
Wiebke Jansen


À propos de moi
Je suis né/j’ai grandi à : Schwalmtal, en Allemagne de l’Ouest.
J’habite désormais : North Vancouver, en Colombie-Britannique.
J’ai fait ma formation ou mes études à : Je suis allée au secondaire et j’ai obtenu un diplôme en économie et administration à un collège d’Allemagne avant de déménager au Canada. Dans le cadre de mon programme d’apprentissage en soudure, j’ai fréquenté l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique (ITCB) pour chaque année d’apprentissage, soit quatre ans.
Ce que je fais au travail
En tant qu’apprentie soudeuse aux chantiers navals Seaspan, je fais partie d’une grande équipe. Ensemble, nous construisons de grands navires pour le gouvernement canadien.
La soudure est un procédé de fabrication qui assemble par fusion deux pièces à l’aide de chaleur, de pression ou des deux. Les matériaux les plus couramment soudés sont les métaux, comme l’aluminium, l’acier doux (acier à faible teneur en carbone) et l’acier inoxydable.
En soudure, la source de chaleur est généralement produite par un arc électrique, qui ressemble à un petit éclair. L’électricité qui travers l’espace d’air entre deux électrodes de métal crée un arc dont la température avoisine 3600 degrés Celsius! En comparaison, le soleil a une température d’environ 5500 degrés Celsius.
Il existe différents procédés de soudage. Aux chantiers navals Shipyards, nous employons généralement le soudage électrique par fil. Ce type de soudage consiste en un procédé par lequel du métal d’apport (métal qu l’on utilise pour joindre deux autres pièces ensemble) passe à travers un pistolet de soudage, produisant du métal chaud. Quand le fil passe dans le pistolet de soudage, du gaz de protection sort également de la buse de soudage. Le gaz de protection joue un rôle important dans la qualité de la soudure puisqu’il protège le métal liquide chaud contre l’air pendant le procédé de soudage (car l’air peut affaiblir la tolérance à la corrosion de la soudure). En refroidissant, les deux (ou plusieurs) éléments assemblés par soudage créeront un joint solide.
Nous avons plusieurs grands ateliers au chantier naval. Les plus petites parties soudées sont produites dans le premier atelier. Ensuite, ces pièces sont transférées au prochain atelier où elles sont soudées à des pièces plus grosses sur des panneaux. Ces panneaux sont ensuite assemblés en grands blocs. Ils sont par la suite transportés à la dernière station. C’est là où tous les blocs fabriqués sont assemblés pour former un navire.
C’est excitant de suivre l’évolution des pièces, et de voir des pièces que tu as soudées qui, au départ, étaient plus petites, aboutir à d’énormes blocs. C’est un peu comme des blocs Lego, mais pour les adultes ;)
Pendant la journée de travail, la sécurité est l’aspect le plus important. Je dois porter mon équipement de protection individuelle (ÉPI) adéquat toute la journée. Mon ÉPI comprend des combinaisons résistantes au feu, un casque, des bottes à embouts d’acier, des lunettes de sécurité et des protecteurs auditifs. Je porte également d’autres ÉPI selon les tâches que j’accomplis. Lorsque je soude, je dois également porter un casque de soudage à teinte foncée pour protéger mon visage des rayons ultraviolets. Il m’aide aussi à voir le métal fondu sous l’arc électrique. Je porte aussi un respirateur pour me protéger contre les émanations potentiellement nocives.
À la fin de la journée, j’inspecte tout le travail que j’ai accompli. Je suis fière de tout ce que j’ai soudé. C’est très gratifiant de pouvoir voir ce que tu as accompli au cours de la journée.
Mon parcours
Considérant le fait que je détiens un diplôme en économie et administration, je dirais qu’il y a quelques années, je n’aurais jamais pensé que je finirais par travailler dans un métier!
À ma dernière année d’études, l’idée d’un emploi de bureau à temps plein m’ennuyait déjà un peu. J’ai déménagé de l’Allemagne à Whistler pour une année. Par chance, j’ai décroché un emploi comme manœuvre dans la construction! Après un certain temps, je suis devenue aide-soudeuse pour cette même entreprise de construction. Avant d’avoir cet emploi, je n’avais aucune idée de ce qu’était la soudure. Je me suis liée d’amitié avec le soudeur, et dès que nous avions un peu de temps, il m’expliquait ce qu’était le soudage et il me laissait même faire quelques soudures! Je suis immédiatement tombée amoureuse du métier, et j’ai eu beaucoup de plaisir. Lorsque je suis devenue résidente permanente du Canada, j’ai pu m’inscrire comme apprentie. J’ai suivi ma formation scolaire de niveau 1 en soudage à l’ITCM à Vancouver. Ensuite, j’ai été embauchée par les chantiers navals Seaspan, où je suis encore aujourd’hui.
Ce qui me motive
Chaque journée au travail est amusante aux chantiers navals Seaspan. C’est un travail stimulant dans le cadre duquel j’apprends de nouvelles choses tous les jours. Le soudage est pratiquement un loisir pour moi.
En tant qu’apprentie aux chantiers navals Seaspan, je peux constater le progrès que j’ai fait dans la dernière année, et j’en suis très fière. Certaines soudures que je trouvais difficiles à faire, comme les soudures au plafond ou verticales, deviennent de plus en plus faciles jour après jour. Puisque j’aime réellement travailler manuellement, je ne pouvais pas m’imaginer assise à un bureau toute une journée.
Au travail, j’ai également rencontré mes meilleurs amis et amies, et c’est formidable de les voir chaque jour et de collaborer sur le même projet!
Je suis aussi ravie qu’il y ait quelques femmes sur le chantier qui travaillent dans différents métiers. Je fais partie du changement qui s’opère dans les métiers spécialisés!
Comment j’influence la vie des gens
Faire un travail de qualité est l’aspect le plus important. Les soudures doivent respecter des normes précises conçues pour le navire en construction. Elles veillent à ce qu’il puisse être utilisé en toute sécurité après sa production.
Mon travail est important, car il assure la sécurité des gens. Savoir que des gens traverseront des océans sur les navires que nous avons construits, et que nous sommes responsables de leur sécurité, illustre bien la pertinence d’une carrière dans le domaine du soudage. On peut faire la comparaison avec la fiabilité d’une voiture. Lorsqu’elle est conduite sur l’autoroute, on ne craint pas que le pare-chocs tombe.
En dehors du travail, je
J’aime le plein air! Les montagnes, les lacs et l’océan; c’est là où je suis le plus heureuse! Je suis donc très heureuse de vivre à North Vancouver, car cet endroit me permet de faire tout cela!
L’hiver, je suis toujours en train de skier et de faire du snowboard. L’été, j’aime partir en camping la fin de semaine, monter des montagnes et faire de la planche à pagaie sur des lacs! L’été, je joue également à la balle molle dans une équipe avec tous mes amis et amies, c’est très amusant!
Mon conseil aux autres
Sors de ta zone de confort! Il y a quelques années, je n’aurais jamais pensé faire carrière comme soudeuse sur un chantier naval. Maintenant, je ne peux penser à un emploi plus amusant et plaisant. N’aie pas peur d’être minoritaire dans une industrie; ce n’est qu’une raison de plus pour le faire!
- Commerce et économie
- Géographie
- Éducation physique/Santé
- Aidait les gens à se rapprocher
- Voulait toujours sortir dehors
- Aimait aider les autres
- Souhaitait diriger
- Se sentait à l'aise à l'extérieur, en milieu naturel
- N’était pas certaine de ce qu’elle voulait faire plus tard
- Apprenait mieux en expérimentant
Sujets connexes
Les partenaires
Parlons Sciences apprécie le soutien de Seaspan Shipyards qui nous a permis d'entrer en contact avec cette personne.
Seaspan Shipyards est un chef de file de l'industrie canadienne de la construction et de la réparation navales. Avec des installations modernes et une main-d'œuvre dévouée de 2 700 personnes à North Vancouver et à Victoria, Seaspan Shipyards a prouvé qu'elle était un partenaire de confiance pour une gamme de projets complexes pour le gouvernement et le secteur privé. Seaspan Shipyards est fière d'être le constructeur de navires non destinés au combat choisi par le Canada dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN). À ce titre, l'entreprise construit au Canada des navires de pointe pour la Garde côtière canadienne et la Marine royale canadienne. Grâce à son travail lié à la SNCN, Seaspan Shipyards crée des emplois, génère des bénéfices économiques et reconstruit les industries navales et maritimes du Canada.