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Parlons sciences rend hommage à une bénévole active depuis le plus longtemps

Actualités | 19 juin 2018 | Partager sur :

C’était en 1993. Barbara Vanderhyden, une jeune professeure à l’Université d’Ottawa, cherchait des façons novatrices d’enseigner à ses deux étudiants de cycle supérieur. Elle les a encouragés à aller dans une école secondaire de la région pour parler aux élèves de sciences et de leurs propres recherches. Comme elle le dit elle-même : « Je voulais offrir aux étudiants de cycle supérieur une occasion de faire découvrir leurs travaux à la collectivité et que celle-ci en apprécie les retombées. »

L’idée a remporté plus de succès que ce que Mme Vanderhyden n’aurait jamais pu imaginer.

« À la fin de cette première année, simplement avec le bouche-à-oreille, nous avions 13 étudiants de cycle supérieur qui allaient régulièrement dans les écoles, se souvient Mme Vanderhyden. Les enseignants en ont entendu parler et ils voulaient que nous allions dans leurs salles de classe. Et d’autres étudiants ont vu ce que leurs pairs faisaient et ils voulaient eux aussi participer au projet. »

Mme Vanderhyden savait que cette expérience offrait à tous l’occasion de vivre quelque chose de spécial. Les visites dans les écoles secondaires étaient bénéfiques pour toutes les personnes concernées, car elles suscitaient un intérêt pour les sciences chez les élèves et dynamisaient les étudiants de cycle supérieur.

« Un jour, une de mes étudiantes est revenue d’une visite complètement revigorée, raconte Mme Vanderhyden. Au cours des mois précédents, elle avait connu beaucoup de difficultés dans le cadre de ses expériences de laboratoire et elle était déprimée. Elle a passé une heure dans une salle de classe pour parler de ses recherches et l’enthousiasme des élèves lui a redonné la motivation nécessaire pour reprendre ses expériences avec une attitude beaucoup plus positive. »

À la même époque, à l’Université Western Ontario, Bonnie Schmidt jouait un véritable rôle de pionnière en matière de sensibilisation aux sciences : elle avait commencé à travailler à temps plein sur un programme de sensibilisation qu’elle avait créé deux ans auparavant, alors qu’elle était étudiante. Les deux femmes se connaissaient puisqu’elles avaient été étudiantes de cycle supérieur au sein du même département à l’Université Western Ontario. C’était donc pour elles l’occasion de travailler ensemble.

« Bonnie avait appelé “Parlons sciences” les activités de sensibilisation qu’elle faisait à l’Université Western Ontario. Je me suis dit que si le projet que j’avais mis sur pied à l’Université d’Ottawa prenait de l’ampleur, je pourrais faire la même chose qu’elle et créer la première section locale du programme de sensibilisation, » explique Mme Vanderhyden.

Grâce à ses efforts, Mme Vanderhyden a joué un rôle essentiel en contribuant à faire progresser Parlons sciences afin qu’il devienne un organisme national. Véritable pionnière, elle a contribué à la création d’un modèle transférable et durable, qui allait mener à la participation de 49 différents établissements d’enseignement postsecondaire en 2018.

L’association des anciens de l’Université Western Ontario a récemment décerné à Mme Vanderhyden le prestigieux prix du mérite pour ses 25 années de services à la collectivité. « Ce prix a une grande signification pour moi, car il vient de mon alma mater et j’ai adoré les années que j’ai passées à l’Université Western Ontario, explique Mme Vanderhyden. De plus, c’est là où Parlons sciences a pris racine. »

Mme Vanderhyden mentionne que Parlons sciences a occupé une place de premier plan dans sa vie au cours des 25 dernières années. Elle adore le programme et ce qu’il apporte autant aux étudiants de cycle supérieur qu’aux enfants et aux adolescents de la collectivité. « C’est agréable de voir de nouvelles idées prendre vie à partir de concepts et d’en faire une application concrète en classe, » souligne Mme Vanderhyden. « J’aime voir la créativité des bénévoles et des coordonnateurs à l’œuvre, et être témoin des nouveaux moyens qu’ils trouvent pour s’inspirer les uns les autres et stimuler l’intérêt des jeunes. »

Sous la direction de Mme Vanderhyden, la croissance de Sensibilisation Parlons sciences à l’Université d’Ottawa a été extraordinaire au cours des 25 dernières années. Ce site regroupe maintenant 325 bénévoles. L’an dernier seulement, ces bénévoles dévoués ont animé plus de 900 activités pratiques avec plus de 34 000 enfants et adolescents, ce qui représente près de 10 % du rayonnement national annuel de Sensibilisation Parlons sciences. « Nous sommes présents partout au sein de la collectivité, explique Mme Vanderhyden. Nous sommes l’organisme que les gens appellent en premier quand ils ont besoin de quelqu’un pour réaliser une activité scientifique. »

La sensibilisation des enfants et des adolescents des communautés autochtones est un aspect particulier de Sensibilisation Parlons sciences à Ottawa qui s’est démarqué sous la gouverne de Mme Vanderhyden. Depuis 2009, les bénévoles font des visites de sensibilisation au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest, ainsi que dans les régions septentrionales de l’Ontario et du Québec, afin de susciter l’enthousiasme des jeunes à l’égard de l’école, et de les inviter à suivre les traces des bénévoles et à devenir des modèles pour les autres. Dans le même esprit, le Programme de mentorat pour les Autochtones, qui jumelle des élèves autochtones de niveau secondaire avec des mentors bénévoles, a aussi des incidences sur la vie de centaines de jeunes.

Nous sommes tous reconnaissants envers Barb Vanderhyden pour ses contributions à Sensibilisation Parlons sciences à l’Université d’Ottawa et dans toute la région environnante. Nous tenons à féliciter Mme Vanderhyden pour le prix qu’elle a reçu et pour ses efforts qui ont réussi à faire naître l’amour des sciences dans le cœur d’un nombre incalculable de jeunes.

Pour en apprendre davantage sur la façon de participer au programme Sensibilisation Parlons sciences, veuillez visiter notre page Web.