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Pendant plus de 20 ans, un enseignant de 4e année offre une expérience « cosmique » à ses élèves

Actualités | 29 août 2016 | Partager sur :

Une élève développe un vif intérêt pour l’espace et décide qu’elle aimerait être une pilote quand elle sera grande…

Un autre enfant découvre un amour du jardinage en prenant soin de petites plantes…

Puis, un garçon de 10 ans découvre que le fait de travailler avec ses camarades de classe l’aide à entretenir des rapports avec eux…

Don Flaig « Au fil des années, plusieurs de mes élèves s’animaient vivement avec l’expérience de TomatosphèreMC », déclare Don Flaig, un enseignant de l’école élémentaire St. Patrick Fine Arts à Lethbridge, en Alberta, qui a pris sa retraite récemment. « L’expérience dans son entièreté était tellement réelle pour eux, elle représentait le présent et la vraie vie. Ce qu’on fait à l’école n’est pas toujours comme cela, représentatif de la réalité. C’est bon d’avoir un vrai problème et de faire des sciences qui s’appliquent au quotidien. »

Flaig a beaucoup d’expérience avec TomatosphèreMC, un programme pratique gratuit qui donne la chance aux élèves de la maternelle à la fin du secondaire d’examiner les effets du milieu spatial sur la croissance des graines de tomate. Il a entendu parler de la première itération du programme en 1996 quand ce dernier s’appelait alors Canolab, puis il s’est inscrit sur-le-champ. « J’étais attiré par l’idée de participer à une expérience pancanadienne avec l’Agence spatiale canadienne. Les élèves étaient emballés par l’idée et le concept d’un test équitable, qui s’avère tellement important dans les cours de sciences pour les jeunes élèves. Nous avons comparé les taux de germination des graines de canola qui sont allées dans l’espace et des graines témoins. Les plantes ont grandi d’environ 50 cm et c’était très excitant », s’est-il rappelé.

En 2001, Canolab est devenu TomatosphèreMC, qui utilise des graines de tomate pour enseigner aux élèves les aptitudes et les processus d’expériences et de recherches scientifiques. Le consortium de partenaires qui supervise TomatosphèreMC au Canada comprend l’Agence spatiale canadienne, HeinzSeeds, Parlons sciences, Stokes Seeds et l’Université de Guelph. L’organisme Parlons sciences s’est joint au consortium et a commencé à s’occuper de l’exploitation du programme en 2014. Cette année, TomatosphèreMC a célébré ses 15 ans.

Depuis 1996, M. Flaig s’est servi du programme chaque année pour ses élèves de 4e et de 5e année. Chaque printemps, jusqu’à sa retraite en 2016, lui et ses élèves ont planté deux groupes de graines de tomate, sans savoir lesquelles étaient allées dans l’espace, avaient été traitées (soit exposées à des conditions ressemblant celles dans l’espace) ou non traitées, jusqu’à ce que le processus de germination soit terminé et que les résultats soient soumis.

« J’ai présenté l’expérience en parlant de la planète Mars à mes élèves et du laps de temps nécessaire pour y arriver. Nous avons touché au fait qu’ils devraient faire pousser leurs propres aliments pour se nourrir, a-t-il mentionné. Les élèves étaient très excités. La première chose qu’ils faisaient en rentrant en classe le matin était d’aller inspecter leurs graines, pour voir si elles avaient germé. Parfois, un élève amenait maman ou papa en classe pour lui montrer les plantes. À la fin de l’expérience, c’était important pour eux d’apporter une plante à la maison et de parler des "tomates de l’espace" qui poussaient. »

Kathy Jones-Husch, la directrice de Don Flaig à l’école St. Patrick, est aussi en mesure de distinguer les avantages du programme TomatosphèreMC. « Les élèves adorent ces activités et préféreraient faire ce genre d’apprentissage [pratique] », dit-elle. « Ils peuvent "jouer dans la terre" pendant qu’il y a encore de la neige au sol et cela leur permet de constater qu’après tout, ce n’est pas si intimidant que ça de faire pousser des choses. » 

Le programme TomatosphèreMC est bien sûr un programme scientifique. M. Flaig s’est servi du programme pour présenter son unité sur la croissance et le changement des plantes et pour renforcer l’idée d’un test équitable et de la méthode scientifique. C’est aussi une façon formidable d’enseigner les voyages et la recherche dans l’espace aux élèves. Don Flaig a particulièrement aimé la visite virtuelle que ses élèves et lui ont eue avec Chris Hadfield, astronaute de l’Agence spatiale canadienne. « Il nous a consacré une bonne demi-heure, juste pour nous », dit-il. « [C’était] un moment spécial. »

Mais M. Flaig a aussi aimé la façon dont il pouvait incorporer TomatosphèreMC dans bien d’autres matières, comme les maths, la santé et même les arts. « TomatosphèreMC était le tronc d’arbre et les branches sur lesquels j’ai fait pendre tellement de concepts de divers programmes-cadres », a-t-il dit. « Le fait que TomatosphèreMC ait continué pendant tellement d’années m’a aidé à développer mon approche et à approfondir l’apprentissage des élèves. C’est de loin l’activité la plus réussie et la plus durable que j’aie entreprise dans mes classes au cours de ma carrière. »

L’inscription à Tomatosphère ouvre en septembre 2016.