La tomodensitométrie

Patient qui passe une tomodensitométrie (Zinkevych, iStockphoto)

Patient qui passe une tomodensitométrie (Zinkevych, iStockphoto)
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Apprenez-en plus sur l’histoire, la fonction, l’utilisation, les bienfaits et les risques d’une tomodensitomètre en tant d’imagerie médicale
La tomodensitométrie emploie des rayons X et un ordinateur pour générer des images en fines tranches de tissu, ou aussi appelé coupes. Tomodensitométrie vient du mot grec tomos (coupure), du mot latin densitas (grand nombre) et du mot grec metron (instrument pour mesurer).
Historique
On attribue généralement l’invention de la tomodensitométrie à sir Godfrey Hounsfield et à Allan McLeod Cormack. En 1967, sir Hounsfield pensait pouvoir déterminer ce qui se trouve à l’intérieur d’un contenant en le radiographiant de tous les points de vue. Pour vérifier son idée, il a construit un prototype de tomodensitomètre (appelé CT scanner en anglais) dont l’ordinateur utilisait les données provenant de radiographies prises de tous les angles pour produire une image en « tranches » (voir la figure 4). Il a d’abord mis son prototype à l’essai avec un cerveau humain conservé, puis avec un cerveau de vache frais obtenu d’un boucher. Il l’a ensuite utilisé pour se radiographier lui-même. À ce moment, sir Hounsfield n’était pas au courant de la théorie mathématique qu’Allan Cormack avait développée pour décrire un appareil semblable; leurs travaux en parallèle leur ont permis d’obtenir conjointement le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1979.
C’est le 1er octobre 1971 en Angleterre qu’un tomodensitomètre (parfois appelé scanneur) a produit les premières images d’un cerveau de patient. L’ordinateur a mis environ cinq minutes pour les saisir, et deux heures et demie pour les traiter. L’appareil était doté d’un seul capteur, et employait un faisceau unique de rayons X.

Fonctionnement
Les tomodensitomètres modernes sont constitués d’un tube à rayons X et de capteurs numériques qui tournent autour d’une partie du corps des patients.

L’appareil prend de nombreuses images qui sont ensuite traitées au moyen d’ordinateurs et de calculs mathématiques, créant une série de coupes d’une extrémité à l’autre de la partie étudiée.

Puisque ces images sont prises le long d’un seul axe (sur la longueur du corps), ce procédé a d’abord été appelé « tomographie axiale commandée par ordinateur », ou TACO. Bien que les coupes soient toujours axiales, des logiciels peuvent les combiner et les manipuler de façon à obtenir des images en trois dimensions qu’on peut ensuite faire tourner pour voir les parties du corps depuis plusieurs points de vue. C’est pourquoi on préfère maintenant appeler cette méthode « tomodensitométrie » tout court.
Usages
Comme les appareils à rayons X ordinaires, les tomodensitomètres sont très souvent utilisés pour déceler les blessures ou les pathologies (anomalies) dans toutes les parties du corps. Ils sont surtout utilisés au niveau de la tête, du cou, de la poitrine, de l’abdomen et du pelvis. On se sert souvent de tomodensitomètres pour trouver des tumeurs et des caillots de sang dans le cerveau parce que le niveau d’énergie des rayons permet de traverser le crâne. Contrairement aux appareils à rayons X ordinaires, les rayonnements des tomodensitomètres sont plus pénétrants. On se sert aussi des tomodensitomètres pour examiner les tissus du cœur et des poumons. Il arrive qu’un médecin prescrive plusieurs examens tomodensitométriques de façon à pouvoir évaluer l’évolution d’une anomalie (comme une tumeur, par exemple) au fil du temps.
Avantages et risques
Le principal avantage des tomodensitomètres est qu’ils génèrent des images en trois dimensions qui permettent aux médecins de voir des parties du corps sous de nombreux angles. Comme ces images peuvent aussi être analysée une fine tranche à la fois, il est également possible de localiser de minuscules anomalies (voir la figure 6). De plus, contrairement aux appareils à rayons X ordinaires, les tomodensitomètres peuvent émettre des rayonnements à diverses intensités (niveaux d’énergie), et l’échelle de gris des images qu’ils produisent peut être réglée après coup, ce qui permet aux gens qui les examinent de voir les structures de l’organisme avec plus de précision. Ils ont toutefois le défaut d’exposer les patients à une quantité plus élevée de radiation. Les examens tomodensitométriques à répétition peuvent augmenter les risques de cancer, mais la plupart des gens n’en subissent pas assez durant leur vie pour que cela pose problème.
Références
Harris, T. (n. d.) How CAT Scans Work. HowStuff Works.
OpenLearn from the Open University. (2008). CT scan - Imaging in medicine. YouTube.