
Clarence Synard


À propos de moi
Je suis né/j’ai grandi à : À St. Bernard’s (Terre-Neuve-et-Labrador), au Canada
J’habite désormais : À Iqaluit (Nunavut), au Canada.
J’ai complété ma formation ou mes études à : J’ai acquis des compétences et des connaissances en travaillant avec d’autres personnes dans l’industrie de la construction. Quand j’ai senti que j’avais les connaissances nécessaires, j’ai passé l’examen pour obtenir mon certificat de qualification interprovinciale (Sceau rouge) en menuiserie au College of the North Atlantic.
Ce que je fais au travail
Au quotidien, je gère les comptes créditeurs (ce que nous devons à d’autres) et débiteurs (ce qui nous est dû). Je m’occupe également de la gestion des ressources humaines (RH). Ainsi, je mène les entrevues d’emploi et j’embauche les nouveaux travailleurs. J’aide les travailleurs lorsqu’ils ont des problèmes. Et quand c’est nécessaire, je congédie des employés.
Il faut faire beaucoup de planification quand on travaille dans le Grand Nord. On prépare des budgets pour les projets six mois ou un an à l’avance. La saison de navigation est très courte, donc il faut s’assurer que tous les matériaux sont sur place quand on en a besoin. Par exemple, je travaille présentement sur un projet de 40 millions de dollars qui va durer deux ans. Je dois donc prévoir le prix des matériaux 24 mois à l’avance. Si mes prévisions sont trop basses, l’entreprise pourrait perdre de l’argent. J’applique mes connaissances des tendances économiques afin de préparer un bon budget.
Pour moi, le plus important outil technologique est Microsoft Excel. Je l’utilise pour gérer des budgets et pour analyser les projets sur lesquels nous travaillons. Il me permet de voir si nous respectons l’échéancier et le budget. Les chiffres ne mentent pas. Si je vois qu’un projet dérape, je prends les mesures nécessaires pour le remettre sur la bonne voie.
Je reste en communication constante avec tout le monde dans l’entreprise. J’ai des conversations quotidiennes avec les directeurs de travaux et les contremaîtres sur le terrain. Ainsi, je peux m’assurer que tous font ce qu’ils doivent faire. Je peux également m’assurer qu’ils font les prévisions et préparent les plans nécessaires. Quand je me déplace sur un chantier, je profite de l’occasion pour parler aux personnes qui y travaillent. Peu importe le poste qu’elles occupent (compagnon, ouvrier, contremaître, etc.), elles ont toutes un rôle important à jouer. Je veux qu’elles sachent que j’apprécie le travail qu’elles font.
Mon parcours
Je suis allé à l’université après avoir terminé mes études secondaires. Je voulais devenir travailleur social. Mais je n’étais pas vraiment conscient de toutes les possibilités. Les séances d’information sur les carrières auxquelles j’ai assisté à l’école n’abordaient jamais les métiers spécialisés. Mais mon père travaillait dans l’industrie de la construction. L’été, je me rendais dans le Nord pour travailler avec lui sur les projets de construction. Je faisais du travail manuel : je ramassais les ordures sur le chantier, j’apportais les matériaux aux ouvriers, etc. Après trois ans, je me suis rendu compte que je préférais les travaux de construction à mes études universitaires. J’ai donc quitté l’université et je suis parti travailler à temps plein sur des chantiers de construction nordiques.
J’ai travaillé avec des charpentiers expérimentés et j’ai appris d’eux. Il s’agissait d’un type de programme d’apprentissage informel. Quand je faisais des erreurs, quelqu’un me montrait ce que j’avais fait de mal. Puis, je corrigeais mon erreur. J’ai beaucoup appris en faisant des erreurs. Je crois qu’il n’y a aucun problème à faire des erreurs, tant qu’on en tire des leçons. Quand j’ai eu travaillé le nombre d’heures nécessaire, je me suis inscrit au College of the North Atlantic pour passer mon examen Sceau rouge. J’ai réussi l’examen, ce qui a vraiment renforcé ma confiance et m’a mené à assumer des rôles de gestion.
Après avoir obtenu mon certificat de qualification interprovinciale en menuiserie, j’ai continué à travailler dans le Nord. Ici, on se doit d’accomplir des tâches en dehors de son domaine de spécialisation, afin de réduire les coûts. Dans le Sud, chaque travailleur joue un rôle précis sur le chantier. Mais dans le Nord, ce n’est pas possible. Donc, après avoir bâti un mur, je m’occupais de l’installation des cloisons sèches et de l’application du plâtre. On apprend beaucoup quand on n’a pas d’autre choix. Au départ, je travaillais comme ouvrier sur les chantiers. J’ai travaillé fort et j’ai acquis beaucoup de compétences dans le domaine des métiers spécialisés. Aujourd’hui, je suis vice-président d’une entreprise de construction. Je compte sur les connaissances acquises sur divers chantiers pour assurer la réussite de l’entreprise. Certains de mes professeurs n’étaient pas heureux quand j’ai abandonné mes études universitaires. C’était comme s’ils pensaient que je baissais les bras. Mais avec le recul, je vois cette décision comme la meilleure que j’aie jamais prise. J’ai un excellent emploi, je gagne un bon salaire et je relève continuellement des défis passionnants qui me permettent de me dépasser. Je n’ai aucun regret.
Ce qui me motive
Le sentiment du travail bien accompli me motive. Le Nord est un lieu de travail exigeant. Il ne faut jamais relâcher sa vigilance, car on découvre toujours de nouveaux risques et défis. Il y a tellement de choses à faire dans l’industrie de la construction. Chaque matin, j’ai hâte de me lever et de me mettre au travail!
Comment j’influence la vie des gens
Je me sens vraiment choyé d’avoir eu la chance de vivre ici, dans le Nord. J’ai toujours été bien accueilli et j’ai pu gagner un bon salaire, tout en aidant les autres. Les gens d’ici font face à beaucoup de difficultés, dont une pénurie de logements abordables. Chaque fois que nous remettons les clés d’une nouvelle maison ou que nous terminons la rénovation d’une maison qui était insalubre, je me sens bien. J’adore pouvoir rendre service à la communauté et améliorer les choses, une famille à la fois.
En dehors du travail, je
Je fais beaucoup de bénévolat. Je travaille avec la section territoriale de Compétences Canada pour faire la promotion des carrières dans les métiers spécialisés et la technologie. Je siège à plusieurs comités consultatifs établis par le gouvernement du Nunavut pour étudier des questions comme les normes de construction, les procédures de sécurité et le logement abordable. Je suis également membre du conseil d’administration d’Habitat pour l’humanité à Iqaluit. J’organise les activités de collecte de fonds.
Mon conseil aux autres
Je te conseillerais de commencer dans un poste de niveau débutant et de progresser dans l’industrie par la suite. Ainsi, tu auras une bonne compréhension de tous les aspects du domaine. Obtiens toute l’expérience possible dans tous tes emplois. Vise haut et n’aie pas peur de prendre des risques. N’oublie pas d’où tu viens. Quand tu progresses dans l’industrie, songe à rendre à la communauté et aux nouveaux travailleurs ce que tu as reçu.
- Commerce et économie
- Informatique
- Arts dramatiques
- Cours de métiers
- Mathématiques
- Éducation physique/Santé
- Sciences
- Aidait les gens à se rapprocher
- Voulait toujours aller dehors
- Aimait aider les autres
- Faisait partie d’une équipe sportive
- Organisait des activités pour ses amis
- Aimait travailler de ses mains
- Ressentait une intense satisfaction lorsqu’elle obtenait de bonnes notes
- N’était pas certaine de ce qu’elle voulait faire plus tard
- Était motivée par le succès
- Souhaitait diriger
- Aimait recevoir des instructions précises
- Participait à des activités telles la pêche, la cueillette de petits fruits et la chasse
- Était très créative
- Apprenait en expérimentant
- Aimait concevoir ou fabriquer des objets