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Concevoir des rovers pour les conditions extrêmes de l’environnement lunaire

Rover lunaire dans son environnement de test

Rover lunaire dans son environnement de test (Canadensys Aerospace Corporation [Canadensys])

Rover lunaire dans son environnement de test

Rover lunaire dans son environnement de test (Canadensys Aerospace Corporation [Canadensys])

Parlons sciences

Quels sont les liens avec mon programme d'études?

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Découvre l’environnement extrême sur la Lune et les défis qu’il pose pour la conception de rovers lunaires.

Quand on regarde la Lune de notre maison sur Terre, elle ne semble pas très effrayante. Juste une sphère grise tachetée dans le ciel. Trouverais-tu surprenant d’apprendre que la surface lunaire regorge de dangers pour les humains tout comme pour les machines? Explorer la Lune, c’est du sérieux.

Comme la Lune est si dangereuse pour les humains, une excellente façon d’explorer sa surface est d’utiliser des rovers. Un rover lunaire est un véhicule conçu pour se déplacer sur la surface de la Lune.

Les ingénieurs et ingénieures conçoivent les rovers lunaires pour qu’ils puissent surmonter de nombreux défis, comme la noirceur, le froid extrême, le rayonnement et les terrains accidentés.

Penchons-nous sur chacun de ces défis et sur comment les rovers ont été conçus pour y faire face.

Shown is a colour photograph of the Canadensys lunar rover in its testing environment. It is turned at about 45 degrees.

Rover lunaire dans son environnement de test (source : Canadensys Aerospace Corporation [Canadensys]). Utilisée avec autorisation.

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Photographie couleur du rover lunaire de Canadensys dans son environnement de test. Il est tourné à environ 45 degrés.

Le corps du micro rover ressemble à une tortue avec sa forme de dôme octogonal. Le corps du rover est majoritairement blanc avec des panneaux solaires hexagonaux gris fixés à ses côtés inclinés. Une petite antenne qui sort du toit de la partie arrière du rover est visible. Une petite caméra est montée sur une perche et est située au milieu du toit du rover. De petites roues sont attachées au bas du rover; leur conception métallique avec des ouvertures rappelle une râpe à fromage. D’autres instruments plus petits sont fixés au-devant du rover.

Le rover lunaire a laissé des traces de roues dans le sol lunaire gris simulé. Il y a deux roches dans le coin supérieur droit de l’image. En arrière-plan, la noirceur s’étend derrière le rover.

De la Terre, on voit toujours la même face de la Lune. C’est parce que la Lune pivote sur son axe à la même vitesse qu’elle tourne autour de la Terre. On dit alors qu’elle est en rotation synchrone avec la Terre.

Quand la Lune orbite autour de la Terre, chacun de ses côtés est exposé à 14 jours terrestres de lumière et 14 jours terrestres de noirceur. Quand il fait clair, c’est un jour lunaire. Quand il fait noir, c’est une nuit lunaire.

Cette animation montre comment la Terre et la Lune tournent ainsi que comment la Lune orbite autour de la Terre.

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Animation couleur de la Lune orbitant autour de la Terre, sur fond noir.

Un globe bleu et vert tourne au centre pendant qu’une Lune grise pivote sur son axe tout en tournant autour de la Terre. Le même côté de la Lune fait face à la Terre quand elle orbite autour de cette dernière. La trajectoire de l’orbite de la Lune autour de la Terre est illustrée en blanc.

Certaines zones de la Lune sont toujours soit dans la lumière ou la noirceur. Il s’agit des pôles de la Lune. Certaines montagnes dans ces zones sont toujours exposées à la lumière du soleil. De profonds cratères dans ces zones sont toujours dans la noirceur. On appelle ces zones des régions ombragées en permanence ou ROP. Ces cratères sont ombragés parce que le Soleil est très bas par rapport à l’horizon.

La noirceur constitue un important défi pour les rovers. C’est parce que la source d’énergie principale pour un rover est le Soleil, qui alimente des panneaux solaires. Sans énergie, un rover ne peut pas bouger, utiliser ses instruments scientifiques, allumer ses phares ou communiquer avec la Terre.

Shown is a colour illustration of the Canadensys lunar rover on a white background.

Vue des panneaux solaires sur un rover (source : Défi de recherche du rover lunaire par Parlons sciences réalisé par actuality),

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Illustration couleur du rover lunaire de Canadensys sur fond blanc.

Une boîte de légende bleu et orange pointe vers le panneau solaire hexagonal de gauche sur le rover. Le texte en blanc explique que les panneaux solaires rechargent la batterie du rover. Les panneaux sont inclinés pour capter la lumière du soleil. Le soleil est bas à l’horizon au pôle Sud de la Lune.

Les caractéristiques du rover sont les mêmes que dans l’image précédente. Toutefois, le rover fait directement face à la caméra dans cette image.

Les panneaux solaires doivent se rendre jusque sur la Lune sans être endommagés. Cela peut s’avérer difficile! Les panneaux solaires peuvent se briser facilement et les lancements entraînent beaucoup de tremblements! Un atterrissage brutal sur la Lune pourrait aussi endommager les panneaux.

Pour qu’un rover puisse survivre dans la noirceur, il doit avoir passé du temps dans un endroit ensoleillé. Cela permet à la batterie de se recharger suffisamment pour faire fonctionner ses appareils de chauffage.

Les rovers peuvent aussi se recharger en utilisant un module lunaire à proximité. Le module agit comme une base d’attache pour les rovers pendant qu’ils sont sur la Lune. Le rover peut utiliser un logiciel d’amarrage pour trouver le module lunaire. Une fois rendu à proximité, le rover peut utiliser la recharge sans fil pour se recharger lui-même.

La compagnie WiBotic (en anglais) a été choisie par la NASA pour livrer ce genre de recharge sans fil pour les missions lunaires à venir.

Il y a une différence de température extrême entre le jour et la nuit sur la Lune. Durant la journée, la température s’élève à environ 127 degrés Celsius. Durant la nuit, elle peut descendre aussi bas que -173 degrés Celsius. Il peut même faire encore plus froid dans les cratères!

Les instruments à bord du Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA ont mesuré la température au fond du cratère Hermite de la Lune. La température y était d’environ -250 degrés Celsius.

Shown is a colour illustration of the Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), a NASA robotic spacecraft.

Image d’artiste du LRO (source : domaine public via NASA).

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Illustration couleur du Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), un engin spatial robotisé de la NASA.

Le LRO est visible au premier plan, orbitant au-dessus de la surface d’une grosse Lune. Une Terre plus petite est visible, à une certaine distance, et semble à moitié disparaître dans la noirceur de l’espace.

Le LRO ressemble à un prisme rectangulaire métallique avec une antenne parabolique Mini RF. Son large panneau solaire est en position inclinée, sur le côté opposé de l’orbiteur.

Le savais-tu?

Les températures les plus froides dans le système solaire ont été enregistrées aux pôles de la Lune. Les scientifiques ont jusqu’à maintenant étudié ces zones à l’aide d’instruments de télédétection uniquement.

Pour explorer les cratères et les ROP, les rovers devront survivre à des températures froides extrêmes. Comment y parviendront-ils?

Les rovers utiliseront divers moyens pour se maintenir à la bonne température. Cela entraînera de nouveaux défis de conception liés à l’isolation et à la régulation de la température.

Isolation

Pour garder la chaleur à l’intérieur et le froid à l’extérieur, les rovers peuvent être peints avec de la peinture dorée. L’or empêche la chaleur d’être transmise par rayonnement. Cela ressemble à la façon dont les bouteilles isothermes conservent la chaleur à l’intérieur.

Les rovers peuvent aussi utiliser un type spécial d’isolant appelé aérogel pour prévenir les transferts de chaleur. Cet isolant est composé à 99,8 % d’air. Pourquoi de l’air? L’air est un bon isolant. Il est aussi très léger, ce qui le rend idéal pour les missions spatiales.

Shown is a colour photograph of a JPL scientist holding a translucent cube of aerogel on a glass plate, with arms bent at the elbows.

Le scientifique Peter Tsou tenant un cube fait d’aérogel (source : NASA/JPL-Caltech [domaine public] via Wikimedia Commons).

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Photographie couleur d’un scientifique de JPL tenant un cube translucide d’aérogel sur un plateau en verre, avec les bras pliés au niveau des coudes. Il se trouve dans un laboratoire assombri.

Peter Tsou a la peau brune, les cheveux noirs et il porte un sarrau bleu. En dessous de ses bras, l’image est complètement noire.

De l’équipement de laboratoire est visible en arrière-plan, tel que des flacons, de la tubulure et des tuyaux enveloppés de papier d’aluminium.

Régulation de la température

Les rovers ont aussi des systèmes de régulation de la température. Cela inclut les appareils de chauffage. Un thermostat sur l’appareil de chauffage peut automatiquement allumer ou éteindre l’appareil. Le système de dissipation de la chaleur utilise une pompe et de la tubulure pour libérer de la chaleur dans l’espace. Ce fonctionnement ressemble beaucoup à celui du système de climatisation dans une voiture.

Il y a beaucoup de particules de haute énergie qui flottent dans l’espace. Elles constituent ce qu’on appelle le rayonnement cosmique, ou rayons cosmiques. Ces particules sont très dangereuses pour les personnes et l’équipement dans l’espace.

Le champ magnétique et l’atmosphère de la Terre nous protègent contre les effets de ces particules. La Lune, pour sa part, n’offre pas cette même protection. La Lune n’a pas d’atmosphère et son champ magnétique est très faible. Cela signifie qu’il n’y a presque pas de protection contre le rayonnement.

Les astronautes sur la surface de la Lune seraient exposés à un rayonnement de 200 à 1000 fois plus intense que sur Terre. C’est environ deux fois et demie le niveau de rayonnement présent dans la Station spatiale internationale (SSI). Une exposition à de hauts niveaux de rayonnement peut causer des cancers ou d’autres maladies.

Le rayonnement peut aussi faire mal fonctionner les systèmes électriques dans les rovers lunaires. Il peut aussi endommager les puces électroniques et même effacer leur mémoire!

Lorsqu’elle est exposée au rayonnement, l’isolation du câblage peut se fragiliser. Cela peut entraîner des bris dans le câblage et court-circuiter les systèmes. C’est pourquoi les rovers ont besoin de fils blindés spéciaux.

Shown is a colour illustration of a shielded cable placed horizontally.

Exemple d’un fil blindé (source : vinap via iStockphoto).

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Illustration couleur d’un fil blindé placé horizontalement.

Une gaine de plastique noir recouvre la couche externe de ce câble. Sous cette gaine se trouve le blindage tressé en spirale du câble. En dessous de cette couche se trouve un matériau isolant blanc, avec des fils exposés de différentes couleurs qui sortent de l’extrémité de droite.

Le savais-tu?

Le « durcissement » est le terme pour les processus ou matériaux utilisés pour protéger les composants électroniques contre le rayonnement.

De la Terre, le sol lunaire semble plutôt plat et lisse. C’est pourtant loin d’être le cas! Dans certains endroits, le terrain est plat, mais dans d’autres, il y a des formations rocheuses escarpées et de profonds cratères.

Pour explorer ces régions, les rovers doivent pouvoir grimper et ne pas rester pris! 

Les roues des rovers

Pour explorer la Lune, les rovers auront besoin de roues spéciales.

Ces roues devront être robustes parce que les roches sur la Lune peuvent être très tranchantes. Même le fin sol lunaire gris, ou régolithe, contient de microscopiques éclats de roche dentelés. 

Shown is a zoomed in black and white image of the Moon's surface.

Image de la surface de la Lune prise lors de la mission Apollo en 1969 (Source: NASA via Wikimedia Commons).

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Image en noir blanc d’un plan rapproché de la surface de la Lune.

La surface lunaire à l’air granuleuse, grisâtre et parsemée de petits creux. Un marqueur ressemblant à un bâton, maintenu à la verticale par un trépied de minces fils de métal, est visible au centre gauche de l’image. Quelques petites roches sont éparpillées sur la surface. Une petite ombre noire de forme irrégulière apparaît dans le coin inférieur droit.

Les roues des rovers doivent aussi posséder de bonnes bandes de roulement pour les aider à agripper le sol. Le régolithe lunaire est très poudreux. Cela le rend glissant lors de la conduite.

Pour comprendre quelle sera l’efficacité d’un rover sur la Lune, les ingénieurs et ingénieures font des essais de route avec les rovers sur une surface lunaire simulée. Cette surface est faite d’un simulant à base de minéraux qui correspond à la texture du vrai sol lunaire.

Vidéo d'essai sur le terrain du rover Juno (2020) par ASC (1 min 32 s).

Les roues du rover doivent aussi être conçues pour aider le rover à monter et à descendre les rebords escarpés des cratères.

Des conceptions comprenaient des roues avec des sillons profonds ainsi que des roues avec des crampons. Certaines comprenaient même des roues faites de mailles. Peu importe le type de roues installées sur le rover, on enseigne aux conducteurs et conductrices de rover à éviter les endroits où le rover pourrait rester pris!

Shown are two wheeled rovers on a gravel floor.

Roues de rover Canadensys livrées à l’Agence spatiale canadienne (Source: Canadensys Aerospace. utilisée avec autorisation).

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Photographie de deux rovers stationnés côte à côte sur une surface de gravier.

Les rovers ont des roues de conceptions semblables, des plaques de métal montées à plat autour de la circonférence de chaque roue. Le rover en premier plan est un modèle à conception ouverte avec des barres de métal fixées sur le véhicule. Les instruments de l’autre rover sont entourés d’un recouvrement en métal, avec quelques instruments fixés à l’extérieur.

Une ossature en métal additionnelle est visible en arrière-plan.

Les conceptions de rover plus récentes, comme le DuAxel par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA (en anglais), visent à aider les rovers à se déplacer en terrain rocailleux et sur des pentes presque verticales. Au lieu d’être un véhicule à quatre roues, le DuAxel est composé de deux véhicules à deux roues. Les deux véhicules sont attachés l’un à l’autre par un câble. En ayant un seul véhicule qui bouge à la fois, le rover peut s’empêcher de tomber et de se renverser.

DuAxel: A NASA Prototype Rover to Explore the Toughest Terrain (2020) par NASA Jet Propulsion Laboratory (2 min 43 s).

Image - Version texte

Vidéo couleur de DuAxel, un rover flexible qui peut se déplacer sur de longues distances et descendre en rappel pour se rendre dans des régions d’intérêt scientifique difficiles à atteindre. Composé de deux robots Axel, DuAxel est conçu pour explorer les parois de cratères, les fosses, les escarpements, les cheminées et autres terrains extrêmes sur la Lune, sur Mars et au-delà.

On peut voir DuAxel pendant un essai sur terrain, se déplaçant sur un sol sablonneux rouge dans le désert des Mojaves en Californie. DuAxel s’ancre au sol et déploie Axel (la section arrière à deux roues du véhicule). Axel explore le terrain escarpé sur deux roues tout en étant rattaché à DuAxel.

Le savais-tu?

Sur Terre, les pneus de caoutchouc remplis d’air sont très courants, mais ils ne fonctionneraient pas sur la Lune. Le froid extrême de la Lune rendrait le caoutchouc si dur qu’il se briserait comme du verre!

Non seulement le régolithe constitue un terrain glissant pour la conduite, mais en plus ce sol poudreux produit beaucoup de poussière! La poussière lunaire est tranchante comme du verre. Elle entre partout, dans les poumons des astronautes jusque dans de minuscules parties de machines.

Tu te demandes peut-être pourquoi la poussière lunaire est si tranchante. C’est parce que la Lune n’a pas d’eau ni d’air pour causer de l’altération météorique et de l’érosion comme sur Terre. Ces processus transforment les roches tranchantes en roches lisses. 

Shown is a black and white photograph of a person dressed in a space suit, extending a rod-like tool into the ground on the Moon.

Scientifique-astronaute Harrison Schmitt utilisant un outil d’échantillonnage pour collecter des échantillons lunaires lors de la mission Apollo 17 (source : NASA).

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Photographie en noir et blanc d’une personne vêtue d’une combinaison spatiale, tendant un outil ressemblant à un bâton vers le sol lunaire.

En premier plan se trouvent quelques grosses roches ébréchées et un marqueur ressemblant à un bâton, maintenu à la verticale par un trépied de minces fils de métal, est visible dans le coin inférieur droit.

La personne porte une combinaison, un casque et des gants blancs ainsi qu’un gros sac à dos blanc. Son ombre s’étire sur le sol vers la droite. D’autres roches ébréchées sont éparpillées de façon irrégulière sur le sol. L’horizon est gris et semble lisse.

La poussière lunaire a tendance à voler partout quand des véhicules se posent, décollent ou se déplacent sur la Lune. Non seulement la poussière est tranchante, mais en plus elle a une charge électrostatique. Cela fait qu’elle colle aux choses.

Si la caméra d’un rover devient sale, alors son conducteur ou sa conductrice n’est plus capable de bien voir. Cela pourrait faire que le rover frappe une roche ou tombe dans un cratère. Toute cette poussière peut aussi entrer dans les parties mécaniques, faisant en sorte qu’elles ne fonctionnent plus correctement.

4K - Lunar rover vehicle on Moon - 1969 (2021) par Science & Technology (4min 25s)

Image - Version texte

Vidéo couleur du véhicule lunaire (LRV) durant l’une des dernières missions Apollo entre 1971-1972. Le LRV, aussi appelé jeep lunaire, est un rover à quatre roues alimenté par batterie.

Le véhicule a une conception à ciel ouvert et un astronaute dans une combinaison spatiale blanche conduit le véhicule sur le terrain cahoteux gris de la surface lunaire. Quand ses roues passent sur chaque bosse, un nuage de poussière s’élève dans les airs. Par-delà de l’horizon, le ciel est noir.

Beaucoup d’efforts ont été mis pour régler les problèmes liés à la poussière sur les combinaisons des astronautes. Certaines des technologies utilisées pourraient aussi fonctionner pour les rovers. Cela inclut de créer des charges électriques pour repousser la poussière et appliquer un revêtement résistant à la poussière.

En novembre 2022, Canadensys Aerospace Corporation (Canadensys) et ses partenaires ont été choisis pour fabriquer le premier rover lunaire canadien et ses instruments scientifiques. Ce petit rover jouera un rôle important dans la recherche d’eau sous forme de glace sur la Lune.

Ce rover explorera le pôle Sud de la Lune. Il transportera six instruments scientifiques appelés « charge utile ». Cinq des instruments sont fabriqués au Canada et un aux États-Unis. 

Ces instruments agissent comme les yeux et les mains des scientifiques sur la Lune. Ils aideront à mesurer et à collecter de l’information et à renvoyer des données à la Terre. Les instruments seront utilisés pour recueillir des données sur la présence d’hydrogène (eau), les propriétés du sol lunaire et les niveaux de rayonnement.

Au fur et à mesure que le rover se déplace, il mettra à l’essai d’importants systèmes. Parmi ceux-ci, on compte les systèmes mécaniques et les systèmes de communication.

Dans un premier temps, le rover sera contrôlé à distance par les ingénieurs et ingénieures et les scientifiques sur Terre. Éventuellement, il sera en mesure de travailler de façon autonome.

Shown is a colour photograph of the Canadensys lunar rover in its indoor testing environment.

Source de l’image : Canadensys Aerospace Corporation (Canadensys) via Défi de recherche du rover lunaire de Parlons sciences.

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Photographie couleur du rover lunaire de Canadensys dans son environnement de test intérieur.

Le rover est dans un environnement qui simule la noirceur de la nuit lunaire. Le rover blanc en forme de dôme possède des phares jaunes qui illuminent une zone juste devant lui. Ses roues en métal dentelées ont laissé plusieurs traces sur le sol sablonneux gris. Le micro rover est positionné dans un angle de 45 degrés vers la gauche. Des traces profondes recouvrent une petite butte derrière le rover, et par-delà cette butte il n’y a que noirceur.

C’est une période très excitante pour les technologies spatiales canadiennes. La conception d’un rover lunaire est accompagnée de nombreux obstacles et défis. Mais l’information qu’ils nous fourniront un jour sera cruciale pour aider les humains à se préparer pour aller vivre et travailler sur la Lune.

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Références

Boyle, R. (2020, Oct. 22) Can a Moon base be safe for Astronauts? Scientific American

Canadian Space Agency (CSA) (2022, Nov. 16) First Canadian Rover to Explore the Moon

Jet Propulsion Laboratory (2021, Nov. 4) A CADRE of mini-rovers navigates the lunar terrain of SLOPE 

Jones, A, Barry, C., Vogel, T. (n.d.) Overview: Inside and Out NASA Science Earth’s Moon 

Keller, J. (2021, June 28) The evolving world of radiation-hardened electronics for space Military Aerospace

NASA JPL California Institute of Technology (2020, Oct. 13) This Transforming Rover Can Explore the Toughest Terrain

NASA Mars Exploration Rovers (n.d.) The Rover’s Temperature Controls

Tabor, A. (2018, Aug. 20) Ice Confirmed at the Moon NASA 

Taylor, D.A. (2021, July 16) Solar-Powered Moon Rovers will Help Scientists Seek Lunar Ice Astronomy

Tonn, S. (2018, Dec. 7) How do we Build Electronic Materials that can Survive Radiation? Stanford Engineering