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Parlons sciences dans la peau : Glenda Casimir

Blogue | 10 mai 2024 | Partager sur :
Glenda à un stand Parlons sciences portant une chemise à motifs floraux souriant à la caméra

Glenda Casimir est peut-être l’une des personnes qui connaît le mieux Parlons sciences. Alors qu’elle s’apprête à célébrer son 25e anniversaire au service de l’organisme, il convient de rappeler que son expérience avec Parlons sciences a commencé il y a bien plus longtemps encore, en tant que bénévole. « Lorsque j’étais étudiante à l’Université Western, j’ai fait du bénévolat pendant quatre ans », explique-t-elle. Elle a pris tellement de plaisir à visiter associations des Guides et Éclaireuses et à participer à des festivals qu’elle n’a plus voulu quitter. « J’ai dit à Parlons sciences que je demeurais disponible pendant l’été s’ils avaient besoin de personnes lors de festivals ou d’événements », se souvient Glenda. « J’étais toujours sur leur liste de contacts, c’est ainsi que j’ai appris qu’ils recherchaient un étudiant ou une étudiante pour un emploi d’été. Je n’aimais pas mon travail, alors je leur ai envoyé un courriel pour leur signifier mon intérêt. » Glenda a terminé son baccalauréat en écologie à l’Université Western en avril 1999. Un mois plus tard, elle s’est engagée à plein temps avec Parlons sciences où elle travaille jusqu’à ce jour.

Glenda portant une chemise bleue Parlons sciences à une table dressée avec une expérience pour enfants à côté d'une bannière Parlons sciences

Au cours de ses presque 25 années passées chez Parlons sciences, Glenda a occupé de nombreux postes répartis dans plusieurs services. Elle a entre autres été impliquée dans l’implication des bénévoles, la gestion des ressources humaines, le réseau des anciens et anciennes et les partenariats communautaires. Elle a tout vu : « Je suis passée par tous les programmes, même ceux qui n’existent plus. » Depuis cinq ans, Glenda occupe le poste de Gestionnaire du développement communautaire et des opportunités nouvelles. « Mon rôle consiste à comprendre les publics à qui nous nous adressons », explique-t-elle. « Qu’il s’agisse d’enseignants et enseignantes, de jeunes ou de bénévoles, je cherche à comprendre leurs pensées afin d’aider le programme ou d’autres équipes à répondre adéquatement à leurs besoins. La diversité qu’offre le travail de Glenda est ce qui lui plaît le plus dans son poste actuel : « Mes tâches sont très variées », dit-elle. « Parfois, j’analyse des données, mais il m’arrive également de m’adresser directement au public, d’effectuer des tests d’utilisation sur des projets qui viennent de démarrer, ou de recueillir les rétroactions à la fin desdits projets. »

Glenda a été témoin de la croissance de Parlons sciences au cours des trois dernières décennies. Cependant, les deux aspects qu’elle juge les plus impressionnants sont la taille de l’organisme et la diversité des programmes proposés aujourd’hui. « Dans mes débuts, nous étions une dizaine, et aujourd’hui nous sommes plus d’une centaine. C’est vraiment incroyable », déclare-t-elle. « Les programmes et les services proposés, ainsi que les publics cibles, sont désormais d’une grande diversité. » Elle attribue à l’Internet le mérite d’avoir aidé Parlons sciences à élargir sa programmation et à toucher de plus en plus d’élèves et d’enseignants et enseignantes chaque année : « C’est fou de savoir que nous sommes désormais en mesure de toucher toutes les régions du Canada. »

Glenda lors d'une conférence, vêtue d'une chemise bleue Parlons sciences, parlant aux étudiants devant une roue de prix bleue et verte

Parmi tous les programmes proposés par Parlons sciences, Glenda dit avoir un faible pour les initiatives axées sur les carrières dont l’organisme fait la promotion. « En tant qu’étudiante, surtout au secondaire et à l’université, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire », avoue-t-elle. Comme elle aimait les sciences et les mathématiques, son entourage lui a conseillé de s’orienter vers l’ingénierie, ce qu’elle a fait, parce que cela lui semblait être un choix prudent. « J’ai rapidement découvert que l’ingénierie n’était pas faite pour moi », se souvient-elle. « Je devais trouver une autre voie. Je me souviens d’être allée à la faculté des sciences pour chercher une autre option. » En raison de ses propres expériences et de celles d’autres étudiants et étudiantes, Glenda apprécie la diversité des profils de carrière de Parlons sciences. « Notre créneau pour les carrières est plus exploratoire », dit-elle. « Il est possible d’explorer différents profils et des cheminements uniques dont on ne soupçonne même pas l’existence. Je pense qu’il est important pour nous de soutenir cette expérience de découverte pour les enfants. »

La croissance dont elle a été témoin ne se limite pas à l’organisme, mais est également visible dans le paysage plus large de l’enseignement des STIM. « J’ai l’impression que 90 % des gens savent ce que ce terme signifie aujourd’hui, ce qui n’a pas toujours été le cas », déclare Glenda. « Je crois qu’il y a une plus grande sensibilisation aux STIM, à ce dont il s’agit et aux raisons de leur importance, et ce n’était pas le cas auparavant. » Elle souligne que les compétences acquises en étudiant les sciences et les mathématiques sont des éléments cruciaux de l’enseignement des STIM : « Nous n’essayons pas de faire de tous ces élèves des petits Einstein. S’ils et elles ne s’orientent pas vers les sciences, ce n’est pas grave, ils et elles auront au moins développé un certain niveau de sensibilisation et de culture scientifique », explique-t-elle. « Ce qui compte c’est d’être capable de poser les bonnes questions et de faire preuve d’esprit critique. Il ne suffit pas de savoir ce qu’est un levier. » Dans un monde en proie à de nombreux problèmes, comme les changements climatiques, la crise de l’eau et l’instabilité politique, la capacité à poser des questions réfléchies, à disséquer les données et à analyser les informations de manière critique est plus importante que jamais. « Je pense que, de plus en plus, tous ces problèmes mondiaux seront liés d’une manière ou d’une autre aux sciences ou aux STIM », déclare Glenda. « Nous devons enseigner aux élèves comment aborder ces problèmes de manière critique, comment poser les bonnes questions et comment déterminer ce qui relève de la désinformation. »

Ayant été elle-même bénévole et ayant travaillé avec des bénévoles lors de son passage à Parlons sciences, Glenda a plus d’un conseil à donner aux étudiants et étudiantes bénévoles à travers le pays. « Profitez-en », conseille-t-elle. « Vous pouvez faire du bénévolat aussi peu ou aussi longtemps que vous le souhaitez. Même si vous ne participez qu’à un seul événement, les avantages que vous tirerez de cette expérience et le fait de voir la différence que vous pouvez faire pour les élèves, vous verrez, c’est incroyable. » Glenda espère que tous les bénévoles reconnaissent leur propre impact en partageant leur passion avec les élèves; que cette passion concerne la génétique, le codage ou les fusées. Le fait de parler aux jeunes de ce que vous aimez peut les inspirer : « En partageant cette grande passion qui vous anime, ce sujet que vous aimez, vous avez un impact bien réel sur les gens. J’en ai fait l’expérience. » L’autre grand conseil que Glenda souhaite donner aux bénévoles est de ne pas minimiser leurs expériences simplement parce qu’elles ne sont pas rémunérées. « Ce sont des compétences que vous pouvez mettre sur votre CV », affirme-t-elle. « La communication, le marketing, la gestion d’une équipe et la compassion sont des aptitudes recherchées par des employeurs potentiels. »

Glenda portant une chemise bleue Parlons sciences, taille un crayon, assise à une table avec un autre bénévole

En repensant aux trois dernières décennies de Parlons sciences et en songeant à ce qui se dessine pour l’avenir, le plus grand espoir de Glenda est que nous puissions tous participer ànotre société de manière critique et faire preuve d’engagement citoyen. « Posez-vous toujours des questions », recommande-t-elle. « Prenez de bonnes décisions en vous appuyant sur une pensée critique solide. » Glenda ne demande pas que tout le monde se lance dans les sciences, mais elle espère que tout le monde saura transférer les compétences acquises en lien avec les STIM dans la vie quotidienne. « J’espère que nous ferons tous preuve d’un bon engagement citoyen et d’un grand esprit critique. C’est la voie à suivre. »