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Amaal Abdi et Parlons sciences : donner aux jeunes Noir.es les moyens de s’épanouir dans les STIM

Blogue | 9 février 2024 | Partager sur :

À sa toute première journée de bénévolat auprès de Parlons sciences il y a plus de cinq ans, Amaal Abdi est tombée sous le charme de cette activité qui, au fil du temps, lui a permis de tisser des liens avec ses pairs, de s’impliquer dans les STIM à l’extérieur des murs de sa classe et, surtout, de travailler avec des enfants et de les intéresser à l’univers des sciences. « J’ai aimé voir ces enfants pousser leur apprentissage et faire des liens avec le monde qui les entoure, déclare-t-elle. C’est presque une dépendance! » Depuis qu’elle a commencé à faire du bénévolat au cours de sa deuxième année de baccalauréat à l’Université d’Ottawa, Amaal a doublé, triplé et quadruplé son engagement envers Parlons sciences. Un an après avoir rejoint Parlons sciences, elle a intégré l’équipe de coordination du site de l’Université d’Ottawa et l’Université Carleton, où elle supervise tous les bénévoles. En 2020, elle a fondé le programme Jeunes Noir.es dans les STIM et, en 2022, elle a participé à la fondation du Collectif des bénévoles noir.es de Parlons sciences. En 2023, elle a reçu le Prix du leadership David Colcleugh pour les coordonnateurs et coordonnatrices de sites de sensibilisation Parlons sciences, en reconnaissance de ses réalisations et de son engagement envers l’organisation. Son objectif est de veiller à ce que chacun et chacune, quelle que soit son origine, ait accès à des programmes de STIM et à des modèles.

Amaal a commencé à faire du bénévolat pendant sa deuxième année d’études à l’Université d’Ottawa, alors qu’elle faisait un baccalauréat en médecine translationnelle et moléculaire (MTM). Cependant, elle n’a pas toujours été certaine que les STIM étaient la voie qu’elle voulait véritablement suivre. « Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire au secondaire. Je faisais partie de ces gens qui suivaient tous les cours possibles et imaginables. J’ai suivi tous les cours de sciences qui s’offraient à moi, car je voulais garder mes options ouvertes, explique-t-elle. Je n’étais pas sûre de moi. Comme je suis immigrante de deuxième génération, mes parents ne pouvaient pas vraiment comprendre ce que je ressentais, et je me suis sentie déchirée par rapport à ce que je voulais faire. » Au fil de ses réflexions, elle a découvert qu’elle aimait énormément ses cours de sciences, ce qui, conjointement à des motivations familiales, l’a amenée à poursuivre des études postsecondaires en STIM. « Mon grand-père était atteint de la maladie d’Alzheimer et c’est ce qui a éveillé ma curiosité pour les maladies, explique-t-elle. La maladie d’Alzheimer est une maladie unique, en ce sens qu’elle fait l’objet de recherches depuis très longtemps, mais que nous ne comprenons toujours pas entièrement son fonctionnement et que ne nous disposons toujours pas de bonnes options de traitement. » Le fait qu’elle se soit concentrée sur la maladie et ses mécanismes a contribué à orienter Amaal vers le programme de médecine translationnelle et moléculaire (MTM). Le programme MTM est un petit programme de recherche de l’Université d’Ottawa qui intègre des cours théoriques et pratiques, permettant ainsi aux étudiant.es d’acquérir les compétences nécessaires pour mener des recherches biomédicales de pointe.

Son bénévolat au sein de Parlons sciences a donné à Amaal l’occasion de sortir de la salle de classe et lui a permis de transmettre sa passion pour les sciences aux jeunes d’Ottawa. « Ce que je préfère dans le bénévolat, c’est travailler avec les enfants, déclare-t-elle. Ils sont tellement plus intelligents qu’on ne pourrait l’imaginer, et je n’ai jamais eu d’expérience négative. Pendant les visites, les enfants viennent toujours me voir pour me dire à quel point ils s’amusent et me demander quand nous reviendrons. C’est extraordinaire! » Si Amaal adore interagir avec les enfants et apprendre d’eux, elle estime également que sa capacité à jouer un rôle de modèle est extrêmement importante.« Je ne pense pas qu’il soit juste que quelqu’un ait l’impression que les STIM ne sont pas une option ou que ces parcours lui sont inaccessibles simplement parce qu’il n’y a pas été exposé, dit-elle. Si je peux faire en sorte qu’une carrière dans les STIM soit une option sérieuse pour eux et leur fournir un solide réseau de soutien, alors pour moi, c’est un succès majeur et c’est exactement ce que nous cherchons à accomplir. »

 

Amaal Abdi, Bonnie Schmidt and other volunteers in formal wear at banquet
Black Youth in STEM volunteers in blue Let's Talk Science Shirts

En 2020, Amaal a fondé le programme Jeunes Noir.es en STIM sur le site de l’Université d’Ottawa et l’Université Carleton. « Le programme cible les jeunes Noir.es pour les aider à s’impliquer dans les STIM et à découvrir des carrières, explique-t-elle. Il est conçu pour remédier à certaines des inégalités que beaucoup de nos bénévoles et moi-même avons ressenties en ce qui concerne les populations étudiantes représentées dans le domaine des STIM au niveau postsecondaire. » Au cours des deux dernières années, le programme a connu une croissance constante et 2023 a marqué sa première année de mise en œuvre dans les salles de classe. Le programme a permis d’augmenter la base de bénévoles noir.es et de stimuler la participation des bénévoles. « Je constate que lorsque les bénévoles sont impliqués, ils ont tendance à participer encore plus, explique Amaal. C’est formidable de voir ces bénévoles devenir des leaders à part entière. »

Poursuivant sur sa lancée, en 2022, Amaal s’est jointe à Destina Mattrasingh pour former le Collectif des bénévoles noir.es de Parlons sciences. « Le Collectif a pour but d’aider à établir un lien entre Parlons sciences et le Réseau canadien des scientifiques noirs (RCSN), explique Amaal. Nous voulions créer un réseau pour nous connecter les uns aux autres et soutenir la sensibilisation aux STIM pour les jeunes Noir.es dans tout le Canada. » Le Collectif a été officiellement lancé en 2023 et n’a cessé de se développer, Amaal et Destina travaillant avec des bénévoles de Parlons sciences de partout au pays. « Notre objectif est de devenir la référence pour les personnes qui souhaitent sensibiliser les jeunes Noir.es, déclare Amaal. C’est ce à quoi nous travaillons, et nous avons hâte de voir ce projet évoluer! » 

Désormais, Amaal s’éloignera quelque peu de son rôle de coordonnatrice des bénévoles pour concentrer ses efforts sur les jeunes Noir.es dans les STIM et sur le Collectif des bénévoles noir.es. Elle compte poursuivre son implication en faveur d’une plus grande représentation dans le domaine des STIM de toutes les manières possibles afin d’aider à inspirer la prochaine génération. « J’espère que nous verrons les enfants noirs et autochtones s’épanouir dans les établissements postsecondaires, en particulier dans le domaine des STIM, et qu’ils auront accès à des opportunités de carrière qu’ils n’ont pas eues dans le passé, explique-t-elle. Il est essentiel de soutenir les jeunes tôt dans leur vie, de l’école primaire au secondaire, et de les préparer à la réussite. » Elle espère que l’action de Parlons sciences auprès des communautés autochtones, des communautés noires et des communautés à faible revenu continuera à se développer. « Je souhaite que les projets de sensibilisation soient plus robustes, plus cohérents et plus importants, et qu’ils continuent de prospérer, déclare Amaal. Et je veux que Parlons sciences demeure présent, parce qu’il s’agit d’un programme incroyable dont les enfants ont besoin. »

 

Amaal Abdi, Destina Mattrasingh, and Yasmine Elmi in formal wear