Des élèves de Toronto pilotent un prototype de rover canadien destiné à l’exploration de la Lune
Journaliste vidéo, CTV News Toronto
Des élèves de trois écoles de la région du Grand Toronto ont remporté un concours national leur permettant de faire l’expérience de la conduite à distance d’un rover lunaire.
« Je ne connaissais rien de l’espace ou des rovers lunaires, alors c’était vraiment amusant de savoir que j’avais gagné ce concours », a déclaré lundi à CTV News Toronto Manvi Lakhani, élève de 9e année à la Bayview Secondary School de Richmond Hill.
« Je pense que la partie la plus géniale, c’est qu’on se trouve littéralement sur la Lune, sans y être vraiment puisque tout se fait de manière virtuelle, et qu’on conduit un rover », a-t-elle déclaré après avoir pris les commandes du rover.
Manvi fait partie des quelques élèves qui ont remporté le Défi de recherche du rover lunaire, mis sur pied par l’organisme éducatif Parlons sciences, parmi des dizaines de participant.es de partout au pays. Des élèves de la Fallingbrook Middle School et de la Bristol Road Middle School de Mississauga ont également été sélectionnés.
Les élèves ont reçu une mission : utiliser le rover pour trouver de la glace sur la Lune. Les camarades de classe des pilotes agissaient comme leur personnel de soutien. Ils avaient pour tâches de déterminer la direction à prendre, de suivre l’autonomie de la pile et la température et de repérer le bon type de roches afin de localiser la glace. La première tâche consistait à trouver l’endroit où le rover lunaire avait été déposé.
« Nous avons mis 20 minutes à le trouver », a déclaré en riant Tim Liu, membre de l’équipe de navigation et élève de 9e année.
« Nous avons utilisé nos photos orbitales. Nous aurions probablement dû tourner [le rover] d’abord pour voir ce qui nous entourait, et nous avons utilisé l’une de nos précieuses ressources pour le faire. Au bout d’un moment, nous avons compris. »
Le rover lunaire se trouve physiquement à Stratford, en Ontario, mais l’aspect du terrain, la sensation de la machine et ses défis sont similaires à ceux que les opérateurs rencontreraient sur la Lune.
Le déplacement du rover exige beaucoup de temps et de travail, a expliqué Leah Davis-Purcell, qui dirigeait la simulation et qui est responsable des systèmes techniques et de la vulgarisation au sein de la jeune entreprise Avalon Space.
« Une simulation de deux heures permet de parcourir environ 50 mètres, voire beaucoup moins, car chaque mouvement nécessite beaucoup de discussions et de réflexion », a-t-elle expliqué.
Dans quelques années, une version potentielle du même rover lunaire, conçu par les ingénieurs canadiens de Canadensys Aerospace, fera partie des missions spatiales Artemis vers la Lune. Ce modèle pourrait entrer en action dès 2026.
« J’ai l’impression d’aider d’une certaine façon et d’avoir un impact sur l’avenir », a déclaré Cassie Pang, qui est en 9e année et qui faisait partie de l’équipe de scientifiques.
« Je suis très heureux, car je ferai un peu partie de l’histoire, a déclaré Brian Xue, qui faisait également partie de l’équipe de scientifiques. Je pourrai dire que j’ai aidé les scientifiques à aller sur la Lune! »
Environ à mi-chemin de la simulation, les élèves de la Bayview Secondary School ont réussi leur mission et ont localisé la glace sur la Lune.
Ce projet est rendu possible grâce au financement de l’Agence spatiale canadienne.