
Katharine Scotton


À propos de moi
Je suis né/j’ai grandi à : Je suis née et j’ai grandi à North Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada, en passant aussi quelques années à Campbell River, dans la même province.
J’habite désormais : À Vancouver, aussi en Colombie-Britannique, au Canada.
J’ai complété ma formation ou mes études à : Je détiens un baccalauréat ès sciences en biologie de la conservation de l’Université de la Colombie-Britannique, de même qu’un diplôme en technologies liées aux poissons, à la faune et aux activités récréatives de l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique.
Ce que je fais au travail
Mon travail étant souvent diversifié, mes journées ne sont jamais pareilles. Je suis plus occupée de la fin du printemps au début de l’automne, puisque je dois aller sur le terrain à maintes reprises, souvent en région éloignée. L’hiver, je me mets à la tâche pour rattraper le temps que je n’ai pas pu consacrer à la rédaction de rapports, à la création de programmes de travail et aux excursions plus locales.
Les compétences en STIM que j’utilise sont notamment les mathématiques (plus particulièrement la statistique) et les technologies (par l’intermédiaire de l’équipement spécialisé dont je me sers). Des connaissances générales en chimie, en physique et en sciences naturelles, comme la biologie, la géologie et la pédologie, peuvent aussi se révéler utiles. Quotidiennement, ce sont les notions relatives à l’écologie, ainsi qu’au comportement et au cycle de vie des animaux et des végétaux, qui me servent le plus.
Sur le terrain, j’utilise des instruments pour mesurer le pH, la conductivité, l’oxygène dissous, la turbidité, la salinité et la température de l’eau. Je recueille en outre des échantillons d’eau et de terre en vue d’analyses en laboratoire, puis je reviens au bureau pour interpréter les résultats. Les appareils de pêche électrique et de lecture de transmetteurs passifs intégrés que je transporte en sac à dos pour réaliser des études sur les poissons me font ressembler à un personnage de S.O.S. Fantômes! J’emploie aussi régulièrement des appareils GPS, des caméras et des télémètres. Je me sers également d’équipement moins technologique, comme des jumelles, des guides de poche, des balances, des clinomètres, de même que des filets ordinaires ou troubleaux pour capturer des invertébrés benthiques et d’autres petits spécimens.
Une grande part de mon travail consiste à résoudre des problèmes. Il peut parfois s’agir de détailler la logistique d’un projet ou de réparer de l’équipement défectueux sur le terrain, ou encore, de manière plus analytique, de déterminer l’importance des impacts dans le cadre d’évaluations environnementales.
Quand vient le temps de prendre des décisions, je préfère revenir à la question initiale et partir de là. Qu’est-ce que je veux accomplir? Quelles données dois-je obtenir? Si je peux ainsi décomposer le processus en plus petits éléments, le choix de la décision globale qui en résultera deviendra plus clair. Les décisions complexes, comme la détermination de l’importance de certains impacts, peuvent par exemple passer par de nombreuses étapes et de plus petites décisions, qu’on appelle aussi « déterminants ». On peut aussi recourir à des tableaux et à des organigrammes pour visualiser les problèmes et orienter les décisions. Les compétences en STIM facilitent ce processus en permettant d’adopter une approche analytique. Je dois aussi appliquer mes connaissances sur les espèces et les écosystèmes pour résoudre des problèmes qui sont parfois de nature plus qualitative que quantitative. On emploie cependant des statistiques et des données chiffrées pour fixer des seuils et déterminer si des impacts étudiés les respectent. Des acquis en chimie de l’eau et une compréhension des principes de base en hydrologie contribuent également à mon processus décisionnel.
Mon équipe est constituée d’une poignée d’experts, des techniciens de terrain aux biologistes chevronnés. Nous avons tous un domaine de spécialisation particulier. Mais, étant peu nombreux, il faut aussi que nous soyons généralistes dans une certaine mesure. Ainsi, bien que je travaille plus fréquemment aux projets liés aux poissons et à l’eau, je participe aussi aux études sur la faune et la flore. Nous nous réunissons chaque semaine pour dire où nous en sommes, pour échanger de nouvelles idées, pour nous transmettre d’éventuels changements techniques ou réglementaires et pour évaluer les progrès de notre équipe. Je suis en contact régulier avec quelques personnes, surtout celles qui viennent avec moi sur le terrain. J’interagis moins avec certaines autres, mais c’est toujours agréable de sortir de l’ordinaire en travaillant avec des gens que je vois moins souvent. C’est aussi une excellente occasion d’apprendre! Nous avons tous des mentors que nous rencontrons mensuellement pour rester au courant des progrès et de la croissance de l’entreprise. Notre équipe est aussi dirigée par une personne que nous voyons toutes les deux semaines pour discuter de nos défis et réalisations, ou pour tenter de résoudre des problèmes plus épineux.
Au travail, je ne parle que l’anglais, mais je connais les cris et les chants de nombreuses espèces d’oiseaux.
Mon parcours
De l’âge de 7 à 18 ans, j’étais certaine de vouloir être vétérinaire. Je n’ai donc jamais exploré d’autres options de carrière au secondaire. Mais, après avoir travaillé dans une clinique animalière pendant deux ans, j’ai réalisé que ce métier n’était pas pour moi (son de trombone dépité).
J’ai erré d’un cours à l’autre durant mes deux premières années d’université, mais en démontrant toujours de l’intérêt pour la faune et sa préservation. Je me suis finalement concentrée en biologie de la conservation. Je ne savais toutefois pas quelles étaient mes chances de trouver un emploi dans ce domaine. J’ai commencé à faire du bénévolat et à suivre des cours connexes pour acquérir de l’expérience et des compétences en matière de travail faunique sur le terrain. J’ai proposé mon nom pour toutes les excursions d’été que j’ai pu trouver. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai profité d’une occasion formidable de bénévolat dans le cadre d’un programme de surveillance de faucons pèlerins aux États-Unis. Il fallait en effet que j’ouvre une brèche en accumulant de l’expérience pratique.
C’est durant ce premier été sur le terrain que j’ai appris la chose la plus importante : c’était vraiment le travail que je voulais faire. J’adorais ça. C’était dur sur le plan physique, les horaires étaient irréguliers et je pouvais passer des jours sans prendre une douche, mais je me sentais revivifiée. Tout de suite après, j’ai entamé un programme en technologies que j’ai trouvé incroyablement valorisant. Au cours des trois étés suivants, j’ai travaillé comme technicienne de terrain pour des étudiants diplômés, faisant peu d’argent, me battant contre les insectes et vivant dans des installations plutôt modestes (des tentes, la plupart du temps). Mais, encore une fois, j’adorais ça.
Mon parcours n’a pas été de tout repos. J’ai connu plusieurs échecs en tentant de me trouver un emploi à temps plein. On aurait dit que je n’avais chaque fois que quatre des cinq compétences recherchées par l’employeur. En cours de route, j’ai bien entendu commis des erreurs, je me suis sentie stupide et j’ai eu l’impression de ne pas être à la hauteur. Je ressens encore les impressions laissées par ces accidents de parcours, mais ceux-ci m’ont aussi donné de précieuses leçons. Des leçons difficiles, mais nécessaires. J’ai pleuré, j’ai été en colère, je me suis confiée à des mentors de confiance, puis j’ai relevé mes manches de grande fille pour passer au prochain défi. Chaque jour présente une occasion d’apprendre. J’adore le fait que mon travail est toujours différent. Autrement, je m’ennuierais, ce qui pourrait mener à un certain laisser-aller, à un rendement médiocre ou à un manque d’intérêt pour ce que je fais.
Ce qui me motive
Mes journées ne sont jamais pareilles et, pour moi, c’est stimulant. J’aime la variété des tâches que j’ai à faire, de même que des collègues et clients avec qui je travaille. Je dois bien surmonter des défis et parfois vivre certains stress, mais il faut alors que je me souvienne que sans eux, mon métier serait moins intéressant. En gros, ce qui m’excite et me captive est la possibilité de participer à des projets plutôt incroyables, plus particulièrement ceux de remise en état ou liés à la protection d’espèces en péril; dans des années, je pourrai en effet m’en souvenir ou montrer un endroit en disant qu’il y a une partie de moi là-dedans.
C’est le travail sur le terrain que je préfère. Je peux ainsi me rendre dans des lieux éloignés et voir des parties de la Colombie-Britannique où peu de personnes ont mis les pieds. J’y admire des animaux, des plantes et des paysages que des gens seraient prêts à payer pour voir. Mes tâches sont ardues, et souvent physiquement astreignantes, mais je me sens valorisée à la fin de chaque excursion. J’ai la chance de pouvoir attraper des poissons et des grenouilles, observer des oiseaux et écouter des chauves-souris, et d’être payée pour le faire! Je me considère très privilégiée d’avoir un emploi qui correspond à ma passion pour l’environnement!
En dehors du travail, je
Le fait de pouvoir répondre à des préoccupations environnementales, consulter des représentants des Premières Nations et travailler dans le cadre de la Loi sur les espèces en péril est à la fois enrichissant et gratifiant. Le travail que je fais est important parce que la planète ne peut pas être laissée entre les mains de l’industrie et des politiciens à eux seuls. Il faut chercher à atteindre un équilibre entre l’économie et l’environnement. En effet, au bout du compte, ce ne sera pas l’argent qui nous nourrira. Celui-ci ne se mange pas, et le pétrole ne se boit pas. Nous comprenons qu’il est nécessaire de mettre nos ressources en valeur, mais nous devons aussi réaliser que leur protection, de même que la préservation des écosystèmes qui en assurent la survie pour les générations à venir, doit être au cœur de toutes nos démarches en matière de développement durable.
Étant donné que je travaille suivant des normes élevées pour produire des résultats probants, et que je m’efforce toujours d’explorer toutes les avenues, j’estime que les fruits de mes efforts sont des représentations fidèles de la réalité. Il importe que je demeure intègre afin que les décisions concrètes puissent être prises en se fondant sur la science. Et ces décisions peuvent être critiques dans le développement de grands projets.
Mon conseil aux autres
Faites du bénévolat et accumulez de l’expérience en faisant des activités comme l’observation des oiseaux, la pêche, les courses d’orientation, les grandes randonnées pédestres, etc. Sortez et profitez de la nature! Soyez disponibles, persévérants et trouvez quelque chose que vous adorez. Le reste suivra naturellement à mesure que votre réseau s’agrandira.
- Mathématiques
- Musique
- Éducation physique/Santé
- Sciences
- Technologie
- Aidait les gens à se rapprocher
- Aimait aider les autres
- Organisait des activités pour ses amis
- Aimait recevoir des instructions précises
- S’impliquait dans des activités de bénévolat
- Aimait la lecture
- Ressentait une intense satisfaction lorsqu’elle obtenait de bonnes notes
- Participait à des activités telles la pêche
- Apprenait en expérimentant
Sujets connexes
Les partenaires

Parlons sciences reconnaît l’apport de Katharine Scotton et la remercie pour sa participation à l’initiative Canada 2067.