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Redécouvrir ses passions par le biais du bénévolat

Actualités | 20 septembre 2018 | Partager sur :

Redécouvrir ses passions par le biais du bénévolat

Par Samantha Yammine

En ce mois de septembre, il se peut fort bien que vous vous sentiez dépassés par vos cours...

Toutes ces lectures, tous ces devoirs et tous ces examens, en plus des travaux de mi-session qui approchent, font en sorte que les étudiants jettent des coups d’œil nerveux sur leur calendrier en se demandant s’ils pourront tout finir à temps.

Au cours des premières années de mon baccalauréat en sciences, c’était exactement à cette période que je refusais de sortir avec mes amis, en tournant également le dos à des occasions d’activités hors programme. Cela semblait alors être le seul choix qui s’offrait à moi, et j’espérais que je pourrais ainsi gagner un peu de temps.

Eh bien, ce ne fut pas le cas… J’ai fini par en perdre, restant à la maison sans arriver à être productive, et m’ennuyant au-dessus des mêmes pages jour et nuit. Je n’aimais pas vraiment mon expérience universitaire, et mes notes n’étaient pas aussi bonnes qu’elles auraient pu l’être. J’ai donc décidé qu’il était temps de changer de stratégie.

Au cours des dernières années de mon premier cycle, j’ai réalisé que nous apprenons à gérer notre temps, alors que ce sont notre énergie et notre motivation qui posent problème. Les programmes liés aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM) comportent de nombreuses heures de labo, une foule d’exercices de résolution de problèmes et d’interminables listes d’équations ou de termes à mémoriser. Souvent, c’est l’ennui qui nous ralentit le plus et qui peut même faire en sorte que nous redoutions d’aller en classe.

J’ai donc cherché à changer la donne, en allant complètement à l’inverse de mon ancien acharnement au travail. Je me suis portée bénévole pour plusieurs initiatives qui me captivaient, soit l’enseignement et l’animation d’activités scientifiques. En me donnant la chance d’envisager les sciences de façon divertissante, le bénévolat a adouci la rancœur que je pouvais avoir pour mes études. Et en parlant à des plus jeunes que moi, je me suis souvenue de la passion que j’avais pour les sciences quand j’étais petite. C’est ce dont j’avais besoin pour continuer à cheminer.

Un des résultats positifs surprenants de ma démarche a été le réseau que je me suis créé en travaillant avec d’autres passionnés de la transmission des sciences. J’ai rencontré des étudiants vraiment motivés qui ont appuyé mes demandes d’inscription aux études supérieures et qui évoluent maintenant dans une variété de domaines comme la médecine, la dentisterie, la coordination de programmes, les affaires, la biotechnologie et même la réalisation de films et d’émissions de télévision!

Si vous avez envie de suivre le même parcours que moi, jetez un coup d’œil aux occasions de bénévolat offertes par Parlons sciences! Il s’agit d’un organisme de bienfaisance qui crée et livre des programmes d’apprentissage en STIM conçus pour susciter l’intérêt des enfants, des adolescents et des enseignants. À titre de bénévole, j’ai animé des sorties de fin de semaine dans le cadre desquelles des jeunes en apprenaient sur les animaux et l’écologie, j’ai organisé et guidé des discussions avec des étudiants du secondaire sur les dernières percées de la recherche sur les cellules souches et sur les questions éthiques s’y rattachant, et j’ai même créé ma propre activité de détective à l’intention d’élèves francophones dans une bibliothèque locale.

L’enthousiasme contagieux que j’ai pu voir lors de chacun de ces exercices m’a insufflé de l’énergie alors que j’en avais le plus besoin. Qui plus est, les horaires flexibles de ce bénévolat m’ont permis de conserver mes emplois à temps partiel. Bien que ce type d’engagement soit nettement chronophage, le fait de communiquer en personne des notions en sciences m’a aidée à continuer de les voir favorablement au moment où des expériences ratées et des échéances serrées commençaient à me décourager.

Cela dit, si difficiles que soient les études supérieures, elles demeurent un privilège absolu. Je me sens tenue de parler de ce que j’ai appris à ceux qui ne peuvent peut-être pas profiter des mêmes occasions que moi. Les communicateurs en sciences ont aussi la possibilité de montrer ces dernières sous un jour nouveau, favorisant ainsi une culture scientifique plus inclusive susceptible d’accueillir des gens ayant une curiosité et des expériences diverses.