucune prothèse exactement identique à une autre. Mon travail implique donc une grande part de résolution créative de problèmes. Il exige aussi un bon sens du détail, une dextérité manuelle et une capacité d’effectuer plusieurs tâches simultanément. Il y a souvent plusieurs projets en cours en même temps. En fin de compte, les appareils sont fabriqués selon des normes élevées pour garantir la sécurité du patient ou de la patiente.

Dans cet emploi, il est important de comprendre les matériaux et les produits chimiques avec lesquels tu travailles. C’est aussi important de savoir comment le patient ou la patiente utilisera l’appareil. Il faut donc tenir compte de la relation entre la prothèse et les forces exercées sur elle par le patient ou la patiente. Le technicien ou la technicienne peut ainsi mieux comprendre pourquoi quelque chose ne fonctionne pas comme prévu. La prochaine fois, il sera aussi plus facile de concevoir un meilleur membre.

Mon parcours

Quand j’étais au secondaire, je ne savais pas que cet emploi existait! J’ai effectué un baccalauréat en beaux-arts en métallurgie et bijouterie. Vers la fin de mon programme, quelqu’un m’a dit qu’il y avait des gens qui fabriquaient des prothèses. Cette personne avait remarqué que ma pratique artistique était inspirée de la relation entre le corps et l’objet. J’ai décidé de faire une demande d’admission au programme de deux ans du Collège George Brown.

C’était tout un défi de retourner à l’école, mais j’étais heureuse que tout ce que j’apprenais ait de nombreuses applications pratiques. Le domaine des prothèses et des orthèses est très petit et particulier. Quand j’ai obtenu mon diplôme, le seul emploi disponible était à Terre-Neuve. J’ai fait le grand saut et j’ai effectué un stage de deux ans. Ensuite, j’ai dû passer des examens pour devenir technicienne prothésiste agréée par Orthotics Prosthetics Canada.

Ce qui me motive

Les prothèses touchent à la fois aux domaines des soins de santé, de la technologie et de l’artisanat. Je suis fière de mes créations. Je suis particulièrement enthousiaste lorsqu’un patient ou une patiente souhaite avoir une caractéristique de conception unique. J’ai beaucoup de plaisir à travailler avec des cliniciens et des cliniciennes et d’autres techniciens et techniciennes, car nous échangeons des conseils et des trucs. Il y a toujours de nouvelles avancées technologiques. Il y a donc toujours de nouveaux matériaux et de nouvelles pièces avec lesquels travailler. Les techniques traditionnelles demeurent aussi toujours très importantes. Dans ce travail, il faut parfois s’attendre à tout. Par exemple, quelqu’un peut arriver avec une prothèse faite maison à la manière de Frankenstein ou avec un membre artificiel vieux de 125 ans de l’héritage familial!

Comment j’influence la vie des gens

Cette carrière est très gratifiante. J’ai l’occasion d’améliorer le quotidien d’une personne grâce à un objet que j’ai fabriqué.

En dehors du travail, je

J’aime entretenir de véritables liens d’amitié, faire de la bonne cuisine, envoyer des cartes postales, danser le swing, faire du vélo et essayer de faire pousser des légumes sur mon balcon.

Mon conseil aux autres

L’école offre une excellente base de connaissances, mais tu apprendras aussi beaucoup de choses avec l’expérience. N’aie pas peur de poser des questions. Essaie de nouvelles choses et partage tes découvertes. Prends le temps d’explorer le domaine. Surtout, visite l’école que tu envisages de fréquenter. N’aie pas peur de parler aux techniciens et aux techniciennes pour savoir si cette carrière te convient.