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Les vols spatiaux habités : les 50 premières années

La capsule et la combinaison spatiale de Youri Gagarine

La capsule et la combinaison spatiale de Youri Gagarine (greenacre8, Wikimedia Commons)

La capsule et la combinaison spatiale de Youri Gagarine

La capsule et la combinaison spatiale de Youri Gagarine (greenacre8, Wikimedia Commons)

6,4

Quels sont les liens avec mon programme d'études?

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L’histoire des 50 premières années de vols spatiaux habités

L’idée de t’envoler vers l’espace te semble tout simplement incroyable? D’autres personnes sont comme toi! Pendant longtemps, les humains ont observé l’espace de loin, car voyager en dehors de notre planète n’était pas encore possible. Il aura fallu un bon moment avant que la technologie permette aux gens d’envoyer des objets dans l’espace.

Le premier véritable progrès humain entourant l’exploration spatiale a eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est à ce moment-là que l’Allemagne a conçu sa fusée V2 (appelée A4 en Allemagne). Son premier vol d’essai a réussi atteindre une altitude de 84,5 kilomètres.

Au début, les humains n’arrivaient pas à faire voyager les objets assez vite ou assez haut pour les envoyer en orbite autour de la Terre. Ainsi, toutes tentatives visant à envoyer des objets dans l’espace ne permettaient que de suivre un trajet de vol suborbital.

Trajet d’un vol suborbital typique
Trajet d’un vol suborbital typique (Parlons sciences utilise une image de Bigmouse108 via iStockphoto).
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Voici une illustration en couleur de la Terre et de l’atmosphère. Une trajectoire typique d’un vol suborbital est tracée. La moitié supérieure de la Terre est visible en bas au centre de l’image. Un peu plus haut, une couche bleu pâle entoure la Terre. Des nuages et un avion se trouvent dans cette zone. La limite supérieure de cette couche se situe à une altitude de 10 km. Au-dessus de cette couche, nous voyons une couche d’un bleu plus foncé. Un ballon-sonde météorologique se trouve dans cette zone. La limite supérieure de cette couche se situe à une altitude de 50 km. Au-dessus de cette couche, nous voyons une couche d’un bleu encore plus foncé. Nous pouvons remarquer des météorites dans cette zone. La limite supérieure de cette couche est identifiée par un texte et une ligne pointillée. Il s’agit de la limite officielle de l’espace. Elle se situe à 100 km d’altitude. Une fine ligne jaune avec une flèche pointant vers la Terre à son extrémité illustre la trajectoire suborbitale. La ligne est une parabole dont le sommet se trouve juste au-dessus de la limite officielle de l’espace.

 

L’« ère spatiale » a commencé en 1957, quand l’ancienne Union soviétique a envoyé Spoutnik 1 en orbite autour de la Terre. Le mot Spoutnik signifie
 « satellite » en russe. S’en est suivi une « course à l’espace » entre l’Union soviétique et les États-Unis. Chaque pays tentait de surpasser les découvertes d’exploration spatiale de l’autre pays.

Artist’s impression of Sputnik in orbit
Une illustration d’artiste de Spoutnik en orbite (Source : Gregory R Todd [CC BY-SA 3.0] via Wikimedia Commons).
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Voici une illustration numérique en couleur de Spoutnik en orbite autour de la Terre. La Terre occupe la majeure partie de l’image. Les nuages ont une couleur orangée, comme lors d’un coucher de soleil. Spoutnik, la sphère brillante, reflète les couleurs de la Terre sur son côté droit et le noir de l’espace sur son côté gauche. Les quatre longues antennes de Spoutnik s’étendent comme des jambes du côté droit. À gauche, derrière la Terre, le ciel est noir. On entrevoit la silhouette lumineuse du Soleil derrière Spoutnik.

 

À son tour, la NASA lancera Explorer 1 en 1958Le Canada est le quatrième pays (après la Grande-Bretagne) à mettre un objet en orbite lorsqu’il envoie le satellite Alouette I dans l’espace quelques années plus tard.

Alouette I
Alouette I (Source : Agence spatiale canadienne).
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Voici une photo en couleur du satellite Alouette 1 devant un ciel noir étoilé. Contrairement à Spoutnik, qui s’apparentait à une sphère parfaite, Alouette ressemble à une sphère aplatie dotée de surfaces planes et très réfléchissantes. Quatre grandes et fines antennes principales s’étendent latéralement, comme les points cardinaux d’une boussole. Quatre antennes plus petites pointent vers le haut à partir du haut du satellite.

 

Avant les missions spatiales habitées par des humains, il a fallu comprendre un aspect très important. Était-il même possible pour les êtres vivants, comme les animaux, de survivre dans l’espace? Pour le découvrir, des scientifiques ont envoyé des animaux dans l’espace pour découvrir les effets de la microgravité sur les êtres vivants.

Le savais-tu?

Six pays ont envoyé des animaux dans l’espace : l’Union soviétique (aujourd’hui la Russie), les États-Unis, la France, la Chine, le Japon et l’Iran.

Les premiers animaux envoyés dans l’espace étaient des mouches à fruits. Elles ont été mises à bord d’une fusée V2 par les États-Unis le 20 février 1947. La capsule dans laquelle elles se trouvaient est revenue sur Terre en toute sécurité et les mouches à fruits ont été retrouvées vivantes. En 1949, Albert II, un singe rhésus, est devenu le premier singe à voyager dans l’espace. Comme les mouches à fruits, Albert II est lui aussi monté à bord d’une fusée V2. Malheureusement pour Albert, son parachute ne s’est pas ouvert lors de son retour sur Terre.

Deux ans plus tard, l’Union soviétique a envoyé deux chiens dans l’espace, Tsygan et Dezik. Ces deux chiens sont les premiers mammifères à visiter l’espace, en vol suborbital, et à retourner sur Terre sains et saufs.

En 1957, une chienne nommée Laika a voyagé dans l’espace à bord de Spoutnik 2. Contrairement aux précédents animaux qui ne faisaient que monter dans l’espace puis redescendre sur Terre, Laika a en fait orbité autour de la Terre. Malheureusement, Laika a aussi été le tout premier animal à mourir dans l’espace. À l’époque, l’Union soviétique n’avait pas mis au point les technologies nécessaires pour rapporter un objet en toute sécurité sur Terre. C’est en 1960 que l’Union soviétique a découvert comment y parvenir. Elle a donc pu ramener les chiens Belka et Strelka en toute sécurité. Pour ce faire, l’Union soviétique s’est servie d’un système de capsule et de parachute. C’est un système semblable qui, un peu plus tard, transportera les cosmonautes soviétiques.

A Russian stamp celebrating the 50th anniversary of the space flight of Belka and Strelka
Un timbre russe célébrant le 50e anniversaire du vol spatial de Belka et Strelka (Image du domaine public par O. Yakovlevavia via Wikimedia Commons).
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Tu peux voir un timbre couleur qui rend hommage aux chiens Belka et Strelka. Ce sont les premiers mammifères à voyager dans l’espace, en vol orbital, et à revenir sur Terre sains et saufs.
Au premier plan, tu peux voir la tête des deux chiens. Le chien à gauche a un pelage blanc, tandis que l’autre est blanc avec des tâches grises des deux côtés de sa tête qui couvrent ses yeux et ses oreilles.
En arrière-plan, tu peux voir la surface de la Terre devant un ciel étoilé. Sur les côtés gauche et inférieur du timbre, tu peux voir du texte russe en noir et en rouge.

 

 

Le 31 janvier 1961, Ham le chimpanzé (aussi connu sous le nom de Ham le chimpanzé de l’espace) est devenu le premier chimpanzé à voyager dans l’espace. Comme les futurs astronautes américains, Ham a voyagé à bord d’une capsule Mercury américaine lancée par une fusée Redstone. Contrairement aux autres animauxHam avait suivi une formation spéciale d’astronaute.

Ham the Chimp and flight equipment
Ham le chimpanzé et son équipement spatial (Image du domaine public de la NASA via Wikimedia Commons).
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Voici une photo couleur de Ham le chimpanzé et d’un technicien qui examinent l’équipement avant le vol suborbital du chimpanzé. Au premier plan, un drap blanc est étendu comme pendant un pique-nique. Des fils et d’autres câbles colorés sont posés dessus. Le technicien est agenouillé sur le sol en béton du hangar S et Ham se tient à côté de lui, les deux tiennent sa combinaison spatiale. Ham le chimpanzé se tient près des deux moitiés de sa capsule bleu clair.

 

Le savais-tu?

Ham a été entraîné à appuyer sur certains boutons et à tirer certains leviers, ce qu’il a remarquablement fait! Le succès du vol de Ham a directement mené au premier vol spatial habité américain.

Depuis plus de cinquante ans, des humains voyagent eux-mêmes dans l’espace. Ces hommes et ces femmes sont des astronautes. Le mot « astronaute » vient des mots d’origine grecque « astro » et « naute » et signifie « navigateur ou navigatrice des astres ». Chez les Russes, les astronautes sont appelés cosmonautes et, chez les Chinois, ils sont appelés taïkonautes. Ensemble, les astronautes commandent, pilotent ou agissent à titre de membre d’équipage d’un vaisseau spatial. Jusqu’à tout récemment, la seule façon de devenir astronaute était de travailler pour une agence spatiale gouvernementale, comme l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace aux États-Unis (de l’anglais National Aeronautics and Space Administration; NASA) ou l’Agence spatiale canadienne (ASC) au Canada.

Cette réalité a changé en 2001, quand le multimillionnaire Denis Tito a dépensé 20 millions de dollars de son propre argent pour voyager à bord d’une capsule Soyouz. Il a passé une semaine à la Station spatiale internationale (SSI), créant ainsi une nouvelle catégorie d’astronautes appelés touristes de l’espaceLe Canadien, Guy Laliberté, du Cirque du Soleil, a fait la même chose en 2009. Plusieurs entreprises offrent maintenant des vols spatiaux suborbitaux, dont le coût est d’au moins 250 000 dollars américains par personne. C’est un gros billet!

Voyons tout le progrès qui a été fait pour que les vols spatiaux habités deviennent ce qu’ils sont aujourd’hui.

Les missions en solo

Vers la fin des années 1950, la course à l’espace continue de prendre de l’ampleur. Les États-Unis et l’Union soviétique se préparent à envoyer des humains dans l’espace. L’Union soviétique était décidée à tout mettre en œuvre pour envoyer un humain en orbite avant les États-Unis.

Le programme Vostok

Au moment du décollage, à bord de son vaisseau spatial Vostok, Youri Gagarine de l’Union soviétique a crié « Poyekhali! », qui veut dire « C’est parti! » en russe. Le 12 avril 1961, Gagarine devient le premier humain à atteindre l’espace extra-atmosphérique et à orbiter autour de la Terre.

Yuri Gagarin in the Vostok 1
Youri Gagarine à bord du Vostok 1 (Source : Минобороны РФ [CC BY 4.0] via Wikimedia Commons).
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Voici une photo couleur du cosmonaute Youri Gagarine. La photo a été prise de son torse vers le haut. Gagarine porte son casque blanc avec la visière relevée et sa combinaison spatiale orange. Il est penché vers l’arrière, les yeux rivés vers le haut, et il soulève son bras gauche. Un harnais de sécurité est attaché autour de ses épaules.

 

Pendant son vol, qui a duré un peu moins de deux heures, Gagarine a fait une fois le tour de la Terre. Il a atterri en parachute à quelques centaines de kilomètres de son point de départ. En descendant du ciel dans son costume orange vif, Gagarine a surpris un fermier et sa fille. Entre 1961 et 1963, six vols spatiaux habités se sont déroulés dans le cadre du programme Vostok.

Le savais-tu?

La cosmonaute Valentina Tereshkova a voyagé dans l’espace en 1963. Elle est ainsi devenue la première femme à aller dans l’espace.

Le programme Mercury

Un mois plus tard, en réponse au vol spatial de Gagarine, les États-Unis lancent le programme Mercury. Le 5 mai 1961, Alan Shepard s’envole pour l’espace à bord d’une capsule Mercury transportée par une fusée Redstone. Comme Ham le chimpanzé! Contrairement au vol orbital de Gagarine, Alan Shepard n’a effectué qu’un vol suborbital. Le vol de Shepard n’a duré que 15 minutes.

Moins de trois semaines plus tard, la course à l’espace s’est intensifiée. Le président américain John F. Kennedy a fait la promesse audacieuse d’envoyer un Américain sur la Lune avant la fin de la décennie. C’est à ce moment-là que la « course à l’espace » est devenue la « course à la Lune ».

Lors des premières missions spatiales, les scientifiques ne savaient même pas s’il était possible de digérer des aliments dans l’espace. Lorsque l’on a découvert que c’était possible, des repas ont été fournis aux astronautes. Mais ne salive pas trop! Une partie de cette nourriture consistait plutôt en des cubes lyophilisés pas plus gros qu’une bouchée. Il y avait aussi des pâtes alimentaires emballées dans des contenants ressemblant à des tubes de dentifrice. Les premiers repas dans l’espace n’étaient pas du tout savoureux. Le menu s’améliorera au fil des années pour les futurs vols spatiaux.

Russian space food on display as part of the "Russia in Space" exhibition (Airport of Frankfurt, Germany, 2002)
De la nourriture russe pour l’espace exposée dans le cadre de l’exposition « La Russie dans l’espace » (Aéroport de Francfort, Allemagne, 2002) (Source  : Benutzer:HPH [CC BY-SA 3.0] via Wikimedia Commons).
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Voici une photo couleur de la nourriture pour l’espace exposée dans un musée. Sur une table grise, tu peux voir certains exemples des premiers repas fournis aux cosmonautes. Au fond, il y a des cubes lyophilisés dans de petits emballages. Ils ont différents tons de brun. Tu peux aussi voir deux boîtes de conserve et trois tubes blancs et rouges qui ressemblent à des tubes de dentifrice. Au premier plan, des ustensiles en argent sont exposés.

 

À bord de ces capsules, il n’y avait pas de place pour les toilettes. En cas de besoin pressant, l’urine et les déchets solides étaient collectés dans des sacs situés à l’intérieur des combinaisons spatiales. Inutile de dire que les astronautes n’appréciaient pas vraiment ce système. Ceux et celles qui avaient été pilotes de chasse étaient déjà habitués à cette expérience désagréable.

Le programme Voskhod

Après le programme soviétique Vostok, il y a eu le programme Voskhod. Le programme comportait deux missions habitées à bord du vaisseau et de la fusée Voskhod. L’objectif de ce programme était de mettre en orbite le premier équipage de plusieurs personnes. L’équipage de Voskhod 1 était le premier équipage à ne pas utiliser de combinaisons spatiales. C’est aussi la première fois qu’un médecin s’envole pour l’espace. En 1965, vers la fin du programme, pendant la mission Voskhod 2, Alexeï Leonov effectue la toute première sortie dans l’espace, ou activité extravéhiculaire (EVA pour ExtraVehicular Activity).

Le programme Gemini

Le programme Gemini est le deuxième programme américain de vols spatiaux habités. Dans le cadre de ce programme, dans le but d’acquérir des compétences comme l’arrimage et les sorties dans l’espace, un vaisseau pour deux personnes était utilisé. Dix vols habités ont eu lieu entre 1965 et 1966. Ces missions avaient surtout pour but de préparer les astronautes au futur programme Apollo, dont l’objectif était d’envoyer un humain sur la Lune.

Le savais-tu?

Pendant les missions du programme Gemini, de la nourriture nouvelle et améliorée était offerte aux astronautes. Le menu comportait des crevettes, du poulet et des légumes, du pain, du pouding au caramel écossais et du jus de pomme.

Un bond de géant en direction de la Lune 

Avant même d’envoyer des humains sur la Lune, les scientifiques devaient savoir s’il était possible d’atterrir sur la surface de la Lune. La Lune se trouve à environ 300 000 km de la Terre. En 1966, dans le cadre de la mission Luna 9, les Soviétiques avaient réussi à effectuer le premier atterrissage d’une sonde spatiale sur la Lune. Les États-Unis n’ont pas tardé à faire atterrir trois sondes Surveyor sur la surface de la Lune à la fin des années 1960. Ces sondes ont permis de collecter des informations importantes sur la Lune.

Surveyor probe used during the Apollo 12 mission
La sonde Surveyor utilisée pendant la mission Apollo 12 (Image du domaine public par la NASA via Wikimedia Commons).
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Voici une photo en noir et blanc de la sonde Surveyor 3 et de l’astronaute Charles « Pete » Conrad lors de la mission Apollo 12. La structure de la sonde Surveyor se tient sur trois modules d’atterrissage à la manière d’un trépied. Sur le dessus de la sonde, tu peux voir deux panneaux solaires qui se déploient comme les ailes d’un oiseau. L’astronaute « Pete » se tient à la droite de la sonde, son bras droit levé vers la caméra.

 

Le programme Apollo

Puisqu’ils avaient réussi à envoyer des équipages dans l’espace et à faire atterrir des sondes sur la Lune, l’Union soviétique et les États-Unis étaient prêts à envoyer des astronautes sur la Lune.

Cette fois-ci, c’est le programme américain Apollo qui a permis d’atteindre la Lune en premier. Entre 1969 et 1972, la NASA a effectué 7 missions de trois personnes en vue d’atterrir sur la surface de la Lune. Ce sont les toutes premières et, aujourd’hui encore, les seules missions vers un autre monde.

Le 27 janvier 1967, le programme connaît un départ difficile lorsqu’un incendie sur la plateforme de lancement tue les astronautes Gus Grissom, Ed White et Roger Chaffee à bord de la capsule d’Apollo 1. D’autres vols d’essai non habités (Apollo 4, 5, 6) et habités (Apollo 7 et 8) ont eu lieu. De plus, deux autres tests officiels auront lieu avant le vrai atterrissage lunaire. L’équipage d’Apollo 9 testait le module lunaire (ML) et le système autonome de survie qui allaient être utilisés sur la surface de la Lune. L’équipage d’Apollo 10, quant à lui, s’est rendu en orbite autour de la Lune et a fait descendre son ML à environ 15 kilomètres de la surface de la Lune.

Mission accomplie!

Le 20 juillet 1969, environ 600 millions de personnes dans le monde regardaient l’atterrissage lunaire de la mission Apollo 11 (en anglais). Lorsque l’astronaute américain Neil Armstrong a posé le pied sur la surface de la Lune, il a prononcé sa célèbre phrase : « C’est un petit pas pour l’Homme, mais un pas de géant pour l’humanité. » L’équipage d’Apollo 11 était composé de Neil Armstrong, Michael Collins et Buzz Aldrin. Leur escapade sur la Lune durera un peu plus de deux heures et demie. Pendant ce moment, ils ont exploré la surface lunaire, marché en apesanteur (six fois moindre que celle de la Terre) et collecté 21,5 kilos de matière lunaire. Ce n’est pas si mal pour une si courte visite!

Crew of Apollo 11 (left to right), Neil A. Armstrong, commander; Michael Collins, command module pilot; and Edwin E. Aldrin Jr., lunar module pilot.
L’équipage d’Apollo 11 de gauche à droite : Neil Armstrong, commandant; Michael Collins, pilote du module de commande; et Edwin E « Buzz » Aldrin Jr, pilote du module lunaire. (Image du domaine public par la NASA via Wikimedia Commons)
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Voici une photo couleur de l’équipage d’Apollo 11 prise à la NASA. De gauche à droite, on retrouve Neil A. Armstrong, Michael Collins, et Edwin E. « Buzz » Aldrin Jr. Tous sourient en direction de la caméra, sauf Michael Collins. Les astronautes portent leur combinaison spatiale blanche sans casque. Ils arborent un drapeau américain sur leur épaule gauche. Derrière eux, il y a une image de la lune sur un fond noir.

 

Buzz Aldrin on the Moon, with Neil Armstrong seen in the helmet's reflection. (1969)
Buzz Aldrin sur la Lune et le reflet de Neil Armstrong dans son casque. (1969) (Image du domaine public par la NASA via Wikimedia Commons).
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Voici une photo en couleur de Buzz Aldrin sur la Lune dans sa combinaison spatiale blanche de la NASA. On peut voir Neil Armstrong dans le reflet du casque de Buzz. Aldrin fait de l’ombre devant lui et à sa droite. Il se tient sur le terrain gris et accidenté de la surface de la Lune. Au premier plan, on peut voir les empreintes de bottes et la patte de métal bronze du module d’atterrissage.

 

La mission Apollo 13 a connu quelques complications qui ont empêché son équipage de se poser sur la Lune, mais cinq autres missions (Apollo 12, 14, 15, 16, 17) ont permis de poser des astronautes sur la surface lunaire.

Sur la surface de la Lune, les astronautes ont fait des expériences scientifiques et ont installé des équipements permanents en vue des prochaines missions. Ils ont notamment installé des réflecteurs pour les lasers utilisés sur Terre. Ils ont même récupéré 382 kilogrammes (842 livres) de sol et de roches pour les analyser.

Aucun humain n’a posé le pied sur la Lune depuis décembre 1972. Récemment, on observe un regain d’intérêt pour retourner sur la Lune. Pour des questions scientifiques, mais aussi pour installer des bases pour effectuer des missions vers Mars.

Le programme Soyouz

La Lune était aussi l’objectif du programme spatial soviétique. Ce programme, appelé Soyouz, faisait appel à un vaisseau Soyouz ainsi qu’à une fusée Soyouz. La première mission Soyouz habitée a eu lieu en 1967 à partir du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Le vaisseau spatial Soyouz décolle encore de cet endroit. L’unique cosmonaute, Vladimir Komarov, a tristement été entraîné dans la mort lorsque sa capsule s’écrasa à l’atterrissage. Les Soviétiques n’ont jamais réussi à envoyer une personne sur la Lune.

Baikonur Cosmodrome, Kazakhstan
Le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan (Image du domaine public par Hux via Wikimedia Commons).
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Voici une carte politique montrant, au centre, le Kazakhstan. Le Kazakhstan partage une frontière avec la Chine et la Mongolie à l’est, la Russie au nord, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Kirghizistan au sud et la mer Caspienne à l’ouest. Le cosmodrome de Baïkonour est situé dans une région du sud du Kazakhstan.

 

Même si le programme Soyouz n’a pas permis d’envoyer une personne sur la Lune, il demeure très réussi dans l’ensemble. La capsule Soyouz est utilisée depuis près de 40 ans pour transporter les cosmonautes en direction et en provenance des stations spatiales soviétiques Salyut et, plus tard, Mir.

Les fusées Soyouz sont encore employées aujourd’hui pour transporter des personnes en direction et en provenance de la SSI. L’astronaute canadien Robert Thirsk, s’est envolé vers la SSI à bord d’un vaisseau spatial Soyouz en 2009. Plus tard, Chris Hadfield et David Saint-Jacques ont fait des voyages semblables en direction de la SSI. Les fusées Soyouz sont aussi utilisées pour lancer le véhicule spatial de ravitaillement inhabité Progress vers la SSI.

Dans les années 1970, la mission Apollo-Soyouz a uni des astronautes américains et soviétiques. Les astronautes américains et soviétiques ont raccordé leurs vaisseaux spatiaux et se sont rencontrés en personne en orbite. C’était la preuve pour le monde entier qu’il était possible de voir une coopération internationale dans l’espace.

Soyuz rocket carrying the crew members of Expedition 18 on October 12, 2008
Une fusée Soyouz transportant les membres de l’équipage de la mission Expedition 18 le 12 octobre 2008 (Image du domaine public par la NASA via Wikimedia Commons).
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Voici une photo couleur de la fusée Soyouz qui quitte la plateforme de lancement. Elle est mince et de couleur blanche, grise et orange. Tu peux voir des éclats lumineux sous les quatre moteurs de la fusée. Les supports de la tour de lancement tombent de chaque côté de la fusée.

 

Les années 1980 marquent le début du Programme de la navette spatiale de la NASA. Les navettes spatiales pouvaient accueillir jusqu’à huit astronautes. Il s’agissait d’un avion aérospatial capable de décoller comme une fusée et d’atterrir comme un planeur.

On dit des navettes spatiales qu’elles sont des STS, ce qui signifie système de transport spatial. Certaines missions avaient pour objectif de déployer des satellites, des sondes interplanétaires ou encore le télescope spatial Hubble. Les noms des cinq navettes étaient ColumbiaChallenger,
 DiscoveryAtlantis
 et Endeavour. De nombreuses missions permettaient de mener des expériences scientifiques et de construire et d’entretenir la SSI.

Space Shuttle Columbia launching
Le lancement de la navette spatiale Columbia (Image du domaine public par la NASA via Wikimedia Commons).
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Voici une photo couleur de la navette spatiale Columbia quelques secondes après son décollage de la plateforme de lancement. En arrière-plan, tu peux voir un ciel bleu et de fins nuages blancs. La tour de lancement se trouve à la gauche de la navette. Sous les moteurs principaux et les propulseurs d’appoint à poudre de la fusée, tu peux voir des colonnes de lumière blanche et chaude et des nuages de fumée blanche.

 

Sur une période de 30 ans, entre 1981 et 2011, six de ces énormes avions aérospatiaux ont été construits et cinq ont volé dans l’espace. Deux pertes tragiques ont eu lieu dans le cadre du programme de la navette spatiale. En 1986, la navette spatiale Challenger explose 73 secondes après son lancement. En 2003, la navette Columbia se désintègre au moment d’entrer dans l’atmosphère.

Le savais-tu?

Marc Garneau est devenu le premier Canadien à voyager dans l’espace à bord de la navette STS-41 en 1984. Il a aussi été le premier Canadien à se rendre pour une deuxième fois dans l’espace. Roberta Bondar a été la première femme canadienne à voyager dans l’espace à bord de la navette STS-42 en 1992. Au total, huit Canadiens et Canadiennes ont participé aux missions du Programme de la navette spatiale.

En rétrospective, des sacrifices énormes ont été faits et beaucoup ont travaillé dur pour pousser encore plus loin l’exploration humaine. Des pionnières et des pionniers de l’espace ont effectué les premiers vols avec bravoure, avant même que de nombreux dispositifs de sécurité ne soient développés. Pour le futur, l’objectif fixé est de visiter Mars. Nous avons déjà connu quelques succès, mais il reste encore beaucoup de difficultés à surmonter avant que les humains puissent poser le pied sur Mars. Qui sait, peut-être seras-tu là pour y assister!

Spoutnik, le lancement d'une conquête spatiale (2018) par Nat Geo France
Cette vidéo (2m 03s) explique ce qu’est le satellite Spoutnik.

Alouette I et II (2018) par L’Agence spatiale canadien
Page d’information sur les satellites Alouette 1 et 11.

Animaux dans l'espace (2021) par Vikidia
Page d'information racontant les histoires des animaux qui sont allés dans l'espace

Programme Mercury (2021) par Vikidia
Page d’information sur le Programme Mercury, le premier programme de vol spatial habité des Etats Unis.

Qu'est-ce que le vaisseau spatial Soyouz? (2018) par L’Agence spatiale canadien
Page d’information expliquant ce qu’est le vaisseau spatial Soyouz.

Missions spatiales (2019) par L’Agence spatiale canadien
Page d’information générale sur les missions spatiales canadien.

Jeu – Mission : astronaute (2019) par L’Agence spatiale canadien 
Découvrez comment est la vie et le travail à bord de la station spatiale internationale en jouant à Mission : astronaute

Recherche dans la banque d'images : 3d prints (2018) par L’Agence spatiale canadien
Téléchargez des fichiers et imprimez vos propres modèles miniatures 3D de vaisseaux spatiaux à l'école, à la bibliothèque locale ou à la maison.

Casse-tête : Mission de la Constellation RADARSAT (2019) par L’Agence spatiale canadien
Assemblez un casse-tête numérique du Canada créé à partir de l'imagerie de RADARSAT-2.

Références

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Gray, T. (1998). A Brief History of Animals in Space. NASA. Retrieved from https://history.nasa.gov/animals.html

Howell, E. (Aug 20, 2018). Project Mercury: America’s 1st Crewed Space Program. Space.com. Retrieved from https://www.space.com/24638-project-mercury.html

Mann, A. (Jul 28, 2020). The Vostok Program: The Soviet’s first crewed spaceflight program. Space.com. Retrieved from https://www.space.com/vostok-program.html

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Royal Museums Greenwich (n.d.). What was the first animal sent into space? Retrieved from https://www.rmg.co.uk/stories/topics/what-was-first-animal-space

Smithsonian National Air and Space Museum (n.d.). Earth and Lunar Orbital Missions. The Apollo Program. Retrieved from https://airandspace.si.edu/explore-and-learn/topics/apollo/apollo-program/orbital-missions/