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Codage, communication et communauté : l’union des STIM et de l’art du récit de Caroline Huang

Blogue | 8 décembre 2023 | Partager sur :

Caroline Huang prend d’assaut le monde des sciences. Cette étudiante en première année d’informatique à l’Université de Waterloo peut déjà se vanter d’avoir une longue liste de réalisations à son actif, dont le titre de championne nationale de Sanofi Biogenius Canada en 2021 et de leader de Schulich en 2023. Caroline a pris la parole lors de nombreuses conférences, a participé à d’innombrables foires scientifiques et a passé un an à travailler avec l’équipe de communication de Parlons sciences. Le temps qu’elle a passé chez Parlons sciences lui a permis de constater l’importance de bâtir des communautés solides au sein des STIM, et l’expérience qu’elle a acquise la suivra tout au long de son parcours universitaire.

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Caroline a toujours baigné dans les sciences. Comme ses deux parents sont informaticiens, il était pratiquement inévitable qu’elle soit attirée par les STIM. « Dans mon cas, je crois que l’informatique était la matière de STIM la plus accessible, se souvient-elle. Mon père avait accès au portail d’apprentissage de son entreprise et je l’utilisais pour apprendre de nouvelles choses. » Caroline Huang pense que l’expérience acquise grâce à ses parents, associée à la richesse des ressources gratuites disponibles en ligne, lui a permis de se plonger dans le monde de l’informatique et du codage. Tout au long de ses études secondaires, elle a participé à des foires scientifiques et elle les a même souvent remportées. Pendant la pandémie de COVID-19, elle explique qu’elle n’avait pas accès à des laboratoires, mais qu’elle avait accès à un ordinateur et à un éditeur de code. « Tous mes projets étaient très interdisciplinaires, mais ils touchaient tous au domaine de l’informatique, car c’est comme ça que j’ai réalisé que je pouvais avoir un impact, explique-t-elle. Il y a tant de puissance et de curiosité à libérer en ouvrant VS Code et en exécutant un script! » Le projet de Caroline qui portait sur l’intelligence décentralisée de la moisissure visqueuse pour la régénération des nerfs lui a permis de remporter le prix Sanofi Biogenius Canada en 2021.

Bien que Caroline ait eu du succès au secondaire en participant à des concours de sciences, il n’en a pas toujours été ainsi. « En fait, je n’étais pas très douée à l’école primaire », se souvient-elle avec émotion. Au secondaire, Caroline, qui se décrit elle-même comme une « touche-à-tout, mais experte en rien », pensait à l’origine qu’elle aimerait devenir journaliste. « L’idée de raconter des histoires pour gagner ma vie me semblait très attrayante, explique-t-elle. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles j’ai fini par choisir l’informatique est que je trouve qu’on peut raconter des histoires par l’entremise des projets informatiques et du codage. Aussi “nerd” que cela puisse paraître, la modélisation mathématique permet de raconter tellement de choses! »

Caroline s’est impliquée pour la première fois auprès de Parlons sciences après avoir entendu la présidente Bonnie Schmidt s’exprimer lors de l’édition 2021 du concours Sanofi Biogenius Canada. « Bonnie parlait en ligne dans le cadre d’un panel et j’ai adoré ce qu’elle disait au sujet de l’engagement des jeunes dans les STIM, de la communication scientifique et de comment il est important d’écouter les jeunes, dit-elle. Je me suis dit : “Hé! Je suis jeune, je peux apporter la voix de la jeunesse dans le domaine des sciences! Et si j’entrais en contact avec elle?” J’avais beaucoup d’amis qui me disaient toujours : “Si tu veux rencontrer quelqu’un ou parler à quelqu’un, n’aie pas peur de le faire.” J’ai donc communiqué avec elle pour une discussion de 15 minutes autour d’un café. » Peu après sa discussion avec la présidente de Parlons sciences, Caroline a commencé à faire du bénévolat au sein de l’organisme. C’était l’été avant sa 12e année d’école. « J’ai passé deux mois à faire du bénévolat au sein de l’équipe des communications, explique-t-elle. Je rédigeais des publications pour les médias sociaux, je donnais mes idées sur différents plans de marketing et j’en apprenais plus sur les communications. » Caroline a adoré voir les « coulisses » des communications et du marketing et a continué à travailler à temps partiel chez Parlons sciences tout au long de ses études en 12e année. En plus de se charger de la gestion des médias sociaux, elle a pu participer à de nombreux projets, dont la rédaction d’un article pour le Globe and Mail et la mise en œuvre du Labo d’action climatique.

Pour souligner la Journée internationale des femmes et des filles de science, Caroline, dans le cadre d’un partenariat entre Parlons sciences et le Globe and Mail, a rédigé l’article Le pouvoir et l’influence des femmes dans les STIM, qui abordait son parcours scientifique. Caroline a estimé que cet article était un excellent moyen de renouer avec sa passion pour le journalisme. « La rédaction de cet article fut un moment très spécial pour moi, parce qu’il m’a permis de vraiment faire le tour de la question : “Hé! Je peux faire du journalisme et je peux évoluer dans les STIM! L’un n’exclut pas l’autre!”, explique-t-elle. C’était aussi un excellent moyen pour moi de réfléchir à certains des défis que représente le fait d’être une femme dans les STIM, tout en célébrant la journée et les mentors extraordinaires que j’ai eus. » La rédaction de l’article a aidé Caroline à prendre conscience qu’il ne devrait pas y avoir un tel fossé entre les communications/les arts et les sciences et a revigoré sa passion pour la création de communautés dans le secteur des STIM.

Caroline au labo

Maintenant, Caroline souhaite consacrer davantage de son temps et de ses efforts à la construction de communautés de STIM fortes où chacun se sent accueilli. « Je pense que la communauté fait partie intégrante de la vie d’un scientifique et d’un chercheur, déclare-t-elle. Si vous ne pouvez pas communiquer vos connaissances, à quoi servent-elles, sinon à rester sur une étagère numérique à accumuler de la poussière numérique? » Elle insiste sur la nécessité pour nous de construire des communautés diverses et représentatives et de prendre des mesures concrètes en faveur de la parité hommes-femmes dans les STIM. « Il y a beaucoup à faire en matière d’équité et d’inclusion, et c’est une bonne chose que nous ayons tant de politiques, de publicités directes et d’actions de sensibilisation ciblant l’EDI, mais j’ai l’impression qu’une grande partie de ces mesures n’a pas été intériorisée. Nous devons faire tomber les barrières qui présentent une image trop restreinte de ce qui devrait définir une personne évoluant dans les STIM, en particulier pour les jeunes générations, déclare-t-elle. Les programmes de STIM offrent un potentiel énorme pour enseigner l’esprit critique et la curiosité, tout en faisant tomber les barrières de l’éducation. C’est pourquoi des programmes comme Parlons sciences sont si importants. Ils enseignent aux enfants que les scientifiques peuvent ressembler à n’importe qui, même à eux! »