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Du Défi Parlons sciences à Harvard : le parcours inspirant de Namirah Quadir dans les STIM

Blogue | 13 octobre 2023 | Partager sur :

Namirah Quadir, étudiante de troisième année en neurosciences à l’Université Harvard, a toujours su que les sciences l’intéressaient. « Personne dans ma famille n’a vraiment un penchant pour les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) : mon père s’intéresse plutôt aux sciences politiques, ma mère est une artiste et ma sœur aînée s’est lancée en affaires », explique Namirah. Toutefois, l’absence d’intérêt pour les STIM dans sa famille n’a en rien étouffé sa curiosité scientifique. « Toute jeune, je faisais de petites expériences scientifiques. D’ailleurs, je me souviens que je croyais avoir inventé les mouchoirs en papier contenant de la lotion et, quelques années plus tard, les Puffs ont été lancés sur le marché! » Namirah était toujours en train de faire des expériences à la maison ou de réaliser des activités tirées de livres de sciences que ses parents lui achetaient, ce qui lui permettait de perfectionner sa méthode scientifique.

Ce n’est qu’à l’école primaire que sa passion pour les sciences a vraiment pris son envol, et plus précisément pendant les trois années où elle a participé au Défi Parlons sciences. Élève avide de connaissances, Namirah cherchait toujours quelque chose de plus à faire à l’école pour satisfaire sa curiosité intellectuelle; elle aidait même sa sœur (de huit ans son aînée) à faire ses devoirs à l’école secondaire. « Le Défi Parlons sciences était difficile, se souvient Namirah avec émotion. Il y avait un énorme manuel contenant plein d’information, et on ne pouvait pas se contenter de le lire une, deux ou trois fois; il fallait vraiment comprendre de quoi il s’agissait. » Les matières qu’elle a étudiées au cours du Défi Parlons sciences lui ont permis de mieux comprendre ce qu’elle apprenait à l’école et l’ont préparée à l’école secondaire, et même aux études supérieures. « Je pense que le Défi Parlons sciences m’a vraiment fait comprendre que j’avais besoin de quelque chose de vraiment, vraiment stimulant pour rester motivée », explique Namirah, soulignant que le Défi Parlons sciences, bien que difficile, était amusant et stimulant.

« L’un de mes plus beaux souvenirs a été le moment de ma victoire, se souvient-elle. C’était en 7e année… et notre équipe s’appelait “Absolute Zero Cool”. » Après des mois passés à analyser le guide, à inventer des défis de conception pratique et à étudier à l’école et ailleurs, l’équipe de Namirah était assise, anxieuse, vêtue de sa tenue d’intello “Zero Cool” avec lunettes et nattes, en attendant l’annonce de l’équipe gagnante. Lorsque le nom de leur équipe a été prononcé, ils ont eu l’impression de réaliser leur rêve. C’était l’un des meilleurs moments de ma vie, confie Namirah. Cela a été tellement merveilleux de rentrer à la maison et de dire à mes parents que nous avions remporté le concours de défi scientifique! »

Le concours en soi n’est pas la seule chose dont Namirah se souvient avec émotion, car son aspect social était tout aussi important que le contenu scolaire. Elle se rappelle que les Défis Parlons sciences auxquels elle a participé étaient incroyablement stimulants : « On pouvait ressentir l’enthousiasme dans les yeux de tout le monde. Non seulement le Défi Parlons sciences était l’occasion idéale de renforcer l’esprit d’équipe et de se faire de nouveaux amis, mais les interactions avec les bénévoles de Parlons sciences ont été des moments tout autant mémorables pour Namirah. « Le fait de rencontrer un grand nombre de bénévoles a été une expérience vraiment merveilleuse pour moi, dit-elle. Échanger avec un étudiant universitaire, qui fait ses études dans le domaine qui vous intéresse, c’est tout simplement un rêve qui devient réalité. Ça m’a permis de réaliser que si cette personne peut le faire, je peux probablement y arriver moi aussi! » Namirah a également souligné l’importance de la présence de personnes qui travaillent dans le domaine des STIM au cours des Défis. « L’une des raisons pour lesquelles j’ai aimé le Défi Parlons sciences, c’est qu’en participant à ce concours, je pouvais rencontrer des bénévoles qui me ressemblaient et qui faisaient ce que je voulais faire. » Namirah estime que son interaction avec des personnes inspirantes qui travaillent dans le domaine des STIM et dans lesquelles elle pouvait se reconnaître s’est révélée une expérience inestimable.

 

Selon elle, un niveau de compréhension de base des STIM est « absolument essentiel » pour que chacun puisse être un citoyen réfléchi et engagé. En particulier au cours d’une période de crise comme la pandémie de la COVID-19, elle affirme que l’enseignante ou l’enseignant de STIM est extrêmement important pour nous aider à composer de manière productive et équitable avec des problèmes d’une telle ampleur. En mars 2020, Namirah a relevé le défi de gérer Northern Lights, un projet à but non lucratif qui a permis de fournir de l’équipement de protection individuelle aux collectivités marginalisées du Canada tout au long de la pandémie. La compassion dont elle a été témoin dans le cadre de ce projet est quelque chose qu’elle espère que nous pourrons tous ressentir à l’avenir : « Je pense que la seule façon de régler les problèmes mondiaux interdisciplinaires qui nous affectent, c’est en faisant preuve d’un peu plus de compassion. » Elle insiste sur l’importance de ne pas être centré sur soi-même et de songer à la façon dont nos gestes peuvent améliorer le sort des autres. « Je veux toujours m’assurer que l’impact que je produis est bien plus grand que ma propre personne, souligne-t-elle. Je pense qu’il est important de rêver grand et de réfléchir à la manière dont on peut réellement et profondément avoir un impact sur un grand nombre de gens dans tout ce que nous faisons. »

Au fur et à mesure qu’elle avançait dans la vie, depuis le Défi Parlons sciences jusqu’à ses études en neurosciences à Harvard, en passant par le projet Northern Lights, l’amour de Namirah pour les STIM n’a cessé de croître. « La science est partout et, selon moi, elle permet de donner un sens au monde qui nous entoure, explique-t-elle. Je pense qu’il y a beaucoup de création de connaissances dans des domaines comme la littérature, le divertissement et l’art, mais grâce à la science, nous disposons d’un nouvel angle d’analyse et de compréhension. » Elle est encore reconnaissante envers Parlons sciences et toutes les personnes qu’elle a eu la chance de rencontrer lors de sa participation aux Défis. « Rencontrer des élèves plus âgés dans lesquels je pouvais me reconnaître a été si important pour moi, déclare Namirah. Cela m’a fait réaliser ce qui était possible. » Alors qu’elle poursuit ses études, elle espère pouvoir inspirer davantage de jeunes de la même manière que Parlons sciences et tous ses bénévoles l’ont fait pour elle.

Namirah Quadir