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Rejoindre, impliquer et inspirer : Des modèles STIM qui motivent les jeunes pendant la pandémie

Dans les médias | 1 mars 2022 | Partager sur :

Parlons sciences et la Société royale du Canada se sont associés pour offrir aux lecteurs du Globe and Mail une couverture pertinente des enjeux qui nous concernent tous, de l'éducation à l'impact des avancées scientifiques. Cet article a d’abord été publié sur le site du Globe and Mail.


Michael Marti est agent de marketing chez Parlons sciences.

Par un morne après-midi d'octobre, Andrei Caymo, élève de quatrième année en microbiologie et coordonnateur de site Parlons sciences à l'Université du Manitoba, ouvre son ordinateur portable et attend un autre événement de sensibilisation en ligne sur Zoom.

La différence entre Andrei et beaucoup d'autres personnes participant à un appel virtuel est sa tenue. Déguisé en vampire, avec une longue cape et une brillante broche au cou, Andrei se prépare à faire participer des élèves à l'apprentissage des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STIM) lors d'un événement spécial sur le thème de l'Halloween.

« Je trouve que les costumes aident les enfants à rester concentrés, surtout avec les plus jeunes ; leur capacité d'attention est si courte », a déclaré Andrei. "Vous devez exagérer un peu et être très vivant et animé lorsque vous vous adressez à eux et elles. »

outreach volunteer on zoom

Parmi les défis, découvrir l'innovation

Andrei est bénévole pour Parlons sciences, l'une des nombreuses organisations qui ont adopté la programmation virtuelle pendant la pandémie.

Pour de nombreux bénévoles, enseignantes, enseignants et parents à travers le pays, garder les enfants concentrés et impliqués dans leurs apprentissages en ligne a été un combat. En même temps, plusieurs ont trouvé des moyens innovants de connecter avec les enfants, malgré les difficultés.

Non seulement les gens ont dû faire face à des difficultés d'ordre technologique (connexion Internet intermittente et qualité des appels vidéo imprévisible), mais ils et elles ont également dû apprendre à créer des liens dans un environnement dans lequel ils et elles ne peuvent pas interagir individuellement avec les élèves. Imaginez-vous présenter devant un public que vous ne pouvez même pas voir. Comment lire les réactions ? Mesurer leur intérêt ? Ou même savoir si votre séance se déroule bien lorsque vous ne pouvez pas voir les visages afin de connaître la réponse ?

Bien que les défis aient été nombreux, les occasions d'apprentissage virtuel ont été adaptées et ont prospéré. Chez Parlons sciences, la sensibilisation virtuelle a permis aux bénévoles de développer de nouvelles façons d'impliquer les élèves, de rejoindre les communautés éloignées à travers le pays et de réfléchir à des événements conçus pour répondre aux besoins de chaque élève.

« Cela nous a permis de sortir de notre zone de confort », a déclaré Mika Pineda, élève de cinquième année en psychologie et coordonnatrice de site Parlons sciences à l'Université du Manitoba. « Au fur et à mesure que nous avons donné un sens à notre nouvelle normalité, nous avons appris à nous adapter. ».

Pour les bénévoles de Parlons sciences, issus de 52 sites d'enseignement universitaires et  postsecondaires à travers le Canada, la clé a été d'apprendre à utiliser une variété d'approches pour atteindre les jeunes de tous âges.

Les événements virtuels présentent des modèles STIM

L'une des plus grandes réussites de la programmation virtuelle a peut-être été d'étendre la portée des activités et, dans le cas de Parlons sciences, de mettre en valeur la diversité dans les domaines STIM. Par exemple, les symposiums virtuels de Parlons sciences permettent à des jeunes du secondaire de rencontrer de fascinants modèles, notamment des chercheurs et chercheuses de premier plan et des bénévoles universitaires, pour discuter de l'impact de leurs recherches et de leur cheminement de carrière actuel. Le symposium Parlons sports, organisé par l'université Ryerson (également connue sous le nom d'université X, changement de nom en cours) a exploré la diversité et l'inclusivité entourant la race et le sexe dans les sports. Et plus récemment, l'Université de Guelph a organisé un panel sur les carrières des femmes dans les STIM, avec des femmes qui ont eu du succès dans les STIM et qui ont partagé comment elles y sont arrivées.

« Faire tomber les barrières, avec les femmes dans les STIM et dans d'autres communautés où on ne considère pas les STIM comme un parcours possible, c'est une chose qui me pousse à continuer », a déclaré Mika. « Cela me motive à donner plus d'ateliers, à offrir une programmation plus créative et différente, et à atteindre plus de communautés qui n'ont pas facilement accès aux programmes ou à l'éducation liés aux STIM. ».

Alors qu'il s'agissait autrefois d'événements en personne accessibles à l'échelle régionale, le format virtuel a permis à des jeunes de tout le Canada d'y participer. Grâce à leur participation, les jeunes ont été exposés à diverses personnes modèles et ont pris conscience des possibilités qui s'offrent à eux et elles, quels que soient leur lieu de résidence ou leurs origines. Les bénévoles impliqués jouent un rôle important en donnant accès à l'apprentissage des STIM, et ils et elles sont essentiels en tant que modèles positifs pour les jeunes participants et paticipantes.

Un amour virtuel pour le bénévolat

Malgré les obstacles posés par la pandémie, Andrei et Mika ont tous deux apprécié leur temps de bénévolat et ont reçu des commentaires positifs.

« Les commentaires par courriel nous donnent de l’énergie pour continuer, honnêtement, surtout pendant la pandémie », a déclaré Mika. « Parfois, après un atelier, les élèves d’une classe passent devant la caméra et nous remercient. C'est tout simplement agréable de voir leurs visages excités. ».

En termes simples, le bénévolat - même dans un monde virtuel - a aidé Andrei et Mika à développer un amour pour l'enseignement des STIM et la transmission d'informations sur leurs passions, malgré les défis.

Et alors qu'ils et elles deviennent de plus en plus créatifs pour faire participer les jeunes virtuellement, grâce à des costumes de vampires et autres, une idée maintient Mika motivée et énergisée: « Je me dis toujour que si je peux faire en sorte qu'au moins un ou une élève s'intéresse davantage aux STIM, alors je suis satisfaite. ».