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Une créativité qui catalyse des activités de sensibilisation inspirantes

Actualités | 22 février 2021 | Partager sur :

La science exige de la créativité. Tout comme les méthodes pour l’enseigner.

Avant l’arrivée de la COVID-19, Chris Murray visitait plus d’une cinquantaine de classes par semestre dans les environs d’Orillia, en tant que bénévole de Parlons sciences. Lorsque les écoles ont fermé au printemps 2020, Chris, professeur agrégé de physique et de sciences de la durabilité à l’Université Lakehead, est passé aux cours en ligne.

students online learning

 

Or, un groupe de 11 e  année (5 e  secondaire) en sciences environnementales à Orillia a participé à un atelier hebdomadaire virtuel de Parlons sciences animé par Chris. Normalement, l’Université Lakehead fournit le matériel nécessaire aux activités pratiques. Mais cette fois, Chris a demandé aux élèves d’improviser, comme fabriquer des filtres à eau à partir d’articles trouvés à la maison. Avoir à se débrouiller ainsi a été une leçon en soi pour les élèves.

« Cela leur a donné l’occasion d’innover, a expliqué Chris à un journal local. Tout le monde s’est présenté à l’activité avec des objets différents, selon ce qu’ils et elles avaient pu trouver autour d’eux. »

L’idée que la nécessité est la mère de l’invention s’applique certainement aux activités de Sensibilisation Parlons sciences pendant la pandémie. Et tout comme les bénévoles – dont Chris Murray – ont trouvé des moyens de continuer à soutenir les élèves, Parlons sciences a découvert de nouvelles façons d’inspirer ses bénévoles.

Virage vers la sensibilisation en ligne 

La plupart des bénévoles de Parlons sciences sont des étudiants et étudiantes postsecondaires qui sont eux-mêmes confrontés à la perturbation de leurs cours. Pourtant, plusieurs sites ont décidé de présenter des activités de sensibilisation virtuelles aux jeunes.

Par exemple, l’équipe de Sensibilisation Parlons sciences à l’Université de Toronto a collaboré avec la Société canadienne du cancer pour tenir un symposium en ligne les 28 et 29 mai. C’était une première en 5 ans pour cet événement annuel, et le mode virtuel a permis aux élèves de 11 e  et 12 e  année (fin du secondaire) de partout au Canada d’assister aux séances.

Plus de 200 élèves ont participé aux activités sur la plateforme Zoom. Les jeunes ont appris des notions de base sur le cancer, les défis auxquels sont confrontés les cliniciens et cliniciennes et les scientifiques ainsi que les nouveaux outils fascinants qui sont mis au point pour détecter le cancer et le traiter.

Sue McKee a également dû trouver rapidement le moyen de passer au virtuel. Elle est la directrice du programme Sensibilisation Parlons sciences à Ottawa, pour l’Université d’Ottawa et l’Université Carleton. En temps normal, les bénévoles offrent aux jeunes des activités d’apprentissage en personne, dans leur classe. Ou encore, les élèves se rendent sur les campus universitaires pour des activités d’exploration, comme une visite au réservoir de poissons des récifs coralliens de l’Université d’Ottawa.

« Tout cela est devenu virtuel », explique Sue.

Pour certaines activités, il a fallu aller déposer du matériel dans les écoles puis présenter les contenus de façon virtuelle. L’équipe de Sue a également ciblé les jeunes des secteurs socioéconomiques défavorisés en leur fournissant des trousses scientifiques (comme tout ce qu’il faut pour fabriquer un kaléidoscope) par l’intermédiaire de centres communautaires et d’autres partenaires.

Dans les premiers temps de la pandémie, la bénévole a axé ses efforts sur le centre Inuuqatigiit pour les enfants, les jeunes et les familles inuits. Habituellement, Parlons sciences se rend sur place chaque semaine pour présenter des activités pratiques dans le cadre du programme parascolaire du centre. Comme ce n’était plus possible, Sue a conçu des vidéos que le centre a pu utiliser pour guider les activités. Les jeunes pouvaient aisément réaliser les expériences à la maison, p. ex., trouver des choses avec lesquelles un oiseau pourrait construire son nid, comme des boules d’ouate et des bâtonnets. Quels matériaux risquent de disparaître le plus rapidement?

La « science à la maison » est devenue un thème récurrent. Les bénévoles de Sensibilisation Parlons sciences ont été nombreux à créer des vidéos montrant d’amusantes expériences de bricolage. L’une d’elles présentée sur YouTube et réalisée par un étudiant en microbiologie et immunologie de l’Université McGill montre comment extraire de l’ADN d’une banane. Tout ce qu’il faut est un sac en plastique refermable, du savon à vaisselle, de l’eau, un filtre à café et de l’alcool à friction.

C’est là un autre exemple de la manière dont les activités de sensibilisation peuvent continuer d’inspirer les jeunes même en ces temps difficiles.

La Conférence nationale des bénévoles passe en mode virtuel

Volunteer Thank you

 

Plus de 150 coordonnateurs et coordonnatrices de sites de Sensibilisation Parlons sciences se sont réunis virtuellement en juin, à l’occasion de la Conférence nationale annuelle. Cela a donné lieu au plus grand événement de formation sur plusieurs jours de toute l’histoire du programme de sensibilisation.

« J’ai tellement hâte à l’an prochain pour voir et entendre tout ce que les sites auront réalisé pendant l’année, a déclaré une bénévole. C’était ma première conférence.

Parlons sciences et j’ai vraiment aimé ça. Même si c’était en mode virtuel, j’ai vraiment l’impression d’avoir rencontré beaucoup de gens formidables. »

Sensibilisation Parlons sciences met en lien des jeunes et des milliers de bénévoles pour leur permettre de participer à des activités d’apprentissage des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (les STIM). Ces modèles inspirent les jeunes à réfléchir à un avenir dans le domaine des STIM. Grâce à leur réaction rapide et à l’utilisation de la technologie, Parlons sciences a pu offrir de la formation professionnelle significative pendant la conférence virtuelle.