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La boucle est bouclée : le parcours de Melissa Valdez chez Parlons sciences

| 12 janvier 2024 | Partager sur :

 

Melissa Valdez a entamé son parcours dans les STIM il y a déjà longtemps. En effet, ses parents l’ont encouragée, lorsqu’elle était jeune élève, à explorer les domaines des mathématiques et des sciences. « Je me souviens encore d’avoir ramené mes bulletins scolaires à la maison et d’avoir dit à mes parents : “A en anglais”, et ils me répondaient : “C’est super.” Puis, j’obtenais un A en sciences, et ils me disaient : “Oh! Un A en sciences?! C’est incroyable!” affirme Melissa. Ils m’ont tellement soutenue dans mes études. » En classe et hors de la classe, Melissa a sauté à pieds joints dans l’univers des sciences, découvrant chaque jour à quel point il pouvait être fascinant. « Je me souviens d’être allée à une fête d’anniversaire et il y avait quelqu’un qui y faisait des démonstrations scientifiques. Je l’ai vu plonger un ballon dans de l’azote liquide, allumer du papier à combustion rapide qui partait en fumée instantanément et toutes sortes d’autres choses amusantes. Je trouvais ça trop cool! » C’est à l’Université de Windsor, alors qu’elle étudiait la physique en vue d’obtenir son diplôme de premier cycle, que Melissa a appris l’existence de Parlons sciences.

« C’est l’un de ces moments marquants dans ma vie. Il y a un avant et un après, explique-t-elle. Ma vie avant Parlons sciences consistait à étudier et à me préoccuper de mes notes. Avec Parlons sciences, j’avais désormais l’occasion de partager ma passion et mon enthousiasme pour les sciences avec ma communauté et mes élèves. Je leur donnais envie de s’intéresser aux sciences et j’organisais des activités pratiques pour eux et leurs enseignants. » Dès que le site de Sensibilisation Parlons sciences de l’Université de Windsor a ouvert ses portes en 2013, la jeune étudiante a souhaité s’impliquer. Elle a passé deux ans à faire du bénévolat, occupant le poste de coordonnatrice au cours de sa quatrième année d’études, avant de s’installer à l’Université York pour faire sa maîtrise en physique et en astronomie. Elle reconnaît que le temps qu’elle a passé en tant que bénévole auprès de Parlons sciences lui a permis de voir les différents parcours qui s’offrent aux diplômés des STIM en dehors des rôles de recherche traditionnels. « Cela m’a donné une tout autre perspective quant aux opportunités qui s’offraient à moi après l’obtention de mon diplôme en sciences. »

 

Melissa Valdez in blue Let's Talk Science Student helping student with project

À York, Melissa est rapidement devenue coordonnatrice du site, où elle a recruté et formé de nouveaux bénévoles chargés de la sensibilisation, supervisé les éditions 2016 et 2017 du Défi Parlons sciences de l’Université York, organisé le premier symposium Parlons microbiologie de l’Université York et fait participer des milliers d’enfants à des programmes pratiques liés aux STIM. Au cours de sa dernière année d’études supérieures, elle a lancé un partenariat entre Parlons sciences et l’Association de revitalisation de San Romanoway (SRRA), un centre communautaire situé dans le quartier Jane and Finch de Toronto, afin de contribuer à la création d’un programme parascolaire fondé sur les STIM. « Après l’école, trois jours par semaine, nous étions sur place pour faire des activités scientifiques pratiques avec les enfants, se souvient-elle. Pour être en mesure d’offrir un programme aussi chargé, nous avions besoin de bénévoles sur une base presque constante. J’ai établi un partenariat avec la Faculté d’éducation de York, dont certains candidats du programme d’enseignement devaient faire des stages dans la communauté afin d’obtenir certains crédits, et nous avons pu bénéficier de leur expertise. » Après l’obtention de son diplôme, Melissa a accepté un poste à temps plein chez Parlons sciences pour continuer à diriger le programme parascolaire et d’autres activités dans la région du Grand Toronto.  

 

Melissa Valdez in a blue Let's Talk Science shirt presenting to students

Au cours de ses six années de bénévolat et de travail chez Parlons sciences, Melissa Valdez a tissé de nombreux liens avec d’autres bénévoles et membres du personnel, des enseignants et enseignantes, des mentors et des élèves. Chacun d’entre eux l’a touchée à sa manière et lui a laissé un souvenir impérissable, qu’il s’agisse de la personne coordonnatrice de l’apprentissage par l’expérience de l’Université de Windsor, qui a fait venir Parlons sciences sur le campus de l’université, des coordonnateurs avec lesquels elle a travaillé ou des innombrables élèves qu’elle a rencontrés. Les élèves du programme parascolaire de Jane and Finch ont laissé une trace durable dans sa vie : « Je les ai vus plusieurs fois par semaine, toutes les semaines, pendant un an, alors, quand j’ai obtenu un nouvel emploi, j’ai dû leur annoncer que je n’allais plus les voir tous les jours. J’étais émotionnellement dévastée. Les enfants m’ont offert une carte que je dois garder dans une boîte au fond d’un placard, parce que si je la regarde, je m’effondre. » Malgré le départ de Melissa, le programme de Jane and Finch se poursuit encore aujourd’hui, réussissant à mobiliser de plus en plus de jeunes chaque année.

Après Parlons sciences, Melissa a notamment travaillé chez IBM et à l’Institut Vector de Toronto, où elle a contribué à divers projets d’intelligence artificielle. Aujourd’hui consultante technique dans une société de logiciels financiers, elle continue de donner des conférences et des ateliers, d’agir comme consultante auprès d’enseignants et d’enseignantes et de sociétés médiatiques, et de participer à des événements de sensibilisation pour les enfants et les jeunes. « Mon parcours chez Parlons sciences à titre de bénévole, de coordonnatrice, puis de membre du personnel, a été très formateur, car j’ai pu y acquérir des compétences que j’ai utilisées chez IBM et Vector, et que j’utilise encore aujourd’hui. » Pour bien boucler la boucle, Melissa est aujourd’hui redevenue consultante auprès de Parlons sciences en vue d’établir une stratégie d’engagement numérique pour l’organisation. 

Pour l’avenir, Melissa insiste sur l’importance de l’enseignement des STIM, en soulignant tous les domaines de notre vie où elles sont présentes, des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle aux politiques de santé, en passant par l’exploration et la découverte. « Si les enfants ne s’impliquent pas dans les sciences, alors ils ne pourront pas changer le monde en construisant de nouveaux outils, en allant dans l’espace ou en explorant le fond des océans, déclare-t-elle. La meilleure société est une société scientifiquement informée. » Elle espère qu’en participant à des programmes de STIM dès leur plus jeune âge, les élèves pourront acquérir la confiance nécessaire pour vivre et travailler dans un monde où les progrès technologiques sont rapides. « Au cours des années à venir, nous verrons encore plus [d’avancées technologiques], affirme-t-elle. Si les élèves sentent qu’ils font partie de la conversation dès aujourd’hui, j’espère qu’ils seront mieux préparés à tout ce qui arrivera à l’avenir. »  whatever is coming.”

Melissa Valdez and Bonnie Schmidt at a podium in front of a blue Let's Talk Science banner