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Le succès, c’est « à cause » et non « malgré » : Tammy Webster reçoit le EDI Leader Award

Blogue | 22 mai 2024 | Partager sur :

Tammy Webster, directrice de l’équité à Parlons sciences, fait partie des 15 créateurs et créatrices d’impact révolutionnaires nommé.es lors de l’édition 2024 des Canadian Equity, Diversity and Inclusion (CEDI) Awards présentés par le Women’s Executive Network (WXN).

Tammy Webster regardant la caméra et souriant devant un arrière-plan extérieur flou

Pendant une grande partie de ma vie d’adulte, j’ai entendu dire : «Vous avez réussi malgré tous les défis, les difficultés, les traumatismes, etc.», mais je n’ai jamais senti que c’était le cas.

Mon succès, je le dois à mon éducation, lors de laquelle les défis que j’ai dû surmonter m’ont inculqué des valeurs et de nouvelles perspectives. J’ai appris qu’il existe de nombreuses façons de franchir les obstacles. Même si j’ai connu de nombreux moments difficiles, ma réussite réside dans ma capacité à réfléchir à ces moments et à comprendre les différents choix que j’aurais pu faire, mais que je n’ai pas faits.

Mon succès, je le dois à ma famille : mes cheerleaders, mes critiques, la voix de ma raison et les personnes qui me soutiennent de manière indéfectible. Grâce à elle, je me rappelle que le passé peut servir d’inspiration pour guider le présent et l’avenir. 

Mon succès, je le dois à mon enfant et à mon profond désir d’essayer de lui tracer un chemin qu’il pourra suivre avec constance et confiance lorsqu’il sera prêt à affronter le monde. Et lorsque je ferai mes derniers adieux, je les ferai en sachant que j’ai fait tout ce que j’ai pu pour faire une différence dans sa vie.

Mon succès, je le dois à des leaders et des collègues passionné.es et engagé.es qui désirent avoir un impact sur l’équité, la diversité, l’inclusion et l’accessibilité dans le monde entier. Leur vision, leur leadership et leurs valeurs sont en harmonie avec les miennes, et le travail devient une collaboration entre des expertes et experts qui utilisent les dons dont elles et ils ont hérité.

En remportant ce prix, je sais que ma réussite n’aurait pas été possible sans les nombreuses personnes qui sont entrées et sorties de ma vie, me nourrissant, me protégeant, me soutenant et m’énergisant. Ma réussite repose sur mes racines, mon système de valeurs et mon désir de construire un monde meilleur que celui que ma mère a connu pendant son enfance. Ma réussite n’est pas le fruit d’un talent ou d’une force innée (ce à quoi on attribue souvent le succès d’une femme), mais plutôt le résultat des leçons que la vie m’a enseignées, des relations que j’ai nouées et d’une force de caractère durement acquise.

L’équité, la diversité, l’inclusion et l’accessibilité font partie de la vie depuis des siècles. Toutefois, ce n’est que plus récemment que l’EDIA s’est répandue plus largement dans notre culture générale. De plus en plus d’entreprises, d’organisations et d’établissements d’enseignement sont conscients des principes de l’EDIA et trouvent des moyens de les intégrer dans leurs bonnes pratiques. En tant qu’ex-enseignante au primaire, j’ai été témoin de la valeur de la diversité en classe pour les élèves, le personnel, les familles et moi-même. L’éventail des neurodivergences, des différences raciales, physiques, religieuses, économiques et de genre a permis à tous et toutes de mieux comprendre et d’apprendre. Cependant, le système canadien de la maternelle à la fin du secondaire progresse lentement dans ses efforts pour adopter les principes de l’EDIA dans l’ensemble de ses organisations. Les groupes méritant l’équité sont toujours sous-représentés de manière disproportionnée dans les postes de direction, tandis que les programmes d’études et les cours sont également à la traîne.

Dans le cadre de mon rôle actuel de première directrice de l’équité à Parlons sciences, je suis chargée d’intégrer l’EDIA au sein de notre organisation, ce qui a un impact sur la transmission de nos ressources et, en fin de compte, sur les enfants, les jeunes et le personnel enseignant à travers le Canada. Depuis le premier jour, Parlons sciences adopte une approche fondée sur les données pour intégrer l’EDIA, que ce soit dans le cadre des premiers jours de la collaboration avec les peuples autochtones, des relations et partenariats durables avec Imhotep's Legacy Academy, BGC Canada, le Réseau canadien des scientifiques noirs et la Association des administrateurs de l’éducation des Premières Nations, pour n’en citer que quelques-uns, ou d’un plan d’équité entièrement rédigé avec des actions tangibles, réalisables et ambitieuses, ou encore de la toute nouvelle stratégie de réconciliation avec les peuples autochtones.

Le succès de l’EDIA à Parlons sciences est dû à l’engagement, au dévouement et à la vision de la direction, du personnel et des bénévoles. Alors que je poursuis mon travail en matière d’EDIA chez Parlons sciences, je suis impatiente d’œuvrer à la construction d’un avenir plus équitable en travaillant avec les autres, en apprenant de nos erreurs et en surmontant les obstacles qui se dressent sur nos chemins respectifs. Je sais que toutes les réussites que j’obtiendrai à l’avenir surviendront toujours à cause des défis que je relèverai, et jamais malgré eux.